Post by Andrei Tchentchik on Aug 15, 2019 10:38:44 GMT 2
(#283).- Entretien avec l’Extraterrestre de Roswell.
Entretien avec l’Extraterrestre de Roswell.
8 octobre, 2016
Matilda O’Donnel MacElroy a gardé pendant 60 ans les documents concernant cet entretien et les a envoyés à un éditeur en 2007. Elle était âgée de 83 ans et savait qu’elle quitterait bientôt cette terre.
Le livre est paru aux USA en 2008, avant la déclassification des documents par le gouvernement américain sur une partie du dossier OVNI, ce qui lui apporte une certaine crédibilité. On sait maintenant qu’il y a bien eu le crash de vaisseaux à Roswell et que des corps extraterrestres ont été récupérés.
L’extraterrestre, dont l’infirmière parle au féminin, nomme les terriens des « IS-BE », ce qui veut dire en abrégé « Immortal Spiritual Beings » (Êtres spirituels immortels).
Extrait de la lettre de Matilda à l’éditeur
(…) Quand l’information d’un crash parvint à la base, M. Cavitt, un officier du renseignement, me demanda de l’accompagner sur le site du crash en tant que chauffeur de son véhicule, et pour apporter si nécessaire une aide médicale d’urgence à d’éventuels survivants.
J’aperçus donc brièvement l’épave d’un vaisseau spatial extraterrestre, ainsi que les restes de plusieurs membres de l’équipage extraterrestre à bord du vaisseau, qui étaient déjà morts.
À notre arrivée, j’appris qu’un membre de l’équipage à bord du vaisseau avait survécu au crash et qu’il était conscient et apparemment indemne. L’extraterrestre conscient n’avait pas une apparence exactement semblable à celle des autres.
Aucun personnel présent ne pouvait communiquer avec le survivant, car l’être ne communiquait pas verbalement ou par un quelconque signe reconnaissable. Pourtant, en examinant si le « patient » portait des blessures, je détectai et compris immédiatement que l’être extraterrestre tentait de communiquer avec moi par « images mentales », ou « contact télépathique », projeté directement depuis son esprit.
Je rapportai immédiatement ce phénomène à M. Cavitt. Comme aucune autre personne présente ne pouvait capter ses pensées et que l’extraterrestre semblait capable et prêt à communiquer avec moi, il fut décidé, après une brève consultation avec un officier gradé, que j’accompagnerai l’extraterrestre survivant dans son transfert à la base.
C’était en partie dû au fait que j’étais infirmière et pouvait m’occuper des besoins physiques de l’extraterrestre, et aussi jouer le rôle de présence rassurante. J’étais après tout la seule femme du site et la seule qui n’était pas armée. Je fus par la suite assignée en permanence au rôle de « compagne » de l’extraterrestre.
Ma tâche était de communiquer avec l’extraterrestre et de m’entretenir avec elle et de faire un rapport complet de tout ce que j’allais découvrir aux autorités. On me fournit ensuite des listes spécifiques de questions rédigées pour moi par le personnel militaire et civil, que je devais « interpréter » pour l’extraterrestre et enregistrer ensuite les réponses aux questions.
J’accompagnai aussi en permanence l’extraterrestre durant les analyses médicales et tous les autres examens auquel il était soumis par les membres des multiples agences du gouvernement.
On me promut au rang de sergent-major pour améliorer mon niveau de sécurité. Ma solde augmenta aussi en passant de 54 dollars à 138 dollars par mois pour cette affectation si inhabituelle. J’ai mené à bien ces responsabilités du 7 juillet à fin août 1947, date à laquelle l’extraterrestre « décéda » ou quitta son « corps », comme vous le lirez dans mes notes.
Bien qu’on ne m’ait jamais laissée entièrement seule avec l’extraterrestre, car il y avait toujours du personnel militaire, des gens de l’agence de renseignement et divers autres officiers présents de temps à autre, j’ai eu un accès et une communication ininterrompus avec l’être extraterrestre pendant presque six semaines.
Ce qui suit est une vision d’ensemble et un résumé de mes souvenirs personnels de « conversations » avec le pilote de vaisseau extraterrestre, que j’en suis venu à connaître sous le nom de « Airl ».
Je sens qu’il est de mon devoir aujourd’hui, date anniversaire de sa « mort » ou de son départ il y a soixante ans, de révéler ce que j’ai appris de mon interaction avec « Airl » durant ces six semaines dans le meilleur intérêt des citoyens de la Terre.
Bien qu’ayant servi comme infirmière dans l’Army Air Force, je ne suis ni pilote, ni technicienne. De plus, je n’ai eu aucun contact direct avec le vaisseau spatial ou autres matériels récupérés sur le site du crash à ce moment-là ou par la suite. On doit prendre maintenant en considération que la compréhension de mes communications avec « Airl » sont basées sur ma propre aptitude subjective à interpréter la signification des pensées et images mentales que j’ai pu percevoir.
Notre communication ne s’est pas faite en « langage parlé », au sens conventionnel. En fait, le « corps » de l’extraterrestre n’avait pas de « bouche » lui permettant de parler. Notre échange était télépathique. Au début, j’avais du mal à comprendre Airl très clairement. Je pouvais capter des images, des émotions et des impressions, mais il m’était difficile de les exprimer verbalement. Après qu’Airl ait appris la langue anglaise, il lui a été possible de concentrer plus précisément ses idées à l’aide de symboles et d’une interprétation de mots que je pouvais comprendre. Apprendre l’anglais a été une faveur qu’elle m’a accordée. Ce fut plus à mon avantage qu’au sien.
À la fin de nos entrevues, et de plus en plus depuis, je me suis retrouvée plus à l’aise avec la communication télépathique. Je suis devenue plus experte pour saisir les pensées de Airl comme si c’étaient les miennes. D’une certaine façon, ses pensées sont devenues mes pensées. Ses émotions sont mes émotions. Cela se limite malgré tout à sa volonté et à son intention de partager son propre univers personnel avec moi. Elle peut être sélective sur le genre de communication que j’ai été autorisée à recevoir d’elle.
Chapitre un – mon premier entretien avec l’extraterrestre
« J’avais déjà passé plusieurs heures avec l’extraterrestre quand elle fut ramenée à la base. Comme je l’ai mentionné, on m’a dit de rester avec elle, car j’étais la seule personne de nous tous qui pouvait comprendre ses messages. Je ne comprenais pas ma capacité à « communiquer » avec l’être. Je n’avais jamais fait auparavant d’expérience de communication télépathique avec quiconque.
La communication non-verbale vécue était comme la compréhension qu’on pourrait avoir quand un petit enfant ou un chien tente de vous faire comprendre quelque chose, mais en beaucoup, beaucoup plus direct et puissant ! Même si aucun « mot » n’était dit, ou de signes manifestés, l’intention des pensées était évidente pour moi. J’ai réalisé plus tard que, bien qu’ayant reçu l’idée, je n’interprétais pas forcément sa signification exacte.
Je pense que l’être extraterrestre ne voulait pas discuter de questions techniques, en raison de la nature de son statut d’officier et de pilote ayant le devoir de maintenir la sécurité et la confidentialité requises par sa propre « unité » ou organisation. Tout soldat capturé par « l’ennemi » dans l’exercice de ses fonctions a bien sûr le devoir de garder une information vitale, même pendant un interrogatoire ou sous la torture.
Mais j’ai toujours senti malgré tout que l’extraterrestre ne cherchait pas vraiment à me cacher quoi que ce soit. Je n’ai jamais ressenti cela. Ce qu’elle me communiquait m’a toujours paru honnête et sincère. Mais je suppose qu’on ne peut jamais être sûr à 100 %. J’ai nettement senti que je partageais un « lien » unique avec l’extraterrestre. C’était une sorte de « confiance » ou d’empathie qu’on a avec un patient ou un enfant. Je pense que c’est parce que l’extraterrestre a pu capter que je m’intéressais vraiment à elle et n’avais aucune intention malfaisante à son égard, ni n’aurais permis qu’on lui fasse du mal, dans la mesure de mes moyens.
Je parle de l’extraterrestre en disant « elle ». En fait, l’être n’était sexualisé en aucune façon, aussi bien sur le plan physiologique que physique. « Elle » avait une présence et un comportement plutôt féminin. Pourtant, en termes de physiologie, l’être était asexué et ne présentait aucun organe reproducteur interne ou externe. Son corps faisait plus penser à celui d’une « poupée » ou d’un « robot ». Il n’y avait aucun organe interne, car le corps n’était pas fait de cellules biologiques. Il n’y avait pas de système de « circuit » ou de système nerveux qui parcourait son corps, mais je ne comprenais pas comment tout cela fonctionnait.
En stature et en apparence, le corps était très petit. Une taille d’environ un mètre. La tête était anormalement grosse par rapport aux bras, aux jambes et au torse, qui étaient fins. Il y avait trois « doigts » sur chacune des deux mains et des deux « pieds » qui étaient plus ou moins préhensiles. La tête ne présentait aucun « nez » ou « bouche » ou « oreilles » fonctionnels. J’ai su ensuite qu’un officiel de l’espace n’en a pas besoin car l’espace n’a pas d’atmosphère conductrice du son. C’est pourquoi le corps ne contient pas d’organes sensoriels auditifs. Il n’a pas besoin non plus de consommer de nourriture, d’où l’absence de bouche.
Les yeux étaient très grands. Je n’ai jamais pu déterminer le degré exact d’acuité visuelle dont les yeux étaient capables, mais j’ai observé que son sens de la vue devait être extrêmement affiné. Je pense que la pupille des yeux, très sombres et opaques, pouvait aussi détecter des ondes ou des particules au-delà du spectre lumineux. Je suppose que cela pouvait inclure la gamme entière du spectre électromagnétique, mais je n’en suis pas sûre.
Quand l’être me regardait, son regard semblait pénétrer jusqu’au fond de moi, comme s’il avait une vision aux rayons X. Je trouvais cela un peu embarrassant au début, jusqu’à ce que je réalise qu’il n’y avait aucune intention sexuelle. En fait, je me demande si elle s’était même demandée si j’étais un homme ou une femme.
Il devint tout à fait évident en très peu de temps passé avec l’être que son corps n’avait pas besoin d’oxygène, de nourriture ou d’eau, ni d’aucune source extérieure de nutrition ou d’énergie. Comme je l’appris plus tard, cet être se procurait sa propre « énergie » pour animer et faire fonctionner son corps. Cela faisait un peu bizarre au début, mais je m’habituais à cette idée. C’est un corps vraiment très très simple. Comparé aux nôtres, il n’y a pas grand-chose.
Airl m’expliqua qu’elle n’était pas mécanique, comme un robot, et pas biologique non plus. Elle est auto-animé en tant qu’être spirituel. Techniquement parlant, d’un point de vue médical, je dirais que le corps de Airl ne pouvait même pas être appelé « vivant ». Son corps de poupée n’est pas une forme de vie biologique avec des cellules et tout le reste.
Sa peau ou le genre de revêtement de couleur grise qui lui servait de peau était soyeuse au contact. Le corps était hautement tolérant aux changements de température, aux conditions atmosphériques et à la pression. Les membres étaient plutôt frêles, sans musculature. Dans l’espace, il n’y a pas de gravité, donc très peu de force musculaire est nécessaire. Le corps était utilisé presque entièrement dans un vaisseau spatial ou dans des environnements sans gravité. Comme la Terre a une forte gravité, le corps ne pouvait pas se déplacer très bien car les jambes n’étaient pas vraiment adaptées à ce but. Les pieds et mains étaient cependant très flexibles et agiles.
La nuit précédant mon premier entretien avec l’extraterrestre, la zone s’était transformée en une ruche bourdonnante d’activité. Il y avait une douzaine d’hommes travaillant à installer des lampes et un équipement de prise de vues. Une caméra avec micro et un enregistreur audio furent aussi installés dans la « pièce d’interview ». (Je ne comprends pas pourquoi il faillait un micro, puisqu’il n’y avait aucune communication verbale possible avec l’extraterrestre) Il y avait aussi un sténographe et plusieurs personnes s’activant sur des machines à écrire.
Je fus informée qu’un interprète expert en langues étrangères et qu’une équipe de décryptage avaient été envoyés par avion à la base pendant la nuit pour m’assister dans mes efforts de communication avec l’extraterrestre. Il y avait aussi du personnel médical – des spécialistes en domaines variés – pour examiner l’extraterrestre. Et un professeur de psychologie était là pour aider à formuler les questions et à « interpréter » les réponses. Comme je n’étais qu’infirmière, je n’étais pas considérée comme une interprète « qualifiée », même si j’étais la seule ici à pouvoir comprendre tout ce que pensait l’extraterrestre !
Il y eut de nombreuses conversations entre nous par la suite. Chaque « entretien » aboutit à une meilleure compréhension entre nous, comme j’en discuterai ensuite dans mes notes. Voici la première transcription avec les réponses à une liste de questions donnée par l’officier du renseignement de la base, dont j’ai fait un compte-rendu immédiat au sténographe après l’entretien. »
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 9 juillet 1947
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
QUESTION – « Êtes-vous blessé ? »
RÉPONSE – NON
QUESTION – « De quelle assistance médicale avez-vous besoin ? »
RÉPONSE – D’AUCUNE
QUESTION – « Avez-vous besoin de nourriture ou d’eau ou d’une autre substance ? »
RÉPONSE – NON
QUESTION – « Avez-vous un quelconque besoin d’environnement, comme la température de l’air, le contenu chimique de l’atmosphère, la pression de l’air, ou l’élimination de déchets ? »
RÉPONSE – NON. JE NE SUIS PAS UN ÊTRE BIOLOGIQUE.
QUESTION – « Votre corps ou vaisseau spatial contient-il des germes ou une contamination qui pourrait nuire aux humains ou à d’autres formes de vie terrestres ? »
RÉPONSE – PAS DE GERMES DANS L’ESPACE.
QUESTION – « Votre gouvernement sait-il que vous êtes ici ? »
RÉPONSE – PAS POUR L’INSTANT.
QUESTION – » D’autres de votre espèce vont-ils venir vous chercher ? »
RÉPONSE – OUI
QUESTION – « Quelle est la capacité des armes de votre peuple ? »
RÉPONSE – TRÈS DESTRUCTRICE.
Je ne saisissais pas la nature exacte du genre d’armes ou d’armement qu’ils pouvaient posséder, mais je n’ai pas senti d’intention malveillante dans sa réponse, juste l’énoncé d’un fait.
QUESTION – « Pourquoi votre vaisseau s’est-il écrasé ? »
RÉPONSE – IL A ÉTÉ PRIS DANS UNE DÉCHARGE ÉLECTRIQUE DE L’ATMOSPHÈRE QUI NOUS A FAIT PERDRE LE CONTRÔLE.
QUESTION – « Pourquoi votre vaisseau se trouvait-il dans cette zone ? »
RÉPONSE – POUR ENQUÊTER SUR LES « NUAGES QUI BRÛLENT/RADIATIONS/EXPLOSIONS.
QUESTION – « Comment vole votre vaisseau ? »
RÉPONSE – ON LE CONTRÔLE PAR « L’ESPRIT ». RÉPOND À DES « COMMANDES MENTALES ».
« Esprit » ou « commandes mentales » sont les seuls mots anglais qui me sont venus pour décrire l’idée. Leurs corps, et je le pense, le vaisseau, sont reliés à eux directement par une sorte de « système nerveux » électrique qu’ils contrôlent par la pensée.
QUESTION – « Comment vos congénères communiquent-ils entre eux ? »
RÉPONSE – PAR L’ESPRIT/ LA PENSÉE.
Les mots « esprit » et « pensée » combinés sont les mots anglais les plus proches que j’ai trouvé à ce moment-là pour décrire l’idée. Cependant, il était tout à fait évident pour moi qu’ils communiquaient par l’esprit, juste comme elle le faisait avec moi.
QUESTION – « Avez-vous un langage écrit ou des symboles pour communiquer ? »
RÉPONSE – OUI
QUESTION – « De quelle planète venez-vous ? »
RÉPONSE – LE FOYER/BERCEAU, LE MONDE DU « DOMAINE ».
Comme je ne suis pas astronome, je n’ai aucun moyen de penser en terme d’étoiles, galaxies, constellations et directions dans l’espace. L’impression reçue est celle d’une planète au centre d’un immense amas de galaxies qui est pour eux leur « foyer », ou « berceau ». Le mot « domaine » est le mot le plus approximatif pour décrire son concept, ses images et idées sur son origine. On pourrait facilement parler de « territoire » ou de « royaume ». Je suis pourtant sûre que ce n’était pas juste une planète ou un système solaire ou un amas d’étoiles, mais un nombre énorme de galaxies !
QUESTION – « Votre gouvernement va-t-il envoyer des représentants pour rencontrer nos dirigeants ? »
RÉPONSE – NON.
QUESTION – « Quelles sont vos intentions concernant la Terre ? »
RÉPONSE – PRÉSERVER/PROTÉGER LA PROPRIÉTÉ DU DOMAINE EN QUESTION
QUESTION – « Qu’avez-vous appris sur les gouvernements de la Terre et les installations militaires ? »
RÉPONSE – MÉDIOCRITÉ/FAIBLESSE. DESTRUCTION DE LA PLANÈTE.
QUESTION – « Pourquoi votre peuple ne s’est-il pas fait connaître aux habitants de la Terre ? »
RÉPONSE – REGARDER/OBSERVER. PAS DE CONTACT.
J’ai eu l’impression que le contact avec les gens de la Terre n’était pas permis, mais je n’ai pas trouvé le mot ou l’idée qui communiquait l’impression reçue. Ils nous observent simplement.
QUESTION – « Votre peuple a-t-il déjà visité la Terre ? »
RÉPONSE – OBSERVATIONS PÉRIODIQUES/RÉPÉTÉES.
QUESTION – « Depuis combien de temps connaissez-vous la Terre ? »
RÉPONSE – BIEN LONGTEMPS AVANT LES HUMAINS.
Je ne suis pas sûre si le mot « préhistorique » aurait été plus adapté, mais c’était manifestement une très longue période de temps avant l’évolution de l’humanité.
QUESTION – « Que savez-vous de l’histoire de la civilisation de la Terre ? »
RÉPONSE – PEU D’INTÉRÊT/ATTENTION. PETITE PÉRIODE DE TEMPS.
La réponse à cette question me semblait très vague. J’ai cependant perçu qu’il ne portait pas grand intérêt à l’histoire de la Terre ou qu’il n’y avait pas accordé une grande attention. Ou peut-être, … je ne sais pas. Je n’ai pas réellement reçu de réponse à cette question.
QUESTION – « Pouvez-vous nous décrire votre monde ? »
RÉPONSE – ENDROIT DE CIVILISATION/CULTURE/HISTOIRE. GRANDE PLANÈTE. RICHESSE/RESSOURCES PERMANENTES. ORDRE. POUVOIR. CONNAISSANCE/SAGESSE. DEUX ÉTOILES. TROIS LUNES.
QUESTION – « Quel est l’état de développement de votre civilisation ? »
RÉPONSE – ANCIEN. DES TRILLIONS D’ANNÉES. TOUJOURS. AU-DESSUS DE TOUTES LES AUTRES. PLAN. PROGRAMME. PROGRÈS. GAGNER. BUTS/IDÉES ÉLEVÉS.
J’utilise le nombre « trillions » parce que je suis sûre que l’idée était un nombre plus grand que plusieurs milliards. L’idée de la durée de temps qu’elle m’a communiquée me dépasse. C’est vraiment plus près de l’idée d’infini en terme d’années terrestres.
QUESTION – « Croyez-vous en Dieu ? »
RÉPONSE – NOUS Y PENSONS. C’EST. LE FAIRE CONTINUER. TOUJOURS.
Je suis sûre que l’extraterrestre ne comprend pas le concept de « dieu » ou de « pratique religieuse » comme nous le faisons. Je suppose que les gens de sa civilisation sont tous athées. Mon impression a été qu’ils ont une idée d’eux très élevée et qu’ils en sont en fait très fiers !
QUESTION – « Quel type de société avez-vous? »
RÉPONSE – ORDRE. POUVOIR. TOUJOURS L’AVENIR. CONTRÔLE. CROISSANCE.
Ce sont les mots les plus proches que je pouvais utiliser pour décrire l’idée qu’elle se faisait de sa propre société ou civilisation. Son « émotion » en communiquant la réponse à cette question est devenue très intense, très lumineuse et emphatique ! Sa pensée était remplie d’une émotion qui m’a donnée un sentiment de jubilation ou de joie. Mais cela m’a rendue aussi très nerveuse.
QUESTION – « Existe-t-il d’autres formes intelligentes de vie derrière vous dans l’univers ? »
RÉPONSE – PARTOUT. NOUS SOMMES LES PLUS GRANDS. LES PLUS ÉVOLUÉS DE TOUS.
En raison de sa petite stature, je suis sûre qu’elle ne voulait pas dire « les plus grands en taille ». De nouveau, sa « nature » fière se montrait dans le sentiment capté. »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« Le premier entretien a fini ici. Quand les réponses à la première liste de questions furent tapées et données à ceux qui les attendaient, ils étaient tout excités que je puisse faire tout dire à l’extraterrestre !
Ils furent cependant déçus, après avoir lu mes réponses, de ne pouvoir comprendre plus clairement. Ils avaient maintenant une foule de nouvelles questions après la première liste de réponses aux questions posées.
Un officier me dit d’attendre d’autres instructions. J’ai attendu plusieurs heures dans le bureau attenant. Je n’étais pas autorisée à continuer mon entretien avec l’extraterrestre. Mais je fus bien traitée et j’avais la permission de manger, de dormir et d’utiliser les commodités quand je le voulais.
Une nouvelle liste de questions à poser à l’extraterrestre fut enfin rédigée. J’ai cru comprendre que plusieurs autres agents du gouvernement et des officiels de l’armée étaient arrivés à la base pendant ce temps-là. Ils m’ont dit que d’autres personnes assisteraient au prochain entretien pour pouvoir m’inciter à demander de nouveaux détails. En tentant de mener l’entretien avec ces gens dans la pièce, je ne reçus aucune pensée, émotion ou autre communication perceptible de la part de l’extraterrestre. Rien. Il était simplement assis sur sa chaise sans bouger.
Nous quittâmes tous la salle d’interview. L’agent du renseignement se mit à s’agiter. Il m’accusait de mentir ou de falsifier les réponses aux premières questions. J’insistais que mes réponses étaient honnêtes et aussi précises que possible pour moi !
Plus tard ce jour-là, il fut décidé que d’autres personnes essaieraient de poser des questions à l’extraterrestre. Malgré plusieurs tentatives par différents « experts », personne d’autre ne put obtenir de communication de l’extraterrestre.
Plusieurs jours après, une scientifique en recherche parapsychologique fut envoyée à la base par avion pour s’entretenir avec l’extraterrestre. Son nom était Gertrude quelque chose, je ne me souviens plus de son nom de famille. À une autre occasion un indien clairvoyant nommé Krishnamurti [Matilda parle bien de Jiddu Krishnamurti, le philosophe et spiritualiste indien, note d’Hélios] arriva à la base pour tenter de communiquer avec l’extraterrestre. Ni l’un ni l’autre ne réussirent à obtenir une quelconque communication de lui. Je ne pouvais moi non plus communiquer télépathiquement avec aucune de ces personnes, bien qu’il m’ait semblé reconnaître en M. Krishnamurti un gentleman gentil et intelligent.
Il fut finalement décidé que je serai laissée seule avec l’extraterrestre pour voir si je pouvais obtenir des réponses. »
Chapitre deux – mon deuxième entretien
« On me demanda pour l’entretien suivant de ne poser qu’une seule question à l’extraterrestre. »
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 10 juillet 1947
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
QUESTION – « Pourquoi avez-vous stoppé la communication ? »
RÉPONSE – PAS STOPPÉ. LES AUTRES. INTENTIONS CACHÉES. PEUR SECRÈTE.
L’extraterrestre ne pouvait communiquer avec eux parce qu’ils avaient peur d’elle, ou ne lui faisaient pas confiance. Et il est clair pour moi que l’extraterrestre est très consciente que les gens ont des intentions secrètes envers elle et cachent leurs pensées réelles. Il est également évident pour moi que dans cette affaire, l’extraterrestre n’a pas la moindre peur d’eux, ou de quoi que ce soit ! »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« J’ai bien réfléchi aux mots choisis pour transmettre la signification des pensées de l’extraterrestre avant de les rapporter au sténographe et aux gens qui attendaient anxieusement dans la pièce d’à-côté.
Pour ma part, je n’ai jamais ressenti la moindre peur ou appréhension concernant l’extraterrestre. J’étais très curieuse et impatiente d’apprendre tout ce que je pouvais d’elle et sur elle. Pourtant, comme elle, je ne faisais pas trop confiance aux agents ou « autorités » qui contrôlaient mes entretiens. Je n’avais aucune idée de leurs intentions envers moi. Je suis pourtant sûre que les officiers de l’armée étaient très nerveux sur le fait d’avoir entre les mains un vaisseau et son pilote extraterrestre !
À ce moment-là, mon plus grand souci était la manière de comprendre plus clairement les pensées et idées de l’extraterrestre. Je pensais que ça se passait plutôt bien en tant que « récepteur » télépathique, mais pas très bien en tant qu’ « émetteur ».
Je souhaitais désespérément découvrir un meilleur moyen de communiquer avec l’extraterrestre d’une manière qui rendrait possible à la légion d’officiels du gouvernement de le comprendre plus directement, sans avoir à passer par mon interprétation de ses pensées. Je ne me sentais pas trop qualifiée comme interprète, j’étais pourtant la seule personne avec laquelle l’extraterrestre communiquait, il me revenait donc de faire ce travail.
Je prenais de plus en plus conscience que tout ceci était probablement le plus gros événement dans l’histoire de la Terre et que je devrais être fière d’y jouer un rôle. Bien sûr, tout l’incident fut officiellement démenti à l’époque dans la presse et une dissimulation de très grande ampleur par l’armée et le gouvernement en place s’était déjà mise en place.
Je commençais cependant à ressentir la pression de la responsabilité en étant la seule personne sur Terre, autant que je sache, à communiquer avec une forme de vie extraterrestre ! Je pense savoir ce qu’a dû ressentir Colomb en découvrant un « nouveau monde » de la taille d’un continent sur notre petite planète. Mais j’étais sur le point de découvrir un univers inexploré entièrement nouveau !
En attendant les prochaines instructions de mes supérieurs, je retournai dans mes quartiers sous l’escorte de plusieurs soldats lourdement armés. Plusieurs autres hommes habillés de noir m’accompagnaient aussi. Ils étaient toujours là quand je me réveillai le lendemain matin.
Après le petit déjeuner, qui me fut apporté dans mes propres quartiers, ils m’escortèrent pour mon retour au bureau de la base qui servait aux interviews. »
Chapitre trois – mon troisième entretien
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« Le troisième entretien, et tous les suivants réalisés avec l’extraterrestre ont été observés et enregistrés, comme je l’ai mentionné plus haut, par des douzaines d’autres personnes. Ils n’étaient malgré tout pas présents physiquement, une pièce spéciale avait été aménagée avec une vitre sans tain pour que l’entretien puisse être observé de la pièce adjacente, sans perturber l’extraterrestre.
L’extraterrestre avait été déplacé dans une pièce récemment construite et était assis sur une chaise ordinaire de salle à manger rembourrée, garnie d’un tissu à fleurs. Je suis sûr que quelqu’un avait été dépêché à la ville pour acheter une chaise dans le magasin de meubles le plus proche. Le corps de l’extraterrestre avait à peu près la taille d’un enfant de cinq ans très mince, la chaise paraissait donc exagérément grande.
Comme son corps n’était pas biologique, l’extraterrestre n’avait besoin d’aucune nourriture, ni d’air ou de chaleur, et semblait ne pas dormir non plus. On ne voyait pas de paupières ni de sourcils au-dessus de ses yeux, elle ne fermait donc pas les yeux. Je pense que personne n’aurait pu dire si elle dormait ou était éveillée quand elle se tenait assise tout droit sur sa chaise. À moins de la voir bouger son corps ou faire un geste avec sa main, on avait du mal à dire si elle était même en vie ou non, sauf si on pouvait capter ses pensées.
J’ai appris finalement que l’extraterrestre ne s’identifiait pas par son corps, mais par sa « personnalité », si je puis dire. Ses compagnons extraterrestres la nommaient « Airl ». C’est le mot le plus proche que je peux utiliser pour décrire le nom à l’aide de l’alphabet anglais. J’ai senti qu’elle préférait qu’on parle d’elle au féminin. Je pense que nous partagions une empathie naturelle féminine et une attitude maternelle envers la vie et l’une envers l’autre. Je suis sûre qu’elle n’était pas à l’aise avec l’attitude combative, agressive qui dominait chez les officiers et agents masculins, chacun d’eux étant plus concernés par leur propre importance et leur pouvoir que par la découverte des secrets de l’univers !
Quand je suis entrée dans la pièce, elle était très contente de me voir. J’ai senti un sentiment très sincère de reconnaissance, de soulagement et une sensation « chaleureuse » de sa part. C’était comme une impatience et une affection platonique qu’on ressent de la part d’un chien ou d’un enfant, avec pourtant un calme et un contrôle réservé. Je dois dire que j’étais surprise de ressentir le même genre d’affection pour l’être extraterrestre, surtout après avoir passé si peu de temps ensemble. J’étais heureuse de pouvoir continuer mes entretiens avec elle malgré toute l’attention portée par le flot de gens du gouvernement et de l’armée qui était arrivé à la base.
Voici les réponses à la nouvelle liste de questions : »
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 11 juillet 1947
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
« QUESTION – « Pouvez-vous lire les langues terrestres ou les écrire ? »
RÉPONSE – NON.
QUESTION – « Comprenez-vous les nombres et les mathématiques ? »
RÉPONSE – OUI. JE SUIS OFFICIER/PILOTE/INGÉNIEUR.
QUESTION – « Pouvez-vous écrire ou dessiner des symboles ou des dessins que nous pourrions traduire dans notre propre langue ? »
RÉPONSE – INCERTAINE
QUESTION – « Y-a-t-il d’autres signes ou moyens de communication que vous pourriez utiliser pour nous aider à comprendre plus clairement vos pensées ? »
RÉPONSE – NON. »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« J’étais tout à fait sûre que ce n’était pas vrai. Mais j’ai clairement compris que Airl ne désirait pas communiquer par l’écriture ou le dessin ou par un langage des signes. Mon sentiment était qu’elle suivait des ordres, comme tout soldat capturé, de ne pas révéler, même sous la torture , une information qui pourrait servir à l’ennemi. Elle ne pouvait et ne voulait révéler que des informations non-confidentielles, ou personnelles, du style « nom, rang, et numéro de série ».
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 11 juillet 1947, 2ème session
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
QUESTION – « Pouvez-vous nous montrer sur une carte du ciel quelle est l’étoile de votre planète natale ? »
RÉPONSE – NON.
Ce n’est pas parce qu’elle ne connaît pas les directions depuis la Terre jusqu’à sa planète natale. Elle ne voulait pas révéler l’endroit. C’était aussi dû au fait que le système stellaire de sa planète natale n’existe sur aucune carte terrestre. C’est bien trop loin.
QUESTION – « Combien de temps faudrait-il à votre peuple pour vous localiser ici ? »
RÉPONSE – INCONNU.
QUESTION – « Combien de temps de voyage faudrait-il à votre peuple pour venir à votre secours ? »
RÉPONSE – QUELQUES MINUTES OU HEURES.
QUESTION – « Comment pouvez-vous leur faire comprendre que nous n’avons pas l’intention de vous nuire ? »
RÉPONSE – LES INTENTIONS SONT CLAIRES. VOIR DANS VOTRE ESPRIT/IMAGES/SENTIMENTS
QUESTION – « Si vous n’êtes pas une entité biologique, pourquoi faire référence à vous-même au féminin ? »
RÉPONSE – JE SUIS CRÉATEUR. MÈRE. SOURCE. »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« Il ne m’a fallu que quelques minutes pour poser ces questions. J’ai réalisé que nous pourrions nous retrouver en fâcheuse posture si l’extraterrestre ne voulait pas coopérer, ou révéler une information que l’armée, les agences de renseignement ou les scientifiques penseraient utile pour eux.
J’étais aussi certaine que l’extraterrestre connaissait avec certitude les réelles intentions des gens qui rédigeaient ces questions, car elle pouvait « lire dans leur esprit » aussi facilement qu’elle pouvait lire mes pensées et communiquer avec moi par télépathie. À cause de ces intentions, elle ne voulait et ne pouvait coopérer avec aucun d’eux en aucune façon, quelles que soient les circonstances.
Je suis également sûre que n’étant pas une forme de vie biologique, aucune forme de torture ou de contrainte ne la ferait changer d’avis ! »
Chapitre quatre – la barrière de la langue
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« Après avoir expliqué aux agents du renseignement ce que je pensais être les raisons d’une réponse « sans réponse », il y eut beaucoup d’agitation et d’effervescence. Une discussion très chaude s’ensuivit entre certains officiers du renseignement, les officiels de l’armée, le psychologue et les interprètes linguistes.
Ceci se prolongea pendant plusieurs heures. Il fut finalement décidé que je serais autorisée à continuer les entretiens avec l’extraterrestre, à condition que j’obtienne une réponse satisfaisante de sa part à la question suivante : »
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 11 juillet 1947, 3ème session
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
QUESTION – « De quelle assurance ou preuve avez-vous besoin de notre part pour vous sentir suffisamment en sécurité pour répondre à nos questions ? »
RÉPONSE – JUSTE ELLE À PARLER. JUSTE ELLE À ENTENDRE. JUSTE ELLE À POSER QUESTIONS. PAS D’AUTRES. DOIT APPRENDRE/CONNAÎTRE/COMPRENDRE. »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« En sortant de la pièce d’interview pour rapporter la réponse de l’extraterrestre à cette question, je reçus une réception maussade et sceptique de l’assemblée des agents du renseignement et du personnel militaire. Ils ne comprenaient pas ce que l’extraterrestre voulait dire par là.
J’ai admis que je ne comprenais pas vraiment non plus ce qu’elle voulait dire, mais que je faisais de mon mieux pour exprimer ses intentions télépathiques. J’ai dit aux officiels que peut-être le problème de communication avait à voir avec mon incapacité à comprendre assez clairement le langage télépathique de l’extraterrestre pour qu’il donne satisfaction. J’étais si découragée à ce moment-là que j’ai presque eu envie d’abandonner !
Et maintenant il y avait encore plus d’arguments qu’avant ! J’étais sûre d’être démise de ma position, malgré le fait que l’extraterrestre refusait de communiquer avec tous les autres, ou que personne d’autre n’avait réussi à communiquer avec elle.
Par bonheur, un collègue très astucieux nommé John Newble, spécialiste du japonais à la Navy, donna une explication et une solution au problème. Il expliqua que, premièrement, le problème n’avait que peu à voir avec l’incapacité de l’extraterrestre à communiquer. Cela concernait davantage son refus de communiquer avec quelqu’un d’autre que moi. Deuxièmement, pour avoir une communication claire et compréhensible, les deux parties devaient se comprendre et communiquer grâce à un langage commun.
Les mots et symboles d’une langue transmettent des concepts et des significations très précises. Il a dit que les japonais ont beaucoup d’homonymes dans leur langue, ce qui entraîne une grande confusion dans la conversation quotidienne. Ils résolvent ce problème en utilisant des caractères chinois standard pour écrire les significations exactes du mot utilisé. Ce qui le rend intelligible.
Sans une nomenclature définie, la communication n’est pas possible au-delà de la compréhension rudimentaire qui existe entre les hommes et les chiens ou entre deux petits enfants. Le manque d’un vocabulaire commun avec des mots clairement définis que toutes les parties peuvent couramment utiliser, était le facteur limitant dans la communication entre les gens, les groupes ou les nations.
Donc, il suggéra qu’il n’y avait que deux choix. Je devais apprendre à parler le langage de l’extraterrestre ou l’extraterrestre devait apprendre l’anglais. En fait un seul choix était possible : que je persuade Airl d’apprendre l’anglais et que je le lui enseigne avec le guidage d’un spécialiste des langues. Personne ne voyait d’objection à tenter cette approche, car il n’existait aucune autre suggestion.
Le linguiste suggéra que je prenne avec moi plusieurs livres pour enfants, un premier livre de lecture basique et un manuel de grammaire. Le plan était de m’asseoir près de l’extraterrestre et de lui lire à haute voix, tout en suivant avec mon doigt le texte que je lisais pour qu’elle puisse suivre.
La théorie était qu’on pourrait apprendre à lire à l’extraterrestre, comme on apprend à lire à un enfant en associant mots et sons avec le mot écrit, ainsi que les règles fondamentales de grammaire. Ils ont supposé aussi, je pense, que si l’extraterrestre était assez intelligente pour communiquer avec moi par télépathie et traverser la galaxie dans un vaisseau spatial, elle pourrait probablement apprendre à parler une langue aussi rapidement qu’un enfant de 5 ans, ou plus vite !
Je retournai dans la salle d’interview et proposai cette idée à Airl. Elle ne s’opposa pas à apprendre la langue, sans promettre pour autant de répondre aux questions.
Personne n’ayant une meilleure idée, nous fîmes donc comme prévu. »
[Note d’Hélios : je résume le chapitre 6 et le début du chapitre 7 : Airl a très rapidement appris l’anglais, mais Matilda pense qu’elle connaissait déjà plus de choses sur les cultures et l’histoire de la Terre qu’elle n’a voulu l’admettre en démarrant son apprentissage. 15 jours après son arrivée à la base, elle était bien plus cultivée que Matilda et ce fut elle qui devint le professeur et Matilda l’élève. Le 24 juillet, elle déclara qu’elle était prête à parler.]
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 24 juillet 1947
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
SUJET :
« De quoi aimerais-tu parler, Airl ? » demandai-je.
« Je fais partie de la Force d’Expédition du Domaine dans ce secteur de l’espace depuis plusieurs milliers d’années. Je n’ai cependant pas eu de contact intime avec les êtres de la Terre depuis 5965 avant cette ère. Ce n’est pas ma première fonction d’interagir avec les habitants des planètes au sein du Domaine. Je suis officier, pilote et ingénieur, avec de nombreuses tâches à remplir. Bien que parlant couramment 347 autres langues du Domaine, je n’ai néanmoins pas été exposée à votre langue, l’anglais.
La dernière langue terrestre dans laquelle j’ai conversé était la langue sanskrite des hymnes védiques. À cette époque j’étais membre d’une mission envoyée pour enquêter sur la perte d’une base du Domaine située dans l’Himalaya. Un bataillon entier d’officiers, de pilotes, de personnel de communication et d’administration disparurent et la base a été détruite.
Il y a plusieurs millions d’années j’ai été formée et j’ai servi en tant qu’officier d’investigation, d’évaluation des données et de développement de programmes pour le Domaine. Comme j’avais de l’expérience dans cette technologie, je fus envoyée sur Terre avec une équipe de recherche. L’une de mes tâches impliquait d’interroger la population humaine qui habitait à l’époque la zone voisine. De nombreuses personnes de cette région avaient rapporté des visions de « vimanas » ou de vaisseaux spatiaux dans le secteur.
Après un délai logique pour recueillir des preuves, des témoignages, des observations, ainsi que l’absence de certaines autres preuves, j’ai conduit mon équipe à découvrir qu’il existait toujours des vaisseaux et des installations de « l’Ancien Empire » [par ce terme d’ »Ancien Empire », Airl désigne les forces qui tiennent sous contrôle une grande partie de la galaxie et gardent les « IS-BE » terrestres en esclavage par diverses manipulations] dans ce système solaire, dont nous étions complètement ignorants.
Vous et moi étions incapables de communiquer avec votre langue, parce que je n’ai pas personnellement été exposée à votre langue. Maintenant que j’ai parcouru les livres et le matériel que vous m’avez fourni, ces données ont été relayées à notre station spatiale de cette région et traitées par notre officier de communications dans nos ordinateurs. Elles ont été traduites dans ma propre langue et renvoyées vers moi dans un contexte avec lequel je peux penser. J’ai aussi reçu des informations additionnelles de dossiers stockés dans nos ordinateurs concernant la langue anglaise et les enregistrements du Domaine sur la civilisation de la Terre.
Je suis maintenant prête à vous donner certaines informations que je pense être de grande valeur pour vous. Je vous dirai la vérité. Bien que la vérité soit à mettre en rapport avec toute autre vérité, je souhaite partager avec vous, aussi honnêtement et précisément que possible, la vérité telle que je la vois, dans les limites de mon intégrité à moi-même, à ma race et sans violer mes obligations à l’organisation que je sers et que j’ai juré de soutenir et protéger. »
« OK », ai-je pensé. « Répondras-tu aux questions de la galerie maintenant ? »
« Non. Je ne répondrai pas aux questions. C’est à toi que je fournirai une information qui je pense sera bénéfique au bien-être des êtres spirituels immortels qui composent l’humanité et qui encouragera la survie de toutes les myriades de formes de vie et de l’environnement terrestre, car c’est une partie de ma mission d’assurer la préservation de la Terre.
Personnellement, c’est ma conviction que tous les êtres conscients sont des êtres spirituels immortels. Ceci inclut les êtres humains. Dans un but de précision et de simplicité, j’utiliserai le terme fabriqué de « IS-BE » [en anglais Immortal Spirituel BEings]. Comme la nature primordiale d’un être immortel est de vivre dans un état intemporel d’existence et la seule raison de son existence est qu’il se décide à être.
Peu importe son état modeste dans la société, chaque IS-BE mérite le respect et d’être traité comme j’aimerais l’être par les autres. Chaque personne sur Terre continue d’être un IS-BE qu’il soit ou non conscient du fait. »
[Matilda ayant du mal avec l’idée d’immortalité, Airl lui fait vivre quelques expériences, comme une sortie hors de son corps, pour qu’elle prenne conscience qu’elle n’est pas son corps.]
SUITE DE LA TRANSCRIPTION DE L’ENTRETIEN
« Airl me donna les raisons de sa venue sur Terre et de sa présence dans la zone du 509ème Escadron de Bombardiers . Elle avait été envoyée par ses supérieurs pour enquêter sur les explosions d’armes nucléaires qui ont été testées au Nouveau-Mexique. Ses supérieurs lui ont demandé de rassembler des informations sur l’atmosphère, qui pourraient servir à déterminer l’étendue des radiations et la nuisance potentielle qui pourrait être causée à l’environnement. Pendant sa mission, le vaisseau a été touché par une décharge électrique, qui a entraîné une perte de contrôle et le crash.
Le vaisseau spatial est dirigé par des IS-BE qui utilisent des « corps de poupée » tout à fait comme un acteur qui porte un masque et un costume. C’est comme une panoplie avec laquelle fonctionner dans le monde physique. Elle, ainsi que les autres IS-BE de la classe des officiers et leurs supérieurs, habitent ces « corps de poupée » quand ils sont à l’œuvre dans l’espace. Quand ils ne sont pas en service, ils « quittent » le corps et fonctionnent, pensent, communiquent, voyagent et existent sans se servir de corps.
Les corps sont faits de matériaux synthétiques, y compris un système nerveux électrique très sensible, auquel chaque IS-BE s’ajuste ou se « met en phase » avec une longueur d’onde électronique qui correspond exclusivement à la longueur d’onde ou la fréquence émise par chaque IS-BE.
Chaque IS-BE est capable de créer une fréquence d’onde unique qui l’identifie, un peu comme une fréquence de signal radio. Ce qui sert, en partie, comme identification à la manière d’une empreinte digitale. Le corps de poupée agit pour le IS-BE comme un récepteur radio. Il n’y a pas deux fréquences ou deux corps de poupée exactement identiques.
Les corps de chaque membre d’équipage IS-BE sont également en phase et en connexion avec le « système nerveux » construit dans le vaisseau spatial. Le vaisseau est construit de la même manière que le corps de poupée. Il est ajusté spécifiquement à la fréquence de chaque membre d’équipage. Le vaisseau peut donc être dirigé par les « pensées » ou l’énergie émise par le IS-BE. C’est vraiment un système de contrôle très simple et direct. Il n’y a ainsi aucun équipement compliqué de contrôle ou de navigation à bord du vaisseau. Ils fonctionnent comme une extension des IS-BE.
Quand la décharge électrique a touché le vaisseau, elle a entraîné un court-circuit et les a par conséquent « déconnecté » momentanément du contrôle du navire ce qui a provoqué son écrasement.
Airl était et est toujours officier, pilote et ingénieur d’une force expéditionnaire faisant partie d’une civilisation intergalactique qu’il nomme « Le Domaine ». Cette civilisation contrôle un vaste nombre de galaxies, d’étoiles, de planètes, de lunes et d’astéroïdes dans une zone de l’espace qui occupe approximativement un quart de l’univers physique tout entier !
La mission continue de son organisation est de « sécuriser, contrôler et étendre le territoire et les ressources du Domaine ».
Airl souligna que leurs propres activités étaient très semblables en de nombreuses façons à celles des explorateurs européens qui « découvrirent » et « réclamèrent » le Nouveau Monde pour le St Père, le pape et pour les rois d’Espagne, du Portugal et plus tard de la Hollande, de l’Angleterre, de la France etc.
L’Europe tira bénéfice de la propriété « acquise » sur les indigènes. Cependant, on n’a jamais consulté les indigènes ni demandé leur permission pour faire partie du « domaine » des nations européennes et les soldats et les prêtres qui furent envoyés pour s’emparer du territoire et des richesses l’ont fait pour faire avancer leurs intérêts.
Airl disait qu’elle avait lu dans un livre d’histoire que le roi d’Espagne regrettait le traitement brutal des indigènes par ses soldats. Il redoutait un châtiment des dieux qu’il vénérait, comme il est décrit dans les testaments de la Bible. Il demanda au pape de préparer un acte appelé « La Requête » qui était supposée être lue à chaque indigène nouvellement rencontré.
Le roi espérait que l’acte, qu’il soit ou non accepté par les indigènes, l’absoudrait de toute responsabilité pour le massacre et la mise en esclavage de ces gens. Il se servit de cet acte comme justification pour la confiscation de leurs terres et possessions par les soldats et les prêtres du pape. Le pape semblait apparemment ne pas avoir de sentiment de culpabilité dans l’affaire.
Airl pensait que ce genre d’action était celle d’un lâche et qu’il n’est pas surprenant que le territoire de l’Espagne ait diminué si rapidement. Le roi mourut juste quelques années plus tard et son empire fut intégré à d’autres nations.
Airl disait que ce comportement ne se produit pas dans le Domaine. Ses dirigeants assument la pleine responsabilité des actions du Domaine et qu’ils se dénigreraient en agissant ainsi. Ce n’est pas qu’ils craignent de quelconques dieux ou qu’ils aient un regret pour leurs actes. Cette idée renforce ma suggestion initiale que Airl et son peuple sont probablement athées.
Dans le cas de l’acquisition de la Terre par le Domaine, les dirigeants du Domaine ont choisi de ne pas révéler ouvertement cette intention aux « indigènes » de la Terre jusqu’à ce que le temps vienne où il sera ou non possible que se révéler collera à leurs intérêts. Pour le moment, il n’est pas nécessaire sur un plan stratégique de faire connaître la présence de la Force Expéditionnaire du Domaine à l’humanité. En fait, elle a été jusqu’à présent farouchement cachée pour des raisons qui seront révélées plus tard.
La ceinture d’astéroïdes proche de la Terre est très petite, mais c’est un endroit important pour le Domaine dans cette partie de l’espace. En fait, certains objets de notre système solaire sont très précieux en les utilisant comme des « stations spatiales » à faible gravité. Leur intérêt primordial est constitué par les satellites à faible gravité de ce système solaire, principalement la face de la Lune opposée à la Terre et la ceinture d’astéroïdes, qui était une planète détruite il y a des milliards d’années, et à un degré moindre, Mars et Vénus.
Des structures en dôme synthétisées à partir de gypse ou des bases souterraines protégées par des écrans électromagnétiques sont facilement construites pour abriter les forces du Domaine.
Une fois qu’une zone de l’espace est acquise par le Domaine et devient une partie du territoire sous son contrôle, elle est traitée comme une « propriété » du Domaine. Une station spatiale près de la planète Terre n’est importante que parce qu’elle se situe le long d’une route d’expansion du Domaine vers le centre de la galaxie de la Voie Lactée et au-delà.
Bien sûr, tous ceux du Domaine sont au courant de cela – excepté les habitants de la Terre. »
Chapitre sept – une leçon d’Histoire Ancienne
L’enseignement donné à Matilda continue. Les membres de la galerie la pressent de poser des questions spécifiques auxquelles Airl refuse de répondre. Le sujet de l’entretien suivant porte sur une brève histoire de la Terre, de notre système solaire et de l’espace proche, selon la perspective du Domaine.
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 25 juillet 1947, 1ère session
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
SUJET :
« Avant de pouvoir comprendre la notion d’histoire, il faut d’abord comprendre la notion de temps. Le temps n’est qu’une mesure arbitraire du mouvement des objets à travers l’espace.
L’espace n’est pas linéaire. Il est déterminé par le point de vue d’un IS-BE quand il regarde un objet. La distance entre l’IS-BE et l’objet vu est appelé « espace ».
Les objets, ou masses d’énergie, de l’espace ne se meuvent pas nécessairement selon un mode linéaire. Dans l’univers, les objets tendent à se mouvoir au hasard ou dans un schéma courbe ou cyclique, ou comme déterminés par des règles en accord.
L’histoire n’est pas seulement un enregistrement linéaire d’événements, comme l’insinuent de nombreux auteurs de l’histoire de la Terre, parce que ce n’est pas une corde qu’on peut étirer et marquer comme un instrument de mesure. L’histoire est une observation subjective du mouvement d’objets à travers l’espace, enregistrés selon le point de vue d’un survivant, plutôt que de ceux qui ont succombé.
Les événements se produisent en interaction et simultanément, exactement comme un corps biologique avec le cœur qui pompe le sang, les poumons qui fournissent de l’oxygène aux cellules, se reproduisant à l’aide de l’énergie solaire et des substances chimiques émises par les plantes, pendant que le foie draine en même temps les déchets toxiques du sang et les élimine par la vessie et les intestins.
Toutes ces interactions sont concomitantes et simultanées. Même si le temps court consécutivement, les événements ne se produisent pas dans un courant linéaire indépendant. Pour visionner et comprendre l’histoire ou la réalité du passé, il faut considérer tous les événements comme faisant partir d’un ensemble interactif. Le temps peut aussi être senti comme une vibration qui est uniforme d’un bout à l’autre de l’univers physique tout entier.
Airl expliqua que les IS-BE ont été là avant même le début de l’univers. La raison pour laquelle on les appelle « immortels » est que « l’esprit » ne naît pas et ne peut pas mourir, mais existe avec la perception personnelle de « est – sera ». Elle expliqua soigneusement que chaque esprit est différent des autres. Chacun a une identité, un pouvoir, une conscience et une capacité parfaitement uniques.
La différence entre un IS-BE comme Airl et la plupart des IS-BE habitant des corps sur Terre, est que Airl peut entrer et sortir de son corps de « poupée » à volonté. Elle peut percevoir à différents niveaux de la matière. Airl et les autres officiers du Domaine peuvent communiquer par télépathie. Comme un IS-BE n’est pas une entité de l’univers physique, elle n’a pas d’emplacement dans l’espace ou le temps. Un IS-BE est littéralement « immatériel ».
Il peut traverser instantanément de grandes distances dans l’espace.
Il peut vivre des sensations, plus intensément qu’un corps biologique, sans l’aide des mécanismes sensoriels physiques. Un IS-BE peut exclure la souffrance de ses perceptions. Airl peut aussi garder son « identité » en mémoire, si je puis dire, remontant des lointaines brumes du temps, depuis des trillions d’années !
Elle dit que la collection de soleils existant dans ce voisinage immédiat de l’univers brûle depuis 200 trillions d’années. L’univers physique est d’un âge infiniment ancien, mais probablement âgé d’au moins quatre billiards d’années depuis ses tous débuts.
Le temps est un facteur difficile à mesurer car il dépend de la mémoire subjective des IS-BE ou des groupes d’IS-BE et il n’y a pas eu d’enregistrement uniforme des événements de l’univers physique depuis ses débuts. Comme sur Terre, il y a de nombreux systèmes différents pour mesurer le temps, définis par diverses cultures, qui utilisent des cycles de mouvement, et des points d’origine pour établir un âge et une durée.
L’univers physique lui-même est formé par la convergence et l’amalgame de nombreux autres univers individuels, chacun d’eux ayant été créés par un IS-BE ou un groupe d’IS-BE. La collision de ces univers illusoires les a mélangé et fondu et ils se sont solidifiés pour former un univers créé mutuellement. Comme il est admis que l’énergie et les formes peuvent être créés, mais non détruites, ce processus de création a continué pour former un univers en perpétuelle expansion de proportions matérielles presque infinies.
Avant la formation de l’univers physique il s’est passé une vaste période durant laquelle les univers n’étaient pas solides, mais totalement illusoires. On pourrait dire que l’univers était un univers d’illusions magiques faits pour apparaître et disparaître au gré d’un magicien. Dans chaque cas, le « magicien » était un ou plusieurs IS-BE. De nombreux IS-BE sur Terre peuvent encore retrouver de vagues images de cette période. Les contes de magie, de sorcellerie et d’enchantement, les contes de fée et la mythologie parlent de ces choses, bien qu’en termes très grossiers.
Chaque IS-BE est entré dans l’univers physique quand il a perdu son propre univers « natal ». C’est à dire quand l’univers natal du IS-BE a été anéanti par l’univers physique, ou que le IS-BE s’est joint à d’autres IS-BE pour créer ou conquérir un univers physique.
Sur Terre, la possibilité de déterminer quand un IS-BE est entré dans l’univers physique est difficile pour deux raisons :
– la mémoire des IS-BE sur Terre a été effacée, et
– l’arrivée des IS-BE ou leur invasion de l’univers physique s’est passé à différentes époques, il y a 60 trillions d’années et d’autres il y a seulement 3 trillions d’années. De temps à autre et en peu de temps, quelques millions d’années, une zone ou une planète sera reprise par un autre groupe d’IS-BE pénétrant dans ce secteur.
Ils captureront parfois d’autres IS-BE pour en faire des esclaves. Ils seront forcés à habiter des corps pour jouer des rôles subalternes, ou du travail manuel – particulièrement l’extraction de minerais sur des planètes à forte gravité, comme la Terre.
Airl dit qu’elle a été membre de la Force Expéditionnaire du Domaine pendant plus de 625 millions d’années, quand elle est devenue pilote pour une mission de surveillance biologique qui incluait des visites occasionnelles à la Terre. Elle se souvient de toute sa carrière là-bas et de très longtemps avant cela.
Elle m’a dit que les scientifiques terrestres n’ont pas de système précis de mesure pour jauger l’âge de la matière. Ils supposent que puisque certains types de matériaux semblent se détériorer plutôt rapidement, comme la matière organique ou celle à base de carbone, il y a une détérioration de la matière. Mesurer l’âge d’une pierre, en se basant sur l’âge du bois ou de l’os n’est pas précis.
C’est une erreur fondamentale. En fait, la matière ne se détériore pas. Elle ne peut être détruite. La matière peut être altérée dans sa forme, mais elle n’est jamais vraiment détruite.
Le Domaine a mené une surveillance périodique des galaxies dans ce secteur de l’univers depuis le développement des technologies de voyage dans l’espace, il y a 80 trillions d’années environ. Un passage en revue des changements d’aspect de la Terre révèle que les chaînes de montagne s’élèvent et descendent, les continents changent d’emplacement, les pôles de la planète se déplacent, les calottes glaciaires vont et viennent, des océans apparaissent et disparaissent, rivières, vallées et canyons évoluent. Dans tous les cas, la matière est la même. C’est toujours le même sable.
Toute forme et substance est faite du même matériau basique, qui ne se détériore jamais.
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
(« J’ai un mal fou à tenter d’imaginer le degré d’avancement qu’a pu atteindre une civilisation, sur le plan technologique et mental, après des trillions d’années ! Il n’y a qu’à penser à l’avancement de notre pays aujourd’hui en seulement 150 ans. »)
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’INTERVIEW
« Airl me décrivit les capacités d’un officier IS-BE du Domaine et m’en démontra une en contactant – télépathiquement – un officier en communication du Domaine qui est en station dans la ceinture d’astéroïdes.
La ceinture d’astéroïdes se compose de milliers de morceaux brisés d’une planète qui existait autrefois entre Mars et Jupiter. Elle sert de point de lancement de faible gravité pour le départ de voyages spatiaux vers le centre de notre galaxie.
Elle demanda à ce que cet officier consulte une information stockée dans les « dossiers » du Domaine, à propos de l’histoire de la Terre. Elle demanda à l’officier en communication « d’alimenter » Airl avec cette information. Ce qu’il fit immédiatement. En se basant sur les informations stockées dans les dossiers du Domaine, Airl put me donner une brève vue d’ensemble ou « leçon d’histoire ».
J’ai traduit un autre passage où l’extraterrestre évoque la civilisation des pyramides et développe la notion d’emprisonnement des « IS-BE ».
Extrait du chapitre 9, ‘Une chronologie des événements terrestres’.
« La véritable histoire de la Terre est très bizarre. Elle est tellement dénuée de sens qu’elle apparaît improbable au Terrien qui tente de l’étudier. Il y manque une myriade d’informations vitales. On y a arbitrairement introduit des quantités d’anachronismes et de mythologies. La nature instable de la Terre elle-même recouvre, noie, mélange et détruit les preuves physiques au fur et à mesure de ses cycles.
Ces facteurs, associés à une amnésie et à des suggestions post-hypnotiques, à de fausses apparences et à une manipulation secrète rend la reconstitution des origines factuelles des civilisations terrestres et leur histoire virtuellement indéchiffrables. Tout chercheur, même brillant, est cond**né à s’enliser dans un bourbier de suppositions peu concluantes, d’hypothèses impraticables et de perpétuels mystères.
Comme le Domaine ne souffre pas de ces afflictions, ayant l’avantage de la mémoire, de la longévité et d’un point de vue extérieur, j’ajouterai quelques clarifications à votre connaissance fragmentaire de l’histoire terrestre.
Voici certaines dates et événements non mentionnés dans les livres d’histoire de la Terre. Ces dates sont importantes car elles fournissent des informations sur les influences sur Terre de « l’Ancien Empire » et du Domaine.
Bien qu’ayant assisté au cours des centaines d’années précédentes à plusieurs réunions d’information organisées par notre personnel de mission sur l’historique général de la Terre, je me baserai principalement sur des données d’archives capturées après notre invasion du quartier général planétaire de l’Ancien Empire. La Force Expéditionnaire du Domaine a suivi depuis cette époque la progression générale des événements terrestres.
Comme je l’ai mentionné, le Domaine a choisi dans certains cas d’intervenir dans certaines affaires terrestres pour assurer un succès à long terme de nos plans d’expansion. Bien qu’en soi le Domaine ne prête pas un intérêt à la Terre ni à la population d’IS-BE de cette planète, nous assurer que les ressources de la Terre ne sont pas détruites ou dénaturées sert nos intérêts. À cet effet, certains officiers du Domaine ont été envoyés de temps à autre sur Terre en mission de reconnaissance pour rassembler des informations.
Les dates et événements à suivre ont été cependant extrapolés à partir des renseignements accumulés dans les dossiers du Domaine – tout du moins ceux qui me sont accessibles grâce au centre de communication de la station spatiale.
– 208.000
Établissement de l’Ancien Empire, dont le quartier général était situé près d’une étoile de la constellation de la Grande Ourse de cette galaxie. La force d’invasion de l’Ancien Empire avait conquis quelque temps avant la zone avec des armes nucléaires.
Après diminution de la radioactivité et avoir achevé une remise en état, il y eut l’immigration d’êtres d’une autre galaxie dans celle-ci. Ces êtres mirent sur pied une société qui dura jusqu’à il y a environ 10.000 ans quand elle fut supplantée par le Domaine.
La civilisation terrestre en est venue très récemment à ressembler à cette civilisation, maintenant qu’elle est tombée hors de son contrôle immédiat. Je veux parler en particulier de l’apparence et de la technologie des transports comme les avions, les trains, les navires, les automobiles, et ce que vous considérez comme « moderne » ou « futuriste » dans l’architecture, qui imite l’aspect des édifices des grandes cités de l’Ancien Empire.
Avant – 75.000
Les archives du Domaine contiennent très peu d’informations sur les civilisations des masses terrestres continentales de l’Atlantide et de la Lémurie, sauf pour noter qu’elles ont coexisté sur Terre à plus ou moins la même époque. Il semble que les deux civilisations aient été fondées par les survivants de cultures interplanétaires qui avaient fui leurs systèmes planétaires natals pour échapper à une persécution politique ou religieuse.
Le Domaine sait qu’un décret de longue date de l’Ancien Empire interdit la colonisation de planètes sans autorisation. Il est donc possible que leur destruction ait été causée par des forces policières ou militaires qui ont pourchassé les colons criminels et les ont détruit. Bien que cela semble une supposition, aucune preuve concluante n’existe qui explique la destruction complète et la disparition de deux civilisations entières.
Une autre possibilité est qu’une éruption volcanique sous-marine massive dans la région du lac Toba à Sumatra et du Mont Krakatoa à Java ait entraîné la destruction de la Lémurie. Les vagues géantes causées par l’éruption ont submergé toutes les masses terrestres, y compris les plus hauts sommets. Les survivants de la destruction, les lémuriens, sont les ancêtres primitifs des chinois. L’Australie et les régions océaniques du nord étaient le centre de la civilisation lémurienne qui est à l’origine des races orientales. Les deux civilisations possédaient l’électronique et des technologies aérospatiales.
Il semblerait que l’éruption volcanique ait rejeté une masse tellement énorme de roche en fusion que le vide qui en a résulté sous la croûte terrestre a entraîné l’effondrement de grandes zones de masses terrestres sous les océans. Les régions continentales occupées par les deux civilisations ont été recouvertes de matériaux volcaniques et ensuite submergées, ne laissant que très peu de preuves de leur existence en dehors des légendes parlant d’un déluge mondial qu’on retrouve dans toutes les cultures de la Terre, et des survivants qui sont à l’origine des races et cultures orientales.
Ce type d’explosion volcanique colossale emplit la stratosphère de gaz toxiques qui sont charriés tout autour de la planète. Les suites de ces éruptions volcaniques peuvent facilement être à l’origine de pluies qui durent « 40 jours et 40 nuits » en raison de la pollution atmosphérique et d’une longue période pendant laquelle les rayons solaires sont réfléchis vers l’espace, engendrant un refroidissement mondial. Un tel événement peut certainement causer une ère glaciaire, des extinctions de formes de vie et de nombreux autres changements à long terme durant des milliers d’années.
En raison des innombrables types d’événements cataclysmiques mondiaux survenant naturellement, la planète Terre n’est pas un lieu d’habitation adapté à des IS-BE. Par ailleurs il y a eu d’occasionnels cataclysmes mondiaux engendrés par les IS-BE comme celui qui a détruit les dinosaures il y a plus de 70 millions d’années. Cette destruction a été causée par une guerre intergalactique durant laquelle la Terre et de nombreuses autres lunes et planètes voisines furent bombardées par des armes atomiques. Les explosions atomiques ont entraîné des retombées atmosphériques très semblables à celles des éruptions volcaniques. La plupart des planètes de ce secteur de la galaxie sont depuis des déserts inhabitables.
La Terre est indésirable pour de nombreuses autres raisons : gravité élevée et atmosphère dense, inondations, séismes, volcans, déplacement des pôles, dérive des continents, impact de météores, changements climatiques et atmosphériques, pour n’en citer que quelques-unes.
Quel genre de civilisation durable pourrait développer une culture sophistiquée dans un tel environnement ?
De plus, la Terre est la petite planète d’une « étoile en bordure » de la galaxie. Ce qui rend la Terre très isolée géographiquement de civilisations planétaires plus concentrées qui existent vers le centre de la galaxie. Ces faits évidents font que la Terre n’est adaptée qu’à un usage zoologique ou botanique ou qu’à son rôle actuel de prison – mais pas pour grand-chose d’autre.
