Post by Andrei Tchentchik on Sept 5, 2019 18:22:55 GMT 2
(#A.015).- L’humanité doit agir vite.
L’humanité doit agir vite.
Vendredi 9 août 2019.
Nourrir correctement les milliards de Terriens ou lutter contre le réchauffement climatique ? Le GIEC a esquissé jeudi des pistes pour ne pas être un jour confronté à ce dilemme, et a appelé à agir vite – AFP
Les humains ont dégradé un quart des terres émergées – érosion des sols, désertification, déforestation, perte de biodiversité… - et le changement climatique accentue cette pression. Ce mélange explosif représente une menace pour la sécurité alimentaire d’une population grandissante, de près de 8 milliards d’individus.
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Telles sont les conclusions majeures du rapport spécial du GIEC sur « le changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres » dévoilé jeudi à Genève.
« La pression humaine sur les terres grandit, les terres font partie de la solution, mais ne peuvent pas tout », a résumé devant la presse Debra Roberts, coprésidente du groupe des experts climat de l’ONU.
Le système alimentaire génère « jusqu’à un tiers de nos émissions » de gaz à effet de serre, a souligné Eduardo Calvo Buendia, coprésident du GIEC.
Et des pratiques agricoles trop intensives peuvent appauvrir les sols. Le temps est compté, alors que le réchauffement des terres émergées atteint déjà 1,53 degré Celsius, le double de la hausse globale (océans compris), selon le rapport.
INSTABILITÉ
Les risques d’instabilité en termes d’approvisionnement alimentaire pourraient être « très élevés » à 2 degrés Celsius, a expliqué Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du GIEC.
Il faut agir vite, insiste le GIEC, qui énumère une série de mesures applicables à court terme, adaptée aux spécificités régionales. Des passages ont d’ailleurs été ajoutés à la synthèse de 65 pages pour les décideurs politiques, adoptée au terme de cinq jours de discussions entre les 195 pays membres, pour tenir compte du problème des villes et de l’urbanisation galopante.
On veut « réduire les émissions issues des terres le plus possible », mais sans oublier « l’autre part de l’équation : les émissions de gaz à effet de serre principalement issues du secteur de l’énergie », a insisté Hoesung Lee, président du GIEC.
Le GIEC a élaboré différents scénarios pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius ou bien en dessous de 2 degrés Celsius par rapport à la période préindustrielle. Ils incluent des mesures d’atténuation basées sur les terres et des changements d’usage, combinant boisement, reboisement, une déforestation réduite et des bioénergies.
MOINS DE VIANDE
Des solutions existent également du côtédu système alimentaire et des habitudes de consommation. Actuellement, de « 25% à 30% de la production totale de nourriture est gaspillée », souligne-t-il, alors qu’environ 820 millions de personnes souffrent de la faim.
Si dans les régions pauvres l’apport en protéines animales est parfois insuffisant, dans les pays riches il peut dépasser les recommandations nutritionnelles, avec 2 milliards d’adultes en surpoids ou obèses.
Le rapport souligne l’intérêt pour l’environnement et la santé de régimes moins riches en viande, mais « le GIEC ne prescrit pas les régimes des gens », a insisté son coprésident, Jim Skea.
L’agriculture, la sylviculture et les autres usages de la terre représentent 23% du total des émissions de gaz à effet de serre.
F I N .
L’humanité doit agir vite.
Vendredi 9 août 2019.
Nourrir correctement les milliards de Terriens ou lutter contre le réchauffement climatique ? Le GIEC a esquissé jeudi des pistes pour ne pas être un jour confronté à ce dilemme, et a appelé à agir vite – AFP
Les humains ont dégradé un quart des terres émergées – érosion des sols, désertification, déforestation, perte de biodiversité… - et le changement climatique accentue cette pression. Ce mélange explosif représente une menace pour la sécurité alimentaire d’une population grandissante, de près de 8 milliards d’individus.
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Telles sont les conclusions majeures du rapport spécial du GIEC sur « le changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres » dévoilé jeudi à Genève.
« La pression humaine sur les terres grandit, les terres font partie de la solution, mais ne peuvent pas tout », a résumé devant la presse Debra Roberts, coprésidente du groupe des experts climat de l’ONU.
Le système alimentaire génère « jusqu’à un tiers de nos émissions » de gaz à effet de serre, a souligné Eduardo Calvo Buendia, coprésident du GIEC.
Et des pratiques agricoles trop intensives peuvent appauvrir les sols. Le temps est compté, alors que le réchauffement des terres émergées atteint déjà 1,53 degré Celsius, le double de la hausse globale (océans compris), selon le rapport.
INSTABILITÉ
Les risques d’instabilité en termes d’approvisionnement alimentaire pourraient être « très élevés » à 2 degrés Celsius, a expliqué Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du GIEC.
Il faut agir vite, insiste le GIEC, qui énumère une série de mesures applicables à court terme, adaptée aux spécificités régionales. Des passages ont d’ailleurs été ajoutés à la synthèse de 65 pages pour les décideurs politiques, adoptée au terme de cinq jours de discussions entre les 195 pays membres, pour tenir compte du problème des villes et de l’urbanisation galopante.
On veut « réduire les émissions issues des terres le plus possible », mais sans oublier « l’autre part de l’équation : les émissions de gaz à effet de serre principalement issues du secteur de l’énergie », a insisté Hoesung Lee, président du GIEC.
Le GIEC a élaboré différents scénarios pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius ou bien en dessous de 2 degrés Celsius par rapport à la période préindustrielle. Ils incluent des mesures d’atténuation basées sur les terres et des changements d’usage, combinant boisement, reboisement, une déforestation réduite et des bioénergies.
MOINS DE VIANDE
Des solutions existent également du côtédu système alimentaire et des habitudes de consommation. Actuellement, de « 25% à 30% de la production totale de nourriture est gaspillée », souligne-t-il, alors qu’environ 820 millions de personnes souffrent de la faim.
Si dans les régions pauvres l’apport en protéines animales est parfois insuffisant, dans les pays riches il peut dépasser les recommandations nutritionnelles, avec 2 milliards d’adultes en surpoids ou obèses.
Le rapport souligne l’intérêt pour l’environnement et la santé de régimes moins riches en viande, mais « le GIEC ne prescrit pas les régimes des gens », a insisté son coprésident, Jim Skea.
L’agriculture, la sylviculture et les autres usages de la terre représentent 23% du total des émissions de gaz à effet de serre.
F I N .