Post by Andrei Tchentchik on Jan 23, 2020 17:11:01 GMT 2
(#A.023).- En Afrique aussi, les forêts brûlent, 27 Août 2019.
En Afrique aussi, les forêts brûlent, 27 Août 2019.
Mardi, 27 Août 2019.
Le « deuxième poumon vert » du monde disparaîtrait plus vite que l’Amazonie.
KINSHASA (AFP) La thèse embrase des esprits surchauffés : ces jours-ci, les forêts d’Afrique centrale brûleraient encore plus vite que l’Amazonie, et dans l’indifférence générale contrairement aux incendies au Brésil qui ont enflammé les discours des grandes puissances réunies en France ces derniers jours.
Abondamment relayée, une carte satellitaire de la NASA montre en rouge incandescent la zone des départs de feu qui prennent le cœur du continent en écharpe, du Gabon à l’Angola, de l’Atlantique à l’Océan indien.
L’inquiétude est remontée jusqu’au G7 de Biarritz. « La forêt brûle également en Afrique subsaharienne. Nous sommes en train d’examiner la possibilité d’y lancer une initiative similaire à celle que nous venons d’annoncer pour l’Amazonie », a tweeté le président Emmanuel Macron.
RÔLE CRUCIAL
L’inquiétude du président français est légitime. La forêt du bassin du Congo est communément comparée au « deuxième poumon vert » de la planète, après l’Amazonie. Elle couvre une superficie d’environ 2 millions de km carré, sur plusieurs pays, dont une moitié en RDC, et le reste dans les pays voisins (Gabon, Congo, Cameroun et Centrafrique).
Comme l’Amazonie, les forêts du bassin du fleuve Congo absorbent des tonnes de CO2 dans leurs arbres et tourbières. Elles sont des sanctuaires d’espèces en voie de disparition.
Prudence cependant. Les feux observés en Afrique sur les cartes de la NASA « ne sont pas dans cette zone (de forêt), mais plutôt en Angola, en Zambie, etc. », relève Guillaume Lescuyer, spécialiste de l’Afrique centrale au Centre de coopération internationale pour le développement (CIRAD).
PRATIQUE AGRICOLE
Ces feux sont ordinaires en cette fin de saison sèche, ajoute le ministère angolais de l’Environnement : « Il se trouve qu’à cette époque de l’année, dans plusieurs régions de notre pays, il y a des incendies provoqués par les agriculteurs en phase de préparation des terres. »
« En Amazonie, la forêt brûle essentiellement à cause de la sécheresse et du changement climatique. Mais en Afrique centrale, c’est essentiellement dû aux techniques agricoles », détaille Tosi Mpanu Mpanu, ambassadeur et négociateur climat pour la RDC.
Pratique millénaire et artisanale, aux antipodes des cultures intensives de soja au Brésil, l’agriculture itinérante sur brûlis est la première cause de la déforestation.
« Au rythme actuel d’accroissement de la population (…), nos forêts sont menacées de disparition à l’horizon 2100 », s’est inquiété la semaine dernière le président congolais Félix Tshisekedi.
Aux risques d’incendies s’ajoutent la déforestation qui menace les essences (Okoumé du Gabon, Afrormosia de la RDC…) et l’exploitation des ressources naturelles (pétrole et mines).
« Le couvert forestier de la RDC est passé de 67% à 54% du territoire entre 2003 et 2018. La déforestation est réelle », reprend M. Mpanu Mpanu.
F I N .
En Afrique aussi, les forêts brûlent, 27 Août 2019.
Mardi, 27 Août 2019.
Le « deuxième poumon vert » du monde disparaîtrait plus vite que l’Amazonie.
KINSHASA (AFP) La thèse embrase des esprits surchauffés : ces jours-ci, les forêts d’Afrique centrale brûleraient encore plus vite que l’Amazonie, et dans l’indifférence générale contrairement aux incendies au Brésil qui ont enflammé les discours des grandes puissances réunies en France ces derniers jours.
Abondamment relayée, une carte satellitaire de la NASA montre en rouge incandescent la zone des départs de feu qui prennent le cœur du continent en écharpe, du Gabon à l’Angola, de l’Atlantique à l’Océan indien.
L’inquiétude est remontée jusqu’au G7 de Biarritz. « La forêt brûle également en Afrique subsaharienne. Nous sommes en train d’examiner la possibilité d’y lancer une initiative similaire à celle que nous venons d’annoncer pour l’Amazonie », a tweeté le président Emmanuel Macron.
RÔLE CRUCIAL
L’inquiétude du président français est légitime. La forêt du bassin du Congo est communément comparée au « deuxième poumon vert » de la planète, après l’Amazonie. Elle couvre une superficie d’environ 2 millions de km carré, sur plusieurs pays, dont une moitié en RDC, et le reste dans les pays voisins (Gabon, Congo, Cameroun et Centrafrique).
Comme l’Amazonie, les forêts du bassin du fleuve Congo absorbent des tonnes de CO2 dans leurs arbres et tourbières. Elles sont des sanctuaires d’espèces en voie de disparition.
Prudence cependant. Les feux observés en Afrique sur les cartes de la NASA « ne sont pas dans cette zone (de forêt), mais plutôt en Angola, en Zambie, etc. », relève Guillaume Lescuyer, spécialiste de l’Afrique centrale au Centre de coopération internationale pour le développement (CIRAD).
PRATIQUE AGRICOLE
Ces feux sont ordinaires en cette fin de saison sèche, ajoute le ministère angolais de l’Environnement : « Il se trouve qu’à cette époque de l’année, dans plusieurs régions de notre pays, il y a des incendies provoqués par les agriculteurs en phase de préparation des terres. »
« En Amazonie, la forêt brûle essentiellement à cause de la sécheresse et du changement climatique. Mais en Afrique centrale, c’est essentiellement dû aux techniques agricoles », détaille Tosi Mpanu Mpanu, ambassadeur et négociateur climat pour la RDC.
Pratique millénaire et artisanale, aux antipodes des cultures intensives de soja au Brésil, l’agriculture itinérante sur brûlis est la première cause de la déforestation.
« Au rythme actuel d’accroissement de la population (…), nos forêts sont menacées de disparition à l’horizon 2100 », s’est inquiété la semaine dernière le président congolais Félix Tshisekedi.
Aux risques d’incendies s’ajoutent la déforestation qui menace les essences (Okoumé du Gabon, Afrormosia de la RDC…) et l’exploitation des ressources naturelles (pétrole et mines).
« Le couvert forestier de la RDC est passé de 67% à 54% du territoire entre 2003 et 2018. La déforestation est réelle », reprend M. Mpanu Mpanu.
F I N .