Avant – 30.000
La Terre a commencé a servir de « dépotoir » et de prison pour les IS-BE qui étaient jugés « intouchables », c’est à dire des criminels et des non-conformistes. Des IS-BE ont été capturés, emprisonnés dans des pièges électroniques et transportés vers la Terre de divers points de l’Ancien Empire. Des « stations d’amnésie » souterraines ont été installées sur Mars, et sur Terre dans les monts Rwenzori [à la frontière de l’Ouganda et de la RDC] en Afrique, au Portugal et dans les steppes de la Mongolie.
Ces centres de surveillance électronique créent des écrans de force conçus pour détecter et capturer des IS-BE quand l’IS-BE quitte son corps à la mort. Les IS-BE subissent un lavage de cerveau à l’aide d’une puissante force électronique dans le but de maintenir la population terrestre dans un état de perpétuelle amnésie. D’autres contrôles de population sont installés à l’aide de mécanismes électroniques de contrôle de la pensée à longue portée. Ces stations sont toujours en service et elles sont extrêmement difficiles à attaquer ou à détruire, même pour le Domaine, qui ne maintiendra pas ultérieurement de force militaire importante dans cette zone.
Les civilisations des pyramides ont été créées intentionnellement sur Terre en tant que système de prison des IS-BE.
Une pyramide est supposée être un symbole de « sagesse ». Cependant, la « sagesse » de l’Ancien Empire sur la planète Terre est prévue pour fonctionner en tant que « piège » amnésique élaboré, constitué par les notions de MASSE, CONCEPT et MYSTÈRE. Elles sont contraires aux qualités d’un être spirituel immortel qui n’a pas de masse ou de concept. Un IS-BE n’existe que parce qu’il pense qu’il existe.
MASSE : représente l’univers physique, incluant des objets comme les étoiles, les planètes, les gaz, les liquides, les particules d’énergie et les tasses à thé. Les pyramides étaient de très très massifs objets, comme l’étaient toutes les structures créées par l’Ancien Empire. Des objets lourds, massifs, denses, solides créent une illusion d’éternité. Les cadavres enveloppés de linges, imprégnés de résine, placés dans des cercueils dorés décorés de gravures et mis en terre avec leurs possessions terrestres parmi des symboles codés, créent une illusion de vie éternelle. Les symboles denses et lourds de l’univers matériel sont pourtant l’exact opposé d’un IS-BE. Un IS-BE n’a ni masse ni âge. Les objets ne durent pas éternellement. Un IS-BE « existe » éternellement.
CONCEPT : De faux concepts empêchent de connaître la vérité. Les cultures des pyramides de la Terre sont une illusion fabriquée. Elles ne sont rien de plus que de « fausses civilisations » arrangées par la mystérieuse secte de la Fraternité du Serpent. De faux concepts ont été inventés pour créer l’illusion d’une fausse société pour renforcer davantage le mécanisme d’amnésie parmi les résidents du système carcéral de la Terre.
MYSTÈRE : il est construit sur des mensonges et des demi-vérités. Les mensonges entraînent la durabilité parce qu’ils altèrent les faits que constituent les dates exactes, les lieux et les événements. Quand la vérité est connue, le mensonge ne persiste plus. Si l’exacte vérité est révélée, ce n’est plus un mystère.
Toutes les civilisations des pyramides de la Terre ont été soigneusement fabriquées grâce à des couches superposées de mensonges, habilement assaisonnés de quelques vérités. Le prêtre de la secte de l’Ancien Empire mélangeait des mathématiques sophistiquées et une technologie futuriste, à des métaphores théâtrales et du symbolisme. Tout ceci n’est qu’une complète fabrication de vérité, dont l’aspect esthétique et le mystère servent d’amorçage.
Les rituels compliqués, les alignements astronomiques, les rites secrets, les monuments massifs, les merveilles architecturales, les hiéroglyphes artistiquement restitués et les « dieux » mi-homme, mi-animaux ont été conçus pour créer un insoluble mystère pour la population IS-BE en prison sur Terre. Le mystère détourne l’attention de la vérité sur le fait que les IS-BE ont été capturés, rendus amnésiques et emprisonnés sur une planète très éloignée de leur patrie.
La vérité est que chaque IS-BE sur Terre est venu d’un autre système planétaire. Aucune personne sur Terre n’est native de cette planète. Les êtres humains n’ont pas « évolué » sur Terre.
La société égyptienne du passé était gouvernée par les administrateurs de prison ou les prêtres, qui à leur tour manipulaient le pharaon, contrôlaient le trésor et gardaient en esclavage la population des résidents, tant physiquement que spirituellement. Dans les temps modernes, les prêtres ont changé, mais la fonction est la même. Aujourd’hui cependant, les prêtres sont également des prisonniers.
Le mystère renforce les murs de la prison. L’Ancien Empire craignaient que les IS-BE de la Terre puissent retrouver la mémoire. À cet effet, l’une des fonctions premières des prêtres de l’Ancien Empire est d’empêcher les IS-BE de se rappeler qui ils sont vraiment, comment ils sont arrivés sur Terre, d’où ils viennent.
Les gestionnaires du système carcéral de l’Ancien Empire, et leurs supérieurs, ne veulent pas que les IS-BE se souviennent de qui les a assassinés, capturés, qui leur a volé toutes leurs possessions, les a envoyés sur Terre, les a rendus amnésiques et les a cond**nés à un emprisonnement éternel !
Imaginez ce qui pourrait se passer si tous les habitants de la prison se rappelaient soudain qu’ils ont le droit à la liberté ! Et s’ils réalisaient tout d’un coup qu’ils ont été emprisonnés à tort et qu’ils se soulèvent comme un seul homme contre leurs gardiens ?
L’Ancien Empire a peur de révéler quoi que ce soit qui évoque la civilisation des planètes natales des résidents. Une apparence physique, un élément de costume, un symbole, un navire spatial, un appareillage d’électronique avancé, ou tout autre vestige de la civilisation de la planète natale pourrait « rappeler » quelque chose et raviver la mémoire.
Des technologies sophistiquées de piégeage et d’esclavage, développées sur des millions d’années dans l’Ancien Empire, ont été appliquées sur les IS-BE avec l’intention de créer une fausse façade de prison. Ces façades ont été installées sur la totalité de la Terre, toutes en même temps. Chaque élément est une partie parfaitement intégrée du système carcéral.
Ce qui comprend une religion de double discours incompréhensible. Toutes les civilisations de pyramides l’utilisent comme un mécanisme de contrôle pour garder la population en esclavage, par la force, la peur et l’ignorance. Le fouillis indéchiffrable d’information inutiles, de dessins géométriques, de calculs mathématiques, d’alignements astronomiques fait partie d’une fausse spiritualité basée sur des objets matériels plutôt que sur des esprits immortels, pour embrouiller et désorienter les IS-BE de la Terre.
Quand le corps d’une personne mourrait, on l’enterrait avec ses possessions terrestres, y compris son ancien corps drapé dans du tissu, pour alimenter son « âme » ou « Ka » après la mort. Un IS-BE ne « possède » pas une telle âme. Un IS-BE est une âme.
Sur la planète natale de l’IS-BE, ses possessions matérielles ne sont pas perdues, volées ou oubliées quand l’être est mort ou a quitté son corps. L’IS-BE pouvait revenir et réclamer ce qu’il possède. Si l’IS-BE est amnésique, il ne se souviendra pas qu’il possédait quelque chose. Donc, les gouvernements, les compagnies d’assurance, les banquiers, les membres de la famille et autres vautours peuvent récupérer tout ce que possède le décédé sans crainte de représailles de sa part.
La seule raison de ces faux concepts est d’instiller l’idée que l’IS-BE n’est pas un esprit, mais un objet matériel ! C’est un mensonge. C’est un piège.
D’innombrables gens ont passé des heures interminables à tenter d’assembler les pièces du puzzle égyptien et d’autres civilisations de l’Ancien Empire. Ce sont des puzzles faits de pièces qui ne s’emboîtent pas.
Quel est le mystère de l’Égypte et des autres cultures de pyramides ? Mystère !
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F I N .
Entretien avec l’Extraterrestre de Roswell.
8 octobre, 2016
Matilda O’Donnel MacElroy a gardé pendant 60 ans les documents concernant cet entretien et les a envoyés à un éditeur en 2007. Elle était âgée de 83 ans et savait qu’elle quitterait bientôt cette terre.
Le livre est paru aux USA en 2008, avant la déclassification des documents par le gouvernement américain sur une partie du dossier OVNI, ce qui lui apporte une certaine crédibilité. On sait maintenant qu’il y a bien eu le crash de vaisseaux à Roswell et que des corps extraterrestres ont été récupérés.
L’extraterrestre, dont l’infirmière parle au féminin, nomme les terriens des « IS-BE », ce qui veut dire en abrégé « Immortal Spiritual Beings » (Êtres spirituels immortels).
Extrait de la lettre de Matilda à l’éditeur
(…) Quand l’information d’un crash parvint à la base, M. Cavitt, un officier du renseignement, me demanda de l’accompagner sur le site du crash en tant que chauffeur de son véhicule, et pour apporter si nécessaire une aide médicale d’urgence à d’éventuels survivants.
J’aperçus donc brièvement l’épave d’un vaisseau spatial extraterrestre, ainsi que les restes de plusieurs membres de l’équipage extraterrestre à bord du vaisseau, qui étaient déjà morts.
À notre arrivée, j’appris qu’un membre de l’équipage à bord du vaisseau avait survécu au crash et qu’il était conscient et apparemment indemne. L’extraterrestre conscient n’avait pas une apparence exactement semblable à celle des autres.
Aucun personnel présent ne pouvait communiquer avec le survivant, car l’être ne communiquait pas verbalement ou par un quelconque signe reconnaissable. Pourtant, en examinant si le « patient » portait des blessures, je détectai et compris immédiatement que l’être extraterrestre tentait de communiquer avec moi par « images mentales », ou « contact télépathique », projeté directement depuis son esprit.
Je rapportai immédiatement ce phénomène à M. Cavitt. Comme aucune autre personne présente ne pouvait capter ses pensées et que l’extraterrestre semblait capable et prêt à communiquer avec moi, il fut décidé, après une brève consultation avec un officier gradé, que j’accompagnerai l’extraterrestre survivant dans son transfert à la base.
C’était en partie dû au fait que j’étais infirmière et pouvait m’occuper des besoins physiques de l’extraterrestre, et aussi jouer le rôle de présence rassurante. J’étais après tout la seule femme du site et la seule qui n’était pas armée. Je fus par la suite assignée en permanence au rôle de « compagne » de l’extraterrestre.
Ma tâche était de communiquer avec l’extraterrestre et de m’entretenir avec elle et de faire un rapport complet de tout ce que j’allais découvrir aux autorités. On me fournit ensuite des listes spécifiques de questions rédigées pour moi par le personnel militaire et civil, que je devais « interpréter » pour l’extraterrestre et enregistrer ensuite les réponses aux questions.
J’accompagnai aussi en permanence l’extraterrestre durant les analyses médicales et tous les autres examens auquel il était soumis par les membres des multiples agences du gouvernement.
On me promut au rang de sergent-major pour améliorer mon niveau de sécurité. Ma solde augmenta aussi en passant de 54 dollars à 138 dollars par mois pour cette affectation si inhabituelle. J’ai mené à bien ces responsabilités du 7 juillet à fin août 1947, date à laquelle l’extraterrestre « décéda » ou quitta son « corps », comme vous le lirez dans mes notes.
Bien qu’on ne m’ait jamais laissée entièrement seule avec l’extraterrestre, car il y avait toujours du personnel militaire, des gens de l’agence de renseignement et divers autres officiers présents de temps à autre, j’ai eu un accès et une communication ininterrompus avec l’être extraterrestre pendant presque six semaines.
Ce qui suit est une vision d’ensemble et un résumé de mes souvenirs personnels de « conversations » avec le pilote de vaisseau extraterrestre, que j’en suis venu à connaître sous le nom de « Airl ».
Je sens qu’il est de mon devoir aujourd’hui, date anniversaire de sa « mort » ou de son départ il y a soixante ans, de révéler ce que j’ai appris de mon interaction avec « Airl » durant ces six semaines dans le meilleur intérêt des citoyens de la Terre.
Bien qu’ayant servi comme infirmière dans l’Army Air Force, je ne suis ni pilote, ni technicienne. De plus, je n’ai eu aucun contact direct avec le vaisseau spatial ou autres matériels récupérés sur le site du crash à ce moment-là ou par la suite. On doit prendre maintenant en considération que la compréhension de mes communications avec « Airl » sont basées sur ma propre aptitude subjective à interpréter la signification des pensées et images mentales que j’ai pu percevoir.
Notre communication ne s’est pas faite en « langage parlé », au sens conventionnel. En fait, le « corps » de l’extraterrestre n’avait pas de « bouche » lui permettant de parler. Notre échange était télépathique. Au début, j’avais du mal à comprendre Airl très clairement. Je pouvais capter des images, des émotions et des impressions, mais il m’était difficile de les exprimer verbalement. Après qu’Airl ait appris la langue anglaise, il lui a été possible de concentrer plus précisément ses idées à l’aide de symboles et d’une interprétation de mots que je pouvais comprendre. Apprendre l’anglais a été une faveur qu’elle m’a accordée. Ce fut plus à mon avantage qu’au sien.
À la fin de nos entrevues, et de plus en plus depuis, je me suis retrouvée plus à l’aise avec la communication télépathique. Je suis devenue plus experte pour saisir les pensées de Airl comme si c’étaient les miennes. D’une certaine façon, ses pensées sont devenues mes pensées. Ses émotions sont mes émotions. Cela se limite malgré tout à sa volonté et à son intention de partager son propre univers personnel avec moi. Elle peut être sélective sur le genre de communication que j’ai été autorisée à recevoir d’elle.
Chapitre un – mon premier entretien avec l’extraterrestre
« J’avais déjà passé plusieurs heures avec l’extraterrestre quand elle fut ramenée à la base. Comme je l’ai mentionné, on m’a dit de rester avec elle, car j’étais la seule personne de nous tous qui pouvait comprendre ses messages. Je ne comprenais pas ma capacité à « communiquer » avec l’être. Je n’avais jamais fait auparavant d’expérience de communication télépathique avec quiconque.
La communication non-verbale vécue était comme la compréhension qu’on pourrait avoir quand un petit enfant ou un chien tente de vous faire comprendre quelque chose, mais en beaucoup, beaucoup plus direct et puissant ! Même si aucun « mot » n’était dit, ou de signes manifestés, l’intention des pensées était évidente pour moi. J’ai réalisé plus tard que, bien qu’ayant reçu l’idée, je n’interprétais pas forcément sa signification exacte.
Je pense que l’être extraterrestre ne voulait pas discuter de questions techniques, en raison de la nature de son statut d’officier et de pilote ayant le devoir de maintenir la sécurité et la confidentialité requises par sa propre « unité » ou organisation. Tout soldat capturé par « l’ennemi » dans l’exercice de ses fonctions a bien sûr le devoir de garder une information vitale, même pendant un interrogatoire ou sous la torture.
Mais j’ai toujours senti malgré tout que l’extraterrestre ne cherchait pas vraiment à me cacher quoi que ce soit. Je n’ai jamais ressenti cela. Ce qu’elle me communiquait m’a toujours paru honnête et sincère. Mais je suppose qu’on ne peut jamais être sûr à 100 %. J’ai nettement senti que je partageais un « lien » unique avec l’extraterrestre. C’était une sorte de « confiance » ou d’empathie qu’on a avec un patient ou un enfant. Je pense que c’est parce que l’extraterrestre a pu capter que je m’intéressais vraiment à elle et n’avais aucune intention malfaisante à son égard, ni n’aurais permis qu’on lui fasse du mal, dans la mesure de mes moyens.
Je parle de l’extraterrestre en disant « elle ». En fait, l’être n’était sexualisé en aucune façon, aussi bien sur le plan physiologique que physique. « Elle » avait une présence et un comportement plutôt féminin. Pourtant, en termes de physiologie, l’être était asexué et ne présentait aucun organe reproducteur interne ou externe. Son corps faisait plus penser à celui d’une « poupée » ou d’un « robot ». Il n’y avait aucun organe interne, car le corps n’était pas fait de cellules biologiques. Il n’y avait pas de système de « circuit » ou de système nerveux qui parcourait son corps, mais je ne comprenais pas comment tout cela fonctionnait.
