Post by Andrei Tchentchik on Jan 23, 2020 17:22:57 GMT 2
(#A.030).- Complices de la déforestation, 31 Août 2019.
Complices de la déforestation.
31 Août, 2019
Les incendies qui ravagent la forêt amazonienne au Brésil, ont suscité un énorme tollé international.
Une ONG accuse des entreprises d’être liées à la destruction de la forêt amazonienne.
Une ONG vouée à la défense de la forêt tropicale accuse le Canada d’être complice de la destruction et des incendies qui ravagent présentement l’Amazonie.
Antoine Lacroix
Le Journal de Montréal
« L’argent des Canadiens et les institutions sont complices de la déforestation. C’est très problématique, nous ne devrions pas financer les acteurs qui ne peuvent pas donner des preuves potables qu’ils ne font pas de telles pratiques », dénonce Christian Poirier, directeur des programmes d’Amazon Watch.
Un rapport publié en avril 2019 par l’organisation non gouvernementale californienne a permis de recenser qui a financé 56 entreprises ayant commis des « crimes environnementaux » au Brésil, à l’aide de prêts ou en possédant des actions valant plusieurs millions de dollars.
TOLLÉ INTERNATIONAL
Les feux de l’Amazonie, qui suscitent un énorme tollé international, sont notamment dus à la pratique du brûlis, qui est notamment utilisée pour les cultures agricoles et l’élevage de bovins.
« Ce rapport examine la manière dont certains des pires acteurs de l’Amazonie brésilienne – qui ont des liens documentés avec la déforestation illégale, la corruption, le travail forcé et d’autres crimes – négocient ouvertement avec un large éventail de sociétés d’Europe et d’Amérique du Nord et reçoivent un financement », peut-on lire dans le rapport.
Des grands fonds d’investissement comme BlackRock, Capital Group, Fidelity ou JPMorgan Chase sont cités comme étant des financiers majeurs de l’industrie agro-alimentaire brésilienne.
DES BANQUES CANADIENNES
En consultant le document, on y retrouve aussi des noms connus, comme la majorité des grandes banques canadiennes et des sociétés financières (la Banque de Montréal, la Banque Royale du Canada, la CIBC, la Sun Life ainsi que la Banque TD), de même que la Caisse de dépôt et placement du Québec.
« On ne peut pas dire que les incendies et la déforestation sont faits par le Canada, mais qu’il y a un lien qui vient mettre de l’avant son rôle », soutient M. Poirier, qui appelle à un boycottage des produits issus de la déforestation.
EXPLICATIONS EXIGÉES
Contactés par Le Journal, des groupes de défense de l’environnement ont réagi à ces investissements canadiens, qui selon eux « contribuent au problème ».
« Alors que l’Amazonie est en flammes, il serait bénéfique pour tous que ces entreprises canadiennes prennent conscience de leur impact et expliquent leurs actions », a estimé Caroline Brouillette, chercheuse senior en changements climatiques chez l’organisme québécois Équiterre.
« Ces incendies ont vraiment touché les Québécois et ils surveilleront de près la suite des choses, d’autant plus qu’ils savent désormais que leur ‘’bas de laine’’ finance la destruction de la forêt amazonienne », a déploré Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie pour l’organisation Greenpeace Canada.
INFLUENCE
Selon deux experts en finance, des changements dans les pratiques des grands financiers devraient s’opérer rapidement afin de mieux considérer la protection de l’environnement.
« Au lieu de simplement vendre leurs actions, ils peuvent user de leur influence pour forcer des entreprises à changer leurs pratiques », a expliqué Bouchra M’Zali, professeure à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et experte en performance sociale des compagnies.
« Ça vient nous mettre en pleine face que notre inaction est évidente et doit amener à des changements de mentalité », a affirmé François Delorme, économiste et professeur à l’Université de Sherbrooke.
F I N .
Complices de la déforestation.
31 Août, 2019
Les incendies qui ravagent la forêt amazonienne au Brésil, ont suscité un énorme tollé international.
Une ONG accuse des entreprises d’être liées à la destruction de la forêt amazonienne.
Une ONG vouée à la défense de la forêt tropicale accuse le Canada d’être complice de la destruction et des incendies qui ravagent présentement l’Amazonie.
Antoine Lacroix
Le Journal de Montréal
« L’argent des Canadiens et les institutions sont complices de la déforestation. C’est très problématique, nous ne devrions pas financer les acteurs qui ne peuvent pas donner des preuves potables qu’ils ne font pas de telles pratiques », dénonce Christian Poirier, directeur des programmes d’Amazon Watch.
Un rapport publié en avril 2019 par l’organisation non gouvernementale californienne a permis de recenser qui a financé 56 entreprises ayant commis des « crimes environnementaux » au Brésil, à l’aide de prêts ou en possédant des actions valant plusieurs millions de dollars.
TOLLÉ INTERNATIONAL
Les feux de l’Amazonie, qui suscitent un énorme tollé international, sont notamment dus à la pratique du brûlis, qui est notamment utilisée pour les cultures agricoles et l’élevage de bovins.
« Ce rapport examine la manière dont certains des pires acteurs de l’Amazonie brésilienne – qui ont des liens documentés avec la déforestation illégale, la corruption, le travail forcé et d’autres crimes – négocient ouvertement avec un large éventail de sociétés d’Europe et d’Amérique du Nord et reçoivent un financement », peut-on lire dans le rapport.
Des grands fonds d’investissement comme BlackRock, Capital Group, Fidelity ou JPMorgan Chase sont cités comme étant des financiers majeurs de l’industrie agro-alimentaire brésilienne.
DES BANQUES CANADIENNES
En consultant le document, on y retrouve aussi des noms connus, comme la majorité des grandes banques canadiennes et des sociétés financières (la Banque de Montréal, la Banque Royale du Canada, la CIBC, la Sun Life ainsi que la Banque TD), de même que la Caisse de dépôt et placement du Québec.
« On ne peut pas dire que les incendies et la déforestation sont faits par le Canada, mais qu’il y a un lien qui vient mettre de l’avant son rôle », soutient M. Poirier, qui appelle à un boycottage des produits issus de la déforestation.
EXPLICATIONS EXIGÉES
Contactés par Le Journal, des groupes de défense de l’environnement ont réagi à ces investissements canadiens, qui selon eux « contribuent au problème ».
« Alors que l’Amazonie est en flammes, il serait bénéfique pour tous que ces entreprises canadiennes prennent conscience de leur impact et expliquent leurs actions », a estimé Caroline Brouillette, chercheuse senior en changements climatiques chez l’organisme québécois Équiterre.
« Ces incendies ont vraiment touché les Québécois et ils surveilleront de près la suite des choses, d’autant plus qu’ils savent désormais que leur ‘’bas de laine’’ finance la destruction de la forêt amazonienne », a déploré Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie pour l’organisation Greenpeace Canada.
INFLUENCE
Selon deux experts en finance, des changements dans les pratiques des grands financiers devraient s’opérer rapidement afin de mieux considérer la protection de l’environnement.
« Au lieu de simplement vendre leurs actions, ils peuvent user de leur influence pour forcer des entreprises à changer leurs pratiques », a expliqué Bouchra M’Zali, professeure à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et experte en performance sociale des compagnies.
« Ça vient nous mettre en pleine face que notre inaction est évidente et doit amener à des changements de mentalité », a affirmé François Delorme, économiste et professeur à l’Université de Sherbrooke.
F I N .