Post by Andrei Tchentchik on Sept 5, 2019 18:20:08 GMT 2
(#A.011).- Le Brésil sacrifie l’Amazonie pour son secteur agricole.
Le Brésil sacrifie l’Amazonie pour son secteur agricole.
Lundi, 5 août 2019.
Le président Bolsonaro veut accroître les exportations du pays.
RIO DE JANEIRO – (AFP)
L’augmentation croissante des exportations agricoles du Brésil suscite des craintes d’une nouvelle avancée de la frontière agricole brésilienne, au détriment de la forêt amazonienne, « poumon de la planète », et d’autres écosystèmes menacés.
Dans ce Brésil du président Jair Bolsonaro, climato-septique notoire, considéré comme un champion de l’agro-négoce, les monocultures comme le soja ou l’élevage sont le plus souvent encouragées au détriment de petites exploitations familiales qui ont un impact plus mesuré sur l’environnement.
CONFLITS
Cette avancée, au profit d’un modèle tourné vers l’exportation, se fait au prix d’une déforestation massive en Amazonie ou dans la savane du Cerrado. Assortie de conflits de plus en plus nombreux avec les communautés traditionnelles ou tribus indigènes, dont les territoires sont grinotés, outre des conséquences pour le climat, sujet au cœur d’un rapport du GIEC sur l’usage des terres actuellement discuté à Genève.
GAZ À EFFET DE SERRE
L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), qui doit encore être ratifié par les États membres des deux côtés de l’Atlantique, pourrait encore stimuler ces exportations. Le texte prévoit que les Européens s’engagent à ne pas importer de soja ou de viande provenant de terres déforestées, mais son application reste floue.
Le secteur agricole a été responsable à lui seul de plus des deux tiers (71%) des émissions de CO2 du Brésil en 2017, sur un total de 2,07 milliards de mètres cubes, soit le 7e au monde, d’après les dernières estimations du SEEG (Système d’évaluation des émissions de gaz à effet de serre.
Ce système, mis en place par le groupe d’ONG Observatoire du climat, prend en compte les émissions directes, notamment liées à celles de méthane de bovins, mais surtout les indirectes, dues à la déforestation, y compris par brûlis.
Pas moins de 46% des émissions brésiliennes recensées par le SEEG proviennent des « changements dans l’usage de la terre ». Traduction : d’immenses surfaces de forêt amazonienne ou de savane transformées en terres agricoles.
Les pays signataires de l’accord UE-Mercosur ont beau s’engager de facto à respecter l’accord de Paris sur le climat, le chef de l’État brésilien a déjà affirmé qu’il serait impossible que son pays atteigne son objectif de réduire de 43% ses émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030, par rapport à 2005.
F I N .
Le Brésil sacrifie l’Amazonie pour son secteur agricole.
Lundi, 5 août 2019.
Le président Bolsonaro veut accroître les exportations du pays.
RIO DE JANEIRO – (AFP)
L’augmentation croissante des exportations agricoles du Brésil suscite des craintes d’une nouvelle avancée de la frontière agricole brésilienne, au détriment de la forêt amazonienne, « poumon de la planète », et d’autres écosystèmes menacés.
Dans ce Brésil du président Jair Bolsonaro, climato-septique notoire, considéré comme un champion de l’agro-négoce, les monocultures comme le soja ou l’élevage sont le plus souvent encouragées au détriment de petites exploitations familiales qui ont un impact plus mesuré sur l’environnement.
CONFLITS
Cette avancée, au profit d’un modèle tourné vers l’exportation, se fait au prix d’une déforestation massive en Amazonie ou dans la savane du Cerrado. Assortie de conflits de plus en plus nombreux avec les communautés traditionnelles ou tribus indigènes, dont les territoires sont grinotés, outre des conséquences pour le climat, sujet au cœur d’un rapport du GIEC sur l’usage des terres actuellement discuté à Genève.
GAZ À EFFET DE SERRE
L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), qui doit encore être ratifié par les États membres des deux côtés de l’Atlantique, pourrait encore stimuler ces exportations. Le texte prévoit que les Européens s’engagent à ne pas importer de soja ou de viande provenant de terres déforestées, mais son application reste floue.
Le secteur agricole a été responsable à lui seul de plus des deux tiers (71%) des émissions de CO2 du Brésil en 2017, sur un total de 2,07 milliards de mètres cubes, soit le 7e au monde, d’après les dernières estimations du SEEG (Système d’évaluation des émissions de gaz à effet de serre.
Ce système, mis en place par le groupe d’ONG Observatoire du climat, prend en compte les émissions directes, notamment liées à celles de méthane de bovins, mais surtout les indirectes, dues à la déforestation, y compris par brûlis.
Pas moins de 46% des émissions brésiliennes recensées par le SEEG proviennent des « changements dans l’usage de la terre ». Traduction : d’immenses surfaces de forêt amazonienne ou de savane transformées en terres agricoles.
Les pays signataires de l’accord UE-Mercosur ont beau s’engager de facto à respecter l’accord de Paris sur le climat, le chef de l’État brésilien a déjà affirmé qu’il serait impossible que son pays atteigne son objectif de réduire de 43% ses émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030, par rapport à 2005.
F I N .