En stature et en apparence, le corps était très petit. Une taille d’environ un mètre. La tête était anormalement grosse par rapport aux bras, aux jambes et au torse, qui étaient fins. Il y avait trois « doigts » sur chacune des deux mains et des deux « pieds » qui étaient plus ou moins préhensiles. La tête ne présentait aucun « nez » ou « bouche » ou « oreilles » fonctionnels. J’ai su ensuite qu’un officiel de l’espace n’en a pas besoin car l’espace n’a pas d’atmosphère conductrice du son. C’est pourquoi le corps ne contient pas d’organes sensoriels auditifs. Il n’a pas besoin non plus de consommer de nourriture, d’où l’absence de bouche.
Les yeux étaient très grands. Je n’ai jamais pu déterminer le degré exact d’acuité visuelle dont les yeux étaient capables, mais j’ai observé que son sens de la vue devait être extrêmement affiné. Je pense que la pupille des yeux, très sombres et opaques, pouvait aussi détecter des ondes ou des particules au-delà du spectre lumineux. Je suppose que cela pouvait inclure la gamme entière du spectre électromagnétique, mais je n’en suis pas sûre.
Quand l’être me regardait, son regard semblait pénétrer jusqu’au fond de moi, comme s’il avait une vision aux rayons X. Je trouvais cela un peu embarrassant au début, jusqu’à ce que je réalise qu’il n’y avait aucune intention sexuelle. En fait, je me demande si elle s’était même demandée si j’étais un homme ou une femme.
Il devint tout à fait évident en très peu de temps passé avec l’être que son corps n’avait pas besoin d’oxygène, de nourriture ou d’eau, ni d’aucune source extérieure de nutrition ou d’énergie. Comme je l’appris plus tard, cet être se procurait sa propre « énergie » pour animer et faire fonctionner son corps. Cela faisait un peu bizarre au début, mais je m’habituais à cette idée. C’est un corps vraiment très très simple. Comparé aux nôtres, il n’y a pas grand-chose.
Airl m’expliqua qu’elle n’était pas mécanique, comme un robot, et pas biologique non plus. Elle est auto-animé en tant qu’être spirituel. Techniquement parlant, d’un point de vue médical, je dirais que le corps de Airl ne pouvait même pas être appelé « vivant ». Son corps de poupée n’est pas une forme de vie biologique avec des cellules et tout le reste.
Sa peau ou le genre de revêtement de couleur grise qui lui servait de peau était soyeuse au contact. Le corps était hautement tolérant aux changements de température, aux conditions atmosphériques et à la pression. Les membres étaient plutôt frêles, sans musculature. Dans l’espace, il n’y a pas de gravité, donc très peu de force musculaire est nécessaire. Le corps était utilisé presque entièrement dans un vaisseau spatial ou dans des environnements sans gravité. Comme la Terre a une forte gravité, le corps ne pouvait pas se déplacer très bien car les jambes n’étaient pas vraiment adaptées à ce but. Les pieds et mains étaient cependant très flexibles et agiles.
La nuit précédant mon premier entretien avec l’extraterrestre, la zone s’était transformée en une ruche bourdonnante d’activité. Il y avait une douzaine d’hommes travaillant à installer des lampes et un équipement de prise de vues. Une caméra avec micro et un enregistreur audio furent aussi installés dans la « pièce d’interview ». (Je ne comprends pas pourquoi il faillait un micro, puisqu’il n’y avait aucune communication verbale possible avec l’extraterrestre) Il y avait aussi un sténographe et plusieurs personnes s’activant sur des machines à écrire.
Je fus informée qu’un interprète expert en langues étrangères et qu’une équipe de décryptage avaient été envoyés par avion à la base pendant la nuit pour m’assister dans mes efforts de communication avec l’extraterrestre. Il y avait aussi du personnel médical – des spécialistes en domaines variés – pour examiner l’extraterrestre. Et un professeur de psychologie était là pour aider à formuler les questions et à « interpréter » les réponses. Comme je n’étais qu’infirmière, je n’étais pas considérée comme une interprète « qualifiée », même si j’étais la seule ici à pouvoir comprendre tout ce que pensait l’extraterrestre !
Il y eut de nombreuses conversations entre nous par la suite. Chaque « entretien » aboutit à une meilleure compréhension entre nous, comme j’en discuterai ensuite dans mes notes. Voici la première transcription avec les réponses à une liste de questions donnée par l’officier du renseignement de la base, dont j’ai fait un compte-rendu immédiat au sténographe après l’entretien. »
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 9 juillet 1947
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
QUESTION – « Êtes-vous blessé ? »
RÉPONSE – NON
QUESTION – « De quelle assistance médicale avez-vous besoin ? »
RÉPONSE – D’AUCUNE
QUESTION – « Avez-vous besoin de nourriture ou d’eau ou d’une autre substance ? »
RÉPONSE – NON
QUESTION – « Avez-vous un quelconque besoin d’environnement, comme la température de l’air, le contenu chimique de l’atmosphère, la pression de l’air, ou l’élimination de déchets ? »
RÉPONSE – NON. JE NE SUIS PAS UN ÊTRE BIOLOGIQUE.
QUESTION – « Votre corps ou vaisseau spatial contient-il des germes ou une contamination qui pourrait nuire aux humains ou à d’autres formes de vie terrestres ? »
RÉPONSE – PAS DE GERMES DANS L’ESPACE.
QUESTION – « Votre gouvernement sait-il que vous êtes ici ? »
RÉPONSE – PAS POUR L’INSTANT.
QUESTION – » D’autres de votre espèce vont-ils venir vous chercher ? »
RÉPONSE – OUI
QUESTION – « Quelle est la capacité des armes de votre peuple ? »
RÉPONSE – TRÈS DESTRUCTRICE.
Je ne saisissais pas la nature exacte du genre d’armes ou d’armement qu’ils pouvaient posséder, mais je n’ai pas senti d’intention malveillante dans sa réponse, juste l’énoncé d’un fait.
QUESTION – « Pourquoi votre vaisseau s’est-il écrasé ? »
RÉPONSE – IL A ÉTÉ PRIS DANS UNE DÉCHARGE ÉLECTRIQUE DE L’ATMOSPHÈRE QUI NOUS A FAIT PERDRE LE CONTRÔLE.
QUESTION – « Pourquoi votre vaisseau se trouvait-il dans cette zone ? »
RÉPONSE – POUR ENQUÊTER SUR LES « NUAGES QUI BRÛLENT/RADIATIONS/EXPLOSIONS.
QUESTION – « Comment vole votre vaisseau ? »
RÉPONSE – ON LE CONTRÔLE PAR « L’ESPRIT ». RÉPOND À DES « COMMANDES MENTALES ».
« Esprit » ou « commandes mentales » sont les seuls mots anglais qui me sont venus pour décrire l’idée. Leurs corps, et je le pense, le vaisseau, sont reliés à eux directement par une sorte de « système nerveux » électrique qu’ils contrôlent par la pensée.
QUESTION – « Comment vos congénères communiquent-ils entre eux ? »
RÉPONSE – PAR L’ESPRIT/ LA PENSÉE.
Les mots « esprit » et « pensée » combinés sont les mots anglais les plus proches que j’ai trouvé à ce moment-là pour décrire l’idée. Cependant, il était tout à fait évident pour moi qu’ils communiquaient par l’esprit, juste comme elle le faisait avec moi.
QUESTION – « Avez-vous un langage écrit ou des symboles pour communiquer ? »
RÉPONSE – OUI
QUESTION – « De quelle planète venez-vous ? »
RÉPONSE – LE FOYER/BERCEAU, LE MONDE DU « DOMAINE ».
Comme je ne suis pas astronome, je n’ai aucun moyen de penser en terme d’étoiles, galaxies, constellations et directions dans l’espace. L’impression reçue est celle d’une planète au centre d’un immense amas de galaxies qui est pour eux leur « foyer », ou « berceau ». Le mot « domaine » est le mot le plus approximatif pour décrire son concept, ses images et idées sur son origine. On pourrait facilement parler de « territoire » ou de « royaume ». Je suis pourtant sûre que ce n’était pas juste une planète ou un système solaire ou un amas d’étoiles, mais un nombre énorme de galaxies !
QUESTION – « Votre gouvernement va-t-il envoyer des représentants pour rencontrer nos dirigeants ? »
RÉPONSE – NON.
QUESTION – « Quelles sont vos intentions concernant la Terre ? »
RÉPONSE – PRÉSERVER/PROTÉGER LA PROPRIÉTÉ DU DOMAINE EN QUESTION
QUESTION – « Qu’avez-vous appris sur les gouvernements de la Terre et les installations militaires ? »
RÉPONSE – MÉDIOCRITÉ/FAIBLESSE. DESTRUCTION DE LA PLANÈTE.
QUESTION – « Pourquoi votre peuple ne s’est-il pas fait connaître aux habitants de la Terre ? »
RÉPONSE – REGARDER/OBSERVER. PAS DE CONTACT.
J’ai eu l’impression que le contact avec les gens de la Terre n’était pas permis, mais je n’ai pas trouvé le mot ou l’idée qui communiquait l’impression reçue. Ils nous observent simplement.
QUESTION – « Votre peuple a-t-il déjà visité la Terre ? »
RÉPONSE – OBSERVATIONS PÉRIODIQUES/RÉPÉTÉES.
QUESTION – « Depuis combien de temps connaissez-vous la Terre ? »
RÉPONSE – BIEN LONGTEMPS AVANT LES HUMAINS.
Je ne suis pas sûre si le mot « préhistorique » aurait été plus adapté, mais c’était manifestement une très longue période de temps avant l’évolution de l’humanité.
QUESTION – « Que savez-vous de l’histoire de la civilisation de la Terre ? »
RÉPONSE – PEU D’INTÉRÊT/ATTENTION. PETITE PÉRIODE DE TEMPS.
La réponse à cette question me semblait très vague. J’ai cependant perçu qu’il ne portait pas grand intérêt à l’histoire de la Terre ou qu’il n’y avait pas accordé une grande attention. Ou peut-être, … je ne sais pas. Je n’ai pas réellement reçu de réponse à cette question.
QUESTION – « Pouvez-vous nous décrire votre monde ? »
RÉPONSE – ENDROIT DE CIVILISATION/CULTURE/HISTOIRE. GRANDE PLANÈTE. RICHESSE/RESSOURCES PERMANENTES. ORDRE. POUVOIR. CONNAISSANCE/SAGESSE. DEUX ÉTOILES. TROIS LUNES.
QUESTION – « Quel est l’état de développement de votre civilisation ? »
RÉPONSE – ANCIEN. DES TRILLIONS D’ANNÉES. TOUJOURS. AU-DESSUS DE TOUTES LES AUTRES. PLAN. PROGRAMME. PROGRÈS. GAGNER. BUTS/IDÉES ÉLEVÉS.
J’utilise le nombre « trillions » parce que je suis sûre que l’idée était un nombre plus grand que plusieurs milliards. L’idée de la durée de temps qu’elle m’a communiquée me dépasse. C’est vraiment plus près de l’idée d’infini en terme d’années terrestres.
QUESTION – « Croyez-vous en Dieu ? »
RÉPONSE – NOUS Y PENSONS. C’EST. LE FAIRE CONTINUER. TOUJOURS.
Je suis sûre que l’extraterrestre ne comprend pas le concept de « dieu » ou de « pratique religieuse » comme nous le faisons. Je suppose que les gens de sa civilisation sont tous athées. Mon impression a été qu’ils ont une idée d’eux très élevée et qu’ils en sont en fait très fiers !
QUESTION – « Quel type de société avez-vous? »
RÉPONSE – ORDRE. POUVOIR. TOUJOURS L’AVENIR. CONTRÔLE. CROISSANCE.
Ce sont les mots les plus proches que je pouvais utiliser pour décrire l’idée qu’elle se faisait de sa propre société ou civilisation. Son « émotion » en communiquant la réponse à cette question est devenue très intense, très lumineuse et emphatique ! Sa pensée était remplie d’une émotion qui m’a donnée un sentiment de jubilation ou de joie. Mais cela m’a rendue aussi très nerveuse.
QUESTION – « Existe-t-il d’autres formes intelligentes de vie derrière vous dans l’univers ? »
RÉPONSE – PARTOUT. NOUS SOMMES LES PLUS GRANDS. LES PLUS ÉVOLUÉS DE TOUS.
En raison de sa petite stature, je suis sûre qu’elle ne voulait pas dire « les plus grands en taille ». De nouveau, sa « nature » fière se montrait dans le sentiment capté. »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« Le premier entretien a fini ici. Quand les réponses à la première liste de questions furent tapées et données à ceux qui les attendaient, ils étaient tout excités que je puisse faire tout dire à l’extraterrestre !
Ils furent cependant déçus, après avoir lu mes réponses, de ne pouvoir comprendre plus clairement. Ils avaient maintenant une foule de nouvelles questions après la première liste de réponses aux questions posées.
Un officier me dit d’attendre d’autres instructions. J’ai attendu plusieurs heures dans le bureau attenant. Je n’étais pas autorisée à continuer mon entretien avec l’extraterrestre. Mais je fus bien traitée et j’avais la permission de manger, de dormir et d’utiliser les commodités quand je le voulais.
Une nouvelle liste de questions à poser à l’extraterrestre fut enfin rédigée. J’ai cru comprendre que plusieurs autres agents du gouvernement et des officiels de l’armée étaient arrivés à la base pendant ce temps-là. Ils m’ont dit que d’autres personnes assisteraient au prochain entretien pour pouvoir m’inciter à demander de nouveaux détails. En tentant de mener l’entretien avec ces gens dans la pièce, je ne reçus aucune pensée, émotion ou autre communication perceptible de la part de l’extraterrestre. Rien. Il était simplement assis sur sa chaise sans bouger.
Nous quittâmes tous la salle d’interview. L’agent du renseignement se mit à s’agiter. Il m’accusait de mentir ou de falsifier les réponses aux premières questions. J’insistais que mes réponses étaient honnêtes et aussi précises que possible pour moi !
Plus tard ce jour-là, il fut décidé que d’autres personnes essaieraient de poser des questions à l’extraterrestre. Malgré plusieurs tentatives par différents « experts », personne d’autre ne put obtenir de communication de l’extraterrestre.
Plusieurs jours après, une scientifique en recherche parapsychologique fut envoyée à la base par avion pour s’entretenir avec l’extraterrestre. Son nom était Gertrude quelque chose, je ne me souviens plus de son nom de famille. À une autre occasion un indien clairvoyant nommé Krishnamurti [Matilda parle bien de Jiddu Krishnamurti, le philosophe et spiritualiste indien, note d’Hélios] arriva à la base pour tenter de communiquer avec l’extraterrestre. Ni l’un ni l’autre ne réussirent à obtenir une quelconque communication de lui. Je ne pouvais moi non plus communiquer télépathiquement avec aucune de ces personnes, bien qu’il m’ait semblé reconnaître en M. Krishnamurti un gentleman gentil et intelligent.
Il fut finalement décidé que je serai laissée seule avec l’extraterrestre pour voir si je pouvais obtenir des réponses. »
Chapitre deux – mon deuxième entretien
« On me demanda pour l’entretien suivant de ne poser qu’une seule question à l’extraterrestre. »
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 10 juillet 1947
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
QUESTION – « Pourquoi avez-vous stoppé la communication ? »
RÉPONSE – PAS STOPPÉ. LES AUTRES. INTENTIONS CACHÉES. PEUR SECRÈTE.
L’extraterrestre ne pouvait communiquer avec eux parce qu’ils avaient peur d’elle, ou ne lui faisaient pas confiance. Et il est clair pour moi que l’extraterrestre est très consciente que les gens ont des intentions secrètes envers elle et cachent leurs pensées réelles. Il est également évident pour moi que dans cette affaire, l’extraterrestre n’a pas la moindre peur d’eux, ou de quoi que ce soit ! »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« J’ai bien réfléchi aux mots choisis pour transmettre la signification des pensées de l’extraterrestre avant de les rapporter au sténographe et aux gens qui attendaient anxieusement dans la pièce d’à-côté.
