Post by Andrei Tchentchik on Sept 5, 2019 18:14:36 GMT 2
(#A.007).- Vers la 1ère extinction de masse causée par l’homme.
Vers la 1ère extinction de masse causée par l’homme.
D’après l’ONG Imazon, la déforestation en Amazonie a augmenté de 54% en janvier 2019 – premier mois de présidence de Jair Bolsonaro – par rapport à janvier 2018.
Un inquiétant rapport sur la biodiversité sera soumis à 130 pays, lundi 29 avril 2019, à Paris.
PARIS (AFP) – Comment freiner la destruction de la nature, vitale pour l’humanité : scientifiques et gouvernements se réunissent la semaine prochaine pour alerter sur le sombre état des écosystèmes de la planète bouleversés, comme le climat, par l’assaut des activités des hommes.
L’exercice n’avait pas été fait depuis près de 15 ans : 150 experts de 50 pays ont travaillé pendant 3 ans, s’emparant de milliers d’études sur la biodiversité, pour rédiger une évaluation mondiale très attendue des écosystèmes et des services qu’ils rendent à l’homme.
« RÉSUMÉ POUR LES DÉCIDEURS »
Leur rapport de 1800 pages sera soumis à partir de lundi à Paris aux 130 États membres de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services éco-systémiques (IPRES), qui devront discuter ligne par ligne et adopter le « résumé pour les décideurs » sur le modèle du GIEC pour le climat.
« Le patrimoine environnemental mondial – la terre, l’océan, l’atmosphère et la biosphère – dont l’humanité dans son ensemble dépend est en train d’être altéré à un niveau sans précédent, avec des impacts en cascade sur les écosystèmes locaux et régionaux », dit le projet de résumé, qui peut être modifié selon ce que les États voudront mettre en avant.
Eau potable, air, insectes pollinisateurs, forêts absorbant le CO2… Le constat est tout aussi alarmant que le dernier rapport du GIEC qui en octobre avait révélé le fossé grandissant entre les émissions de gaz à effet de serre et l’objectif de limiter le réchauffement climatique et ses effets catastrophiques.
MENACES MAJEURES
Le texte fait d’ailleurs le lien entre ces deux menaces majeures, identifiant certaines causes similaires, en particulier les pratiques agricoles et la déforestation, responsables d’environ un quart des émissions de CO2, mais aussi de graves dommages directs aux écosystèmes.
Derrière cette utilisation des terres et l’exploitation directe des ressources (pêche, chasse), premiers coupables des atteintes à la nature, arrivent ensuite le changement climatique, les pollutions de toutes sortent et les espèces invasives.
Résultat, « une accélération rapide imminente du taux d’extinction des espèces », selon le projet de synthèse : sur les 8 millions d’espèces estimées sur la planète (dont 5,5 millions d’espèces d’insectes), « un demi-million à un million d’espèces devraient être menacées d’extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies ».
DÉBUT DE LA SIXIÈME
Ces projections correspondent aux mises en garde de nombreux scientifiques qui estiment que la Terre est au début de la 6ième « extinction de masse », la première depuis que l’homme est arrivé sur Terre.
« Il n’y a aucun doute sur le fait que nous allons vers la 6ième extinction de masse, et la première causée par les hommes », déclarait pourtant récemment à l’AFP le patron de l’IPBES Robert Watson. « Mais ce n’est pas quelque chose que le public peut voir facilement. »
Alors, pour que la prise de conscience soit plus grande, « il faut leur dire qu’on perd des insectes, des forêts, des espèces charismatiques ».
Et il faut aussi que « les gouvernements et le secteur privé commencent à prendre au sérieux la biodiversité autant que le climat », insistait le scientifique.
Un an avant une réunion très attendue en Chine des États membres de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15), beaucoup d’experts espèrent que ce rapport de l’IPBES sera une étape cruciale vers un accord aussi marquant que celui de Paris sur le climat.
F I N .
Vers la 1ère extinction de masse causée par l’homme.
D’après l’ONG Imazon, la déforestation en Amazonie a augmenté de 54% en janvier 2019 – premier mois de présidence de Jair Bolsonaro – par rapport à janvier 2018.
Un inquiétant rapport sur la biodiversité sera soumis à 130 pays, lundi 29 avril 2019, à Paris.
PARIS (AFP) – Comment freiner la destruction de la nature, vitale pour l’humanité : scientifiques et gouvernements se réunissent la semaine prochaine pour alerter sur le sombre état des écosystèmes de la planète bouleversés, comme le climat, par l’assaut des activités des hommes.
L’exercice n’avait pas été fait depuis près de 15 ans : 150 experts de 50 pays ont travaillé pendant 3 ans, s’emparant de milliers d’études sur la biodiversité, pour rédiger une évaluation mondiale très attendue des écosystèmes et des services qu’ils rendent à l’homme.
« RÉSUMÉ POUR LES DÉCIDEURS »
Leur rapport de 1800 pages sera soumis à partir de lundi à Paris aux 130 États membres de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services éco-systémiques (IPRES), qui devront discuter ligne par ligne et adopter le « résumé pour les décideurs » sur le modèle du GIEC pour le climat.
« Le patrimoine environnemental mondial – la terre, l’océan, l’atmosphère et la biosphère – dont l’humanité dans son ensemble dépend est en train d’être altéré à un niveau sans précédent, avec des impacts en cascade sur les écosystèmes locaux et régionaux », dit le projet de résumé, qui peut être modifié selon ce que les États voudront mettre en avant.
Eau potable, air, insectes pollinisateurs, forêts absorbant le CO2… Le constat est tout aussi alarmant que le dernier rapport du GIEC qui en octobre avait révélé le fossé grandissant entre les émissions de gaz à effet de serre et l’objectif de limiter le réchauffement climatique et ses effets catastrophiques.
MENACES MAJEURES
Le texte fait d’ailleurs le lien entre ces deux menaces majeures, identifiant certaines causes similaires, en particulier les pratiques agricoles et la déforestation, responsables d’environ un quart des émissions de CO2, mais aussi de graves dommages directs aux écosystèmes.
Derrière cette utilisation des terres et l’exploitation directe des ressources (pêche, chasse), premiers coupables des atteintes à la nature, arrivent ensuite le changement climatique, les pollutions de toutes sortent et les espèces invasives.
Résultat, « une accélération rapide imminente du taux d’extinction des espèces », selon le projet de synthèse : sur les 8 millions d’espèces estimées sur la planète (dont 5,5 millions d’espèces d’insectes), « un demi-million à un million d’espèces devraient être menacées d’extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies ».
DÉBUT DE LA SIXIÈME
Ces projections correspondent aux mises en garde de nombreux scientifiques qui estiment que la Terre est au début de la 6ième « extinction de masse », la première depuis que l’homme est arrivé sur Terre.
« Il n’y a aucun doute sur le fait que nous allons vers la 6ième extinction de masse, et la première causée par les hommes », déclarait pourtant récemment à l’AFP le patron de l’IPBES Robert Watson. « Mais ce n’est pas quelque chose que le public peut voir facilement. »
Alors, pour que la prise de conscience soit plus grande, « il faut leur dire qu’on perd des insectes, des forêts, des espèces charismatiques ».
Et il faut aussi que « les gouvernements et le secteur privé commencent à prendre au sérieux la biodiversité autant que le climat », insistait le scientifique.
Un an avant une réunion très attendue en Chine des États membres de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15), beaucoup d’experts espèrent que ce rapport de l’IPBES sera une étape cruciale vers un accord aussi marquant que celui de Paris sur le climat.
F I N .