Pour ma part, je n’ai jamais ressenti la moindre peur ou appréhension concernant l’extraterrestre. J’étais très curieuse et impatiente d’apprendre tout ce que je pouvais d’elle et sur elle. Pourtant, comme elle, je ne faisais pas trop confiance aux agents ou « autorités » qui contrôlaient mes entretiens. Je n’avais aucune idée de leurs intentions envers moi. Je suis pourtant sûre que les officiers de l’armée étaient très nerveux sur le fait d’avoir entre les mains un vaisseau et son pilote extraterrestre !
À ce moment-là, mon plus grand souci était la manière de comprendre plus clairement les pensées et idées de l’extraterrestre. Je pensais que ça se passait plutôt bien en tant que « récepteur » télépathique, mais pas très bien en tant qu’ « émetteur ».
Je souhaitais désespérément découvrir un meilleur moyen de communiquer avec l’extraterrestre d’une manière qui rendrait possible à la légion d’officiels du gouvernement de le comprendre plus directement, sans avoir à passer par mon interprétation de ses pensées. Je ne me sentais pas trop qualifiée comme interprète, j’étais pourtant la seule personne avec laquelle l’extraterrestre communiquait, il me revenait donc de faire ce travail.
Je prenais de plus en plus conscience que tout ceci était probablement le plus gros événement dans l’histoire de la Terre et que je devrais être fière d’y jouer un rôle. Bien sûr, tout l’incident fut officiellement démenti à l’époque dans la presse et une dissimulation de très grande ampleur par l’armée et le gouvernement en place s’était déjà mise en place.
Je commençais cependant à ressentir la pression de la responsabilité en étant la seule personne sur Terre, autant que je sache, à communiquer avec une forme de vie extraterrestre ! Je pense savoir ce qu’a dû ressentir Colomb en découvrant un « nouveau monde » de la taille d’un continent sur notre petite planète. Mais j’étais sur le point de découvrir un univers inexploré entièrement nouveau !
En attendant les prochaines instructions de mes supérieurs, je retournai dans mes quartiers sous l’escorte de plusieurs soldats lourdement armés. Plusieurs autres hommes habillés de noir m’accompagnaient aussi. Ils étaient toujours là quand je me réveillai le lendemain matin.
Après le petit déjeuner, qui me fut apporté dans mes propres quartiers, ils m’escortèrent pour mon retour au bureau de la base qui servait aux interviews. »
Chapitre trois – mon troisième entretien
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« Le troisième entretien, et tous les suivants réalisés avec l’extraterrestre ont été observés et enregistrés, comme je l’ai mentionné plus haut, par des douzaines d’autres personnes. Ils n’étaient malgré tout pas présents physiquement, une pièce spéciale avait été aménagée avec une vitre sans tain pour que l’entretien puisse être observé de la pièce adjacente, sans perturber l’extraterrestre.
L’extraterrestre avait été déplacé dans une pièce récemment construite et était assis sur une chaise ordinaire de salle à manger rembourrée, garnie d’un tissu à fleurs. Je suis sûr que quelqu’un avait été dépêché à la ville pour acheter une chaise dans le magasin de meubles le plus proche. Le corps de l’extraterrestre avait à peu près la taille d’un enfant de cinq ans très mince, la chaise paraissait donc exagérément grande.
Comme son corps n’était pas biologique, l’extraterrestre n’avait besoin d’aucune nourriture, ni d’air ou de chaleur, et semblait ne pas dormir non plus. On ne voyait pas de paupières ni de sourcils au-dessus de ses yeux, elle ne fermait donc pas les yeux. Je pense que personne n’aurait pu dire si elle dormait ou était éveillée quand elle se tenait assise tout droit sur sa chaise. À moins de la voir bouger son corps ou faire un geste avec sa main, on avait du mal à dire si elle était même en vie ou non, sauf si on pouvait capter ses pensées.
J’ai appris finalement que l’extraterrestre ne s’identifiait pas par son corps, mais par sa « personnalité », si je puis dire. Ses compagnons extraterrestres la nommaient « Airl ». C’est le mot le plus proche que je peux utiliser pour décrire le nom à l’aide de l’alphabet anglais. J’ai senti qu’elle préférait qu’on parle d’elle au féminin. Je pense que nous partagions une empathie naturelle féminine et une attitude maternelle envers la vie et l’une envers l’autre. Je suis sûre qu’elle n’était pas à l’aise avec l’attitude combative, agressive qui dominait chez les officiers et agents masculins, chacun d’eux étant plus concernés par leur propre importance et leur pouvoir que par la découverte des secrets de l’univers !
Quand je suis entrée dans la pièce, elle était très contente de me voir. J’ai senti un sentiment très sincère de reconnaissance, de soulagement et une sensation « chaleureuse » de sa part. C’était comme une impatience et une affection platonique qu’on ressent de la part d’un chien ou d’un enfant, avec pourtant un calme et un contrôle réservé. Je dois dire que j’étais surprise de ressentir le même genre d’affection pour l’être extraterrestre, surtout après avoir passé si peu de temps ensemble. J’étais heureuse de pouvoir continuer mes entretiens avec elle malgré toute l’attention portée par le flot de gens du gouvernement et de l’armée qui était arrivé à la base.
Voici les réponses à la nouvelle liste de questions : »
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 11 juillet 1947
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
« QUESTION – « Pouvez-vous lire les langues terrestres ou les écrire ? »
RÉPONSE – NON.
QUESTION – « Comprenez-vous les nombres et les mathématiques ? »
RÉPONSE – OUI. JE SUIS OFFICIER/PILOTE/INGÉNIEUR.
QUESTION – « Pouvez-vous écrire ou dessiner des symboles ou des dessins que nous pourrions traduire dans notre propre langue ? »
RÉPONSE – INCERTAINE
QUESTION – « Y-a-t-il d’autres signes ou moyens de communication que vous pourriez utiliser pour nous aider à comprendre plus clairement vos pensées ? »
RÉPONSE – NON. »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« J’étais tout à fait sûre que ce n’était pas vrai. Mais j’ai clairement compris que Airl ne désirait pas communiquer par l’écriture ou le dessin ou par un langage des signes. Mon sentiment était qu’elle suivait des ordres, comme tout soldat capturé, de ne pas révéler, même sous la torture , une information qui pourrait servir à l’ennemi. Elle ne pouvait et ne voulait révéler que des informations non-confidentielles, ou personnelles, du style « nom, rang, et numéro de série ».
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 11 juillet 1947, 2ème session
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
QUESTION – « Pouvez-vous nous montrer sur une carte du ciel quelle est l’étoile de votre planète natale ? »
RÉPONSE – NON.
Ce n’est pas parce qu’elle ne connaît pas les directions depuis la Terre jusqu’à sa planète natale. Elle ne voulait pas révéler l’endroit. C’était aussi dû au fait que le système stellaire de sa planète natale n’existe sur aucune carte terrestre. C’est bien trop loin.
QUESTION – « Combien de temps faudrait-il à votre peuple pour vous localiser ici ? »
RÉPONSE – INCONNU.
QUESTION – « Combien de temps de voyage faudrait-il à votre peuple pour venir à votre secours ? »
RÉPONSE – QUELQUES MINUTES OU HEURES.
QUESTION – « Comment pouvez-vous leur faire comprendre que nous n’avons pas l’intention de vous nuire ? »
RÉPONSE – LES INTENTIONS SONT CLAIRES. VOIR DANS VOTRE ESPRIT/IMAGES/SENTIMENTS
QUESTION – « Si vous n’êtes pas une entité biologique, pourquoi faire référence à vous-même au féminin ? »
RÉPONSE – JE SUIS CRÉATEUR. MÈRE. SOURCE. »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« Il ne m’a fallu que quelques minutes pour poser ces questions. J’ai réalisé que nous pourrions nous retrouver en fâcheuse posture si l’extraterrestre ne voulait pas coopérer, ou révéler une information que l’armée, les agences de renseignement ou les scientifiques penseraient utile pour eux.
J’étais aussi certaine que l’extraterrestre connaissait avec certitude les réelles intentions des gens qui rédigeaient ces questions, car elle pouvait « lire dans leur esprit » aussi facilement qu’elle pouvait lire mes pensées et communiquer avec moi par télépathie. À cause de ces intentions, elle ne voulait et ne pouvait coopérer avec aucun d’eux en aucune façon, quelles que soient les circonstances.
Je suis également sûre que n’étant pas une forme de vie biologique, aucune forme de torture ou de contrainte ne la ferait changer d’avis ! »
Chapitre quatre – la barrière de la langue
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« Après avoir expliqué aux agents du renseignement ce que je pensais être les raisons d’une réponse « sans réponse », il y eut beaucoup d’agitation et d’effervescence. Une discussion très chaude s’ensuivit entre certains officiers du renseignement, les officiels de l’armée, le psychologue et les interprètes linguistes.
Ceci se prolongea pendant plusieurs heures. Il fut finalement décidé que je serais autorisée à continuer les entretiens avec l’extraterrestre, à condition que j’obtienne une réponse satisfaisante de sa part à la question suivante : »
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 11 juillet 1947, 3ème session
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
QUESTION – « De quelle assurance ou preuve avez-vous besoin de notre part pour vous sentir suffisamment en sécurité pour répondre à nos questions ? »
RÉPONSE – JUSTE ELLE À PARLER. JUSTE ELLE À ENTENDRE. JUSTE ELLE À POSER QUESTIONS. PAS D’AUTRES. DOIT APPRENDRE/CONNAÎTRE/COMPRENDRE. »
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
« En sortant de la pièce d’interview pour rapporter la réponse de l’extraterrestre à cette question, je reçus une réception maussade et sceptique de l’assemblée des agents du renseignement et du personnel militaire. Ils ne comprenaient pas ce que l’extraterrestre voulait dire par là.
J’ai admis que je ne comprenais pas vraiment non plus ce qu’elle voulait dire, mais que je faisais de mon mieux pour exprimer ses intentions télépathiques. J’ai dit aux officiels que peut-être le problème de communication avait à voir avec mon incapacité à comprendre assez clairement le langage télépathique de l’extraterrestre pour qu’il donne satisfaction. J’étais si découragée à ce moment-là que j’ai presque eu envie d’abandonner !
Et maintenant il y avait encore plus d’arguments qu’avant ! J’étais sûre d’être démise de ma position, malgré le fait que l’extraterrestre refusait de communiquer avec tous les autres, ou que personne d’autre n’avait réussi à communiquer avec elle.
Par bonheur, un collègue très astucieux nommé John Newble, spécialiste du japonais à la Navy, donna une explication et une solution au problème. Il expliqua que, premièrement, le problème n’avait que peu à voir avec l’incapacité de l’extraterrestre à communiquer. Cela concernait davantage son refus de communiquer avec quelqu’un d’autre que moi. Deuxièmement, pour avoir une communication claire et compréhensible, les deux parties devaient se comprendre et communiquer grâce à un langage commun.
Les mots et symboles d’une langue transmettent des concepts et des significations très précises. Il a dit que les japonais ont beaucoup d’homonymes dans leur langue, ce qui entraîne une grande confusion dans la conversation quotidienne. Ils résolvent ce problème en utilisant des caractères chinois standard pour écrire les significations exactes du mot utilisé. Ce qui le rend intelligible.
Sans une nomenclature définie, la communication n’est pas possible au-delà de la compréhension rudimentaire qui existe entre les hommes et les chiens ou entre deux petits enfants. Le manque d’un vocabulaire commun avec des mots clairement définis que toutes les parties peuvent couramment utiliser, était le facteur limitant dans la communication entre les gens, les groupes ou les nations.
Donc, il suggéra qu’il n’y avait que deux choix. Je devais apprendre à parler le langage de l’extraterrestre ou l’extraterrestre devait apprendre l’anglais. En fait un seul choix était possible : que je persuade Airl d’apprendre l’anglais et que je le lui enseigne avec le guidage d’un spécialiste des langues. Personne ne voyait d’objection à tenter cette approche, car il n’existait aucune autre suggestion.
Le linguiste suggéra que je prenne avec moi plusieurs livres pour enfants, un premier livre de lecture basique et un manuel de grammaire. Le plan était de m’asseoir près de l’extraterrestre et de lui lire à haute voix, tout en suivant avec mon doigt le texte que je lisais pour qu’elle puisse suivre.
La théorie était qu’on pourrait apprendre à lire à l’extraterrestre, comme on apprend à lire à un enfant en associant mots et sons avec le mot écrit, ainsi que les règles fondamentales de grammaire. Ils ont supposé aussi, je pense, que si l’extraterrestre était assez intelligente pour communiquer avec moi par télépathie et traverser la galaxie dans un vaisseau spatial, elle pourrait probablement apprendre à parler une langue aussi rapidement qu’un enfant de 5 ans, ou plus vite !
Je retournai dans la salle d’interview et proposai cette idée à Airl. Elle ne s’opposa pas à apprendre la langue, sans promettre pour autant de répondre aux questions.
Personne n’ayant une meilleure idée, nous fîmes donc comme prévu. »
[Note d’Hélios : je résume le chapitre 6 et le début du chapitre 7 : Airl a très rapidement appris l’anglais, mais Matilda pense qu’elle connaissait déjà plus de choses sur les cultures et l’histoire de la Terre qu’elle n’a voulu l’admettre en démarrant son apprentissage. 15 jours après son arrivée à la base, elle était bien plus cultivée que Matilda et ce fut elle qui devint le professeur et Matilda l’élève. Le 24 juillet, elle déclara qu’elle était prête à parler.]
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 24 juillet 1947
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
SUJET :
« De quoi aimerais-tu parler, Airl ? » demandai-je.
« Je fais partie de la Force d’Expédition du Domaine dans ce secteur de l’espace depuis plusieurs milliers d’années. Je n’ai cependant pas eu de contact intime avec les êtres de la Terre depuis 5965 avant cette ère. Ce n’est pas ma première fonction d’interagir avec les habitants des planètes au sein du Domaine. Je suis officier, pilote et ingénieur, avec de nombreuses tâches à remplir. Bien que parlant couramment 347 autres langues du Domaine, je n’ai néanmoins pas été exposée à votre langue, l’anglais.
La dernière langue terrestre dans laquelle j’ai conversé était la langue sanskrite des hymnes védiques. À cette époque j’étais membre d’une mission envoyée pour enquêter sur la perte d’une base du Domaine située dans l’Himalaya. Un bataillon entier d’officiers, de pilotes, de personnel de communication et d’administration disparurent et la base a été détruite.
Il y a plusieurs millions d’années j’ai été formée et j’ai servi en tant qu’officier d’investigation, d’évaluation des données et de développement de programmes pour le Domaine. Comme j’avais de l’expérience dans cette technologie, je fus envoyée sur Terre avec une équipe de recherche. L’une de mes tâches impliquait d’interroger la population humaine qui habitait à l’époque la zone voisine. De nombreuses personnes de cette région avaient rapporté des visions de « vimanas » ou de vaisseaux spatiaux dans le secteur.
Après un délai logique pour recueillir des preuves, des témoignages, des observations, ainsi que l’absence de certaines autres preuves, j’ai conduit mon équipe à découvrir qu’il existait toujours des vaisseaux et des installations de « l’Ancien Empire » [par ce terme d’ »Ancien Empire », Airl désigne les forces qui tiennent sous contrôle une grande partie de la galaxie et gardent les « IS-BE » terrestres en esclavage par diverses manipulations] dans ce système solaire, dont nous étions complètement ignorants.
Vous et moi étions incapables de communiquer avec votre langue, parce que je n’ai pas personnellement été exposée à votre langue. Maintenant que j’ai parcouru les livres et le matériel que vous m’avez fourni, ces données ont été relayées à notre station spatiale de cette région et traitées par notre officier de communications dans nos ordinateurs. Elles ont été traduites dans ma propre langue et renvoyées vers moi dans un contexte avec lequel je peux penser. J’ai aussi reçu des informations additionnelles de dossiers stockés dans nos ordinateurs concernant la langue anglaise et les enregistrements du Domaine sur la civilisation de la Terre.
Je suis maintenant prête à vous donner certaines informations que je pense être de grande valeur pour vous. Je vous dirai la vérité. Bien que la vérité soit à mettre en rapport avec toute autre vérité, je souhaite partager avec vous, aussi honnêtement et précisément que possible, la vérité telle que je la vois, dans les limites de mon intégrité à moi-même, à ma race et sans violer mes obligations à l’organisation que je sers et que j’ai juré de soutenir et protéger. »
« OK », ai-je pensé. « Répondras-tu aux questions de la galerie maintenant ? »
« Non. Je ne répondrai pas aux questions. C’est à toi que je fournirai une information qui je pense sera bénéfique au bien-être des êtres spirituels immortels qui composent l’humanité et qui encouragera la survie de toutes les myriades de formes de vie et de l’environnement terrestre, car c’est une partie de ma mission d’assurer la préservation de la Terre.
Personnellement, c’est ma conviction que tous les êtres conscients sont des êtres spirituels immortels. Ceci inclut les êtres humains. Dans un but de précision et de simplicité, j’utiliserai le terme fabriqué de « IS-BE » [en anglais Immortal Spirituel BEings]. Comme la nature primordiale d’un être immortel est de vivre dans un état intemporel d’existence et la seule raison de son existence est qu’il se décide à être.
Peu importe son état modeste dans la société, chaque IS-BE mérite le respect et d’être traité comme j’aimerais l’être par les autres. Chaque personne sur Terre continue d’être un IS-BE qu’il soit ou non conscient du fait. »
[Matilda ayant du mal avec l’idée d’immortalité, Airl lui fait vivre quelques expériences, comme une sortie hors de son corps, pour qu’elle prenne conscience qu’elle n’est pas son corps.]
SUITE DE LA TRANSCRIPTION DE L’ENTRETIEN
« Airl me donna les raisons de sa venue sur Terre et de sa présence dans la zone du 509ème Escadron de Bombardiers . Elle avait été envoyée par ses supérieurs pour enquêter sur les explosions d’armes nucléaires qui ont été testées au Nouveau-Mexique. Ses supérieurs lui ont demandé de rassembler des informations sur l’atmosphère, qui pourraient servir à déterminer l’étendue des radiations et la nuisance potentielle qui pourrait être causée à l’environnement. Pendant sa mission, le vaisseau a été touché par une décharge électrique, qui a entraîné une perte de contrôle et le crash.
Le vaisseau spatial est dirigé par des IS-BE qui utilisent des « corps de poupée » tout à fait comme un acteur qui porte un masque et un costume. C’est comme une panoplie avec laquelle fonctionner dans le monde physique. Elle, ainsi que les autres IS-BE de la classe des officiers et leurs supérieurs, habitent ces « corps de poupée » quand ils sont à l’œuvre dans l’espace. Quand ils ne sont pas en service, ils « quittent » le corps et fonctionnent, pensent, communiquent, voyagent et existent sans se servir de corps.
Les corps sont faits de matériaux synthétiques, y compris un système nerveux électrique très sensible, auquel chaque IS-BE s’ajuste ou se « met en phase » avec une longueur d’onde électronique qui correspond exclusivement à la longueur d’onde ou la fréquence émise par chaque IS-BE.
Chaque IS-BE est capable de créer une fréquence d’onde unique qui l’identifie, un peu comme une fréquence de signal radio. Ce qui sert, en partie, comme identification à la manière d’une empreinte digitale. Le corps de poupée agit pour le IS-BE comme un récepteur radio. Il n’y a pas deux fréquences ou deux corps de poupée exactement identiques.
Les corps de chaque membre d’équipage IS-BE sont également en phase et en connexion avec le « système nerveux » construit dans le vaisseau spatial. Le vaisseau est construit de la même manière que le corps de poupée. Il est ajusté spécifiquement à la fréquence de chaque membre d’équipage. Le vaisseau peut donc être dirigé par les « pensées » ou l’énergie émise par le IS-BE. C’est vraiment un système de contrôle très simple et direct. Il n’y a ainsi aucun équipement compliqué de contrôle ou de navigation à bord du vaisseau. Ils fonctionnent comme une extension des IS-BE.
Quand la décharge électrique a touché le vaisseau, elle a entraîné un court-circuit et les a par conséquent « déconnecté » momentanément du contrôle du navire ce qui a provoqué son écrasement.
Airl était et est toujours officier, pilote et ingénieur d’une force expéditionnaire faisant partie d’une civilisation intergalactique qu’il nomme « Le Domaine ». Cette civilisation contrôle un vaste nombre de galaxies, d’étoiles, de planètes, de lunes et d’astéroïdes dans une zone de l’espace qui occupe approximativement un quart de l’univers physique tout entier !
La mission continue de son organisation est de « sécuriser, contrôler et étendre le territoire et les ressources du Domaine ».
Airl souligna que leurs propres activités étaient très semblables en de nombreuses façons à celles des explorateurs européens qui « découvrirent » et « réclamèrent » le Nouveau Monde pour le St Père, le pape et pour les rois d’Espagne, du Portugal et plus tard de la Hollande, de l’Angleterre, de la France etc.
L’Europe tira bénéfice de la propriété « acquise » sur les indigènes. Cependant, on n’a jamais consulté les indigènes ni demandé leur permission pour faire partie du « domaine » des nations européennes et les soldats et les prêtres qui furent envoyés pour s’emparer du territoire et des richesses l’ont fait pour faire avancer leurs intérêts.
Airl disait qu’elle avait lu dans un livre d’histoire que le roi d’Espagne regrettait le traitement brutal des indigènes par ses soldats. Il redoutait un châtiment des dieux qu’il vénérait, comme il est décrit dans les testaments de la Bible. Il demanda au pape de préparer un acte appelé « La Requête » qui était supposée être lue à chaque indigène nouvellement rencontré.
Le roi espérait que l’acte, qu’il soit ou non accepté par les indigènes, l’absoudrait de toute responsabilité pour le massacre et la mise en esclavage de ces gens. Il se servit de cet acte comme justification pour la confiscation de leurs terres et possessions par les soldats et les prêtres du pape. Le pape semblait apparemment ne pas avoir de sentiment de culpabilité dans l’affaire.
Airl pensait que ce genre d’action était celle d’un lâche et qu’il n’est pas surprenant que le territoire de l’Espagne ait diminué si rapidement. Le roi mourut juste quelques années plus tard et son empire fut intégré à d’autres nations.
Airl disait que ce comportement ne se produit pas dans le Domaine. Ses dirigeants assument la pleine responsabilité des actions du Domaine et qu’ils se dénigreraient en agissant ainsi. Ce n’est pas qu’ils craignent de quelconques dieux ou qu’ils aient un regret pour leurs actes. Cette idée renforce ma suggestion initiale que Airl et son peuple sont probablement athées.
Dans le cas de l’acquisition de la Terre par le Domaine, les dirigeants du Domaine ont choisi de ne pas révéler ouvertement cette intention aux « indigènes » de la Terre jusqu’à ce que le temps vienne où il sera ou non possible que se révéler collera à leurs intérêts. Pour le moment, il n’est pas nécessaire sur un plan stratégique de faire connaître la présence de la Force Expéditionnaire du Domaine à l’humanité. En fait, elle a été jusqu’à présent farouchement cachée pour des raisons qui seront révélées plus tard.
La ceinture d’astéroïdes proche de la Terre est très petite, mais c’est un endroit important pour le Domaine dans cette partie de l’espace. En fait, certains objets de notre système solaire sont très précieux en les utilisant comme des « stations spatiales » à faible gravité. Leur intérêt primordial est constitué par les satellites à faible gravité de ce système solaire, principalement la face de la Lune opposée à la Terre et la ceinture d’astéroïdes, qui était une planète détruite il y a des milliards d’années, et à un degré moindre, Mars et Vénus.
Des structures en dôme synthétisées à partir de gypse ou des bases souterraines protégées par des écrans électromagnétiques sont facilement construites pour abriter les forces du Domaine.
Une fois qu’une zone de l’espace est acquise par le Domaine et devient une partie du territoire sous son contrôle, elle est traitée comme une « propriété » du Domaine. Une station spatiale près de la planète Terre n’est importante que parce qu’elle se situe le long d’une route d’expansion du Domaine vers le centre de la galaxie de la Voie Lactée et au-delà.
Bien sûr, tous ceux du Domaine sont au courant de cela – excepté les habitants de la Terre. »
Chapitre sept – une leçon d’Histoire Ancienne
L’enseignement donné à Matilda continue. Les membres de la galerie la pressent de poser des questions spécifiques auxquelles Airl refuse de répondre. Le sujet de l’entretien suivant porte sur une brève histoire de la Terre, de notre système solaire et de l’espace proche, selon la perspective du Domaine.
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’ENTRETIEN : INTERVIEW DE L’EXTRATERRESTRE, 25 juillet 1947, 1ère session
Transcription officielle de l’US Army Air Force Roswell, 509ème Escadron de Bombardiers
SUJET :
« Avant de pouvoir comprendre la notion d’histoire, il faut d’abord comprendre la notion de temps. Le temps n’est qu’une mesure arbitraire du mouvement des objets à travers l’espace.
L’espace n’est pas linéaire. Il est déterminé par le point de vue d’un IS-BE quand il regarde un objet. La distance entre l’IS-BE et l’objet vu est appelé « espace ».
Les objets, ou masses d’énergie, de l’espace ne se meuvent pas nécessairement selon un mode linéaire. Dans l’univers, les objets tendent à se mouvoir au hasard ou dans un schéma courbe ou cyclique, ou comme déterminés par des règles en accord.
L’histoire n’est pas seulement un enregistrement linéaire d’événements, comme l’insinuent de nombreux auteurs de l’histoire de la Terre, parce que ce n’est pas une corde qu’on peut étirer et marquer comme un instrument de mesure. L’histoire est une observation subjective du mouvement d’objets à travers l’espace, enregistrés selon le point de vue d’un survivant, plutôt que de ceux qui ont succombé.
Les événements se produisent en interaction et simultanément, exactement comme un corps biologique avec le cœur qui pompe le sang, les poumons qui fournissent de l’oxygène aux cellules, se reproduisant à l’aide de l’énergie solaire et des substances chimiques émises par les plantes, pendant que le foie draine en même temps les déchets toxiques du sang et les élimine par la vessie et les intestins.
Toutes ces interactions sont concomitantes et simultanées. Même si le temps court consécutivement, les événements ne se produisent pas dans un courant linéaire indépendant. Pour visionner et comprendre l’histoire ou la réalité du passé, il faut considérer tous les événements comme faisant partir d’un ensemble interactif. Le temps peut aussi être senti comme une vibration qui est uniforme d’un bout à l’autre de l’univers physique tout entier.
Airl expliqua que les IS-BE ont été là avant même le début de l’univers. La raison pour laquelle on les appelle « immortels » est que « l’esprit » ne naît pas et ne peut pas mourir, mais existe avec la perception personnelle de « est – sera ». Elle expliqua soigneusement que chaque esprit est différent des autres. Chacun a une identité, un pouvoir, une conscience et une capacité parfaitement uniques.
La différence entre un IS-BE comme Airl et la plupart des IS-BE habitant des corps sur Terre, est que Airl peut entrer et sortir de son corps de « poupée » à volonté. Elle peut percevoir à différents niveaux de la matière. Airl et les autres officiers du Domaine peuvent communiquer par télépathie. Comme un IS-BE n’est pas une entité de l’univers physique, elle n’a pas d’emplacement dans l’espace ou le temps. Un IS-BE est littéralement « immatériel ».
Il peut traverser instantanément de grandes distances dans l’espace.
Il peut vivre des sensations, plus intensément qu’un corps biologique, sans l’aide des mécanismes sensoriels physiques. Un IS-BE peut exclure la souffrance de ses perceptions. Airl peut aussi garder son « identité » en mémoire, si je puis dire, remontant des lointaines brumes du temps, depuis des trillions d’années !
Elle dit que la collection de soleils existant dans ce voisinage immédiat de l’univers brûle depuis 200 trillions d’années. L’univers physique est d’un âge infiniment ancien, mais probablement âgé d’au moins quatre billiards d’années depuis ses tous débuts.
Le temps est un facteur difficile à mesurer car il dépend de la mémoire subjective des IS-BE ou des groupes d’IS-BE et il n’y a pas eu d’enregistrement uniforme des événements de l’univers physique depuis ses débuts. Comme sur Terre, il y a de nombreux systèmes différents pour mesurer le temps, définis par diverses cultures, qui utilisent des cycles de mouvement, et des points d’origine pour établir un âge et une durée.
L’univers physique lui-même est formé par la convergence et l’amalgame de nombreux autres univers individuels, chacun d’eux ayant été créés par un IS-BE ou un groupe d’IS-BE. La collision de ces univers illusoires les a mélangé et fondu et ils se sont solidifiés pour former un univers créé mutuellement. Comme il est admis que l’énergie et les formes peuvent être créés, mais non détruites, ce processus de création a continué pour former un univers en perpétuelle expansion de proportions matérielles presque infinies.
Avant la formation de l’univers physique il s’est passé une vaste période durant laquelle les univers n’étaient pas solides, mais totalement illusoires. On pourrait dire que l’univers était un univers d’illusions magiques faits pour apparaître et disparaître au gré d’un magicien. Dans chaque cas, le « magicien » était un ou plusieurs IS-BE. De nombreux IS-BE sur Terre peuvent encore retrouver de vagues images de cette période. Les contes de magie, de sorcellerie et d’enchantement, les contes de fée et la mythologie parlent de ces choses, bien qu’en termes très grossiers.
Chaque IS-BE est entré dans l’univers physique quand il a perdu son propre univers « natal ». C’est à dire quand l’univers natal du IS-BE a été anéanti par l’univers physique, ou que le IS-BE s’est joint à d’autres IS-BE pour créer ou conquérir un univers physique.
Sur Terre, la possibilité de déterminer quand un IS-BE est entré dans l’univers physique est difficile pour deux raisons :
– la mémoire des IS-BE sur Terre a été effacée, et
– l’arrivée des IS-BE ou leur invasion de l’univers physique s’est passé à différentes époques, il y a 60 trillions d’années et d’autres il y a seulement 3 trillions d’années. De temps à autre et en peu de temps, quelques millions d’années, une zone ou une planète sera reprise par un autre groupe d’IS-BE pénétrant dans ce secteur.
Ils captureront parfois d’autres IS-BE pour en faire des esclaves. Ils seront forcés à habiter des corps pour jouer des rôles subalternes, ou du travail manuel – particulièrement l’extraction de minerais sur des planètes à forte gravité, comme la Terre.
Airl dit qu’elle a été membre de la Force Expéditionnaire du Domaine pendant plus de 625 millions d’années, quand elle est devenue pilote pour une mission de surveillance biologique qui incluait des visites occasionnelles à la Terre. Elle se souvient de toute sa carrière là-bas et de très longtemps avant cela.
Elle m’a dit que les scientifiques terrestres n’ont pas de système précis de mesure pour jauger l’âge de la matière. Ils supposent que puisque certains types de matériaux semblent se détériorer plutôt rapidement, comme la matière organique ou celle à base de carbone, il y a une détérioration de la matière. Mesurer l’âge d’une pierre, en se basant sur l’âge du bois ou de l’os n’est pas précis.
C’est une erreur fondamentale. En fait, la matière ne se détériore pas. Elle ne peut être détruite. La matière peut être altérée dans sa forme, mais elle n’est jamais vraiment détruite.
Le Domaine a mené une surveillance périodique des galaxies dans ce secteur de l’univers depuis le développement des technologies de voyage dans l’espace, il y a 80 trillions d’années environ. Un passage en revue des changements d’aspect de la Terre révèle que les chaînes de montagne s’élèvent et descendent, les continents changent d’emplacement, les pôles de la planète se déplacent, les calottes glaciaires vont et viennent, des océans apparaissent et disparaissent, rivières, vallées et canyons évoluent. Dans tous les cas, la matière est la même. C’est toujours le même sable.
Toute forme et substance est faite du même matériau basique, qui ne se détériore jamais.
NOTE PERSONNELLE DE MATILDA
(« J’ai un mal fou à tenter d’imaginer le degré d’avancement qu’a pu atteindre une civilisation, sur le plan technologique et mental, après des trillions d’années ! Il n’y a qu’à penser à l’avancement de notre pays aujourd’hui en seulement 150 ans. »)
TRANSCRIPTION OFFICIELLE DE L’INTERVIEW
« Airl me décrivit les capacités d’un officier IS-BE du Domaine et m’en démontra une en contactant – télépathiquement – un officier en communication du Domaine qui est en station dans la ceinture d’astéroïdes.
La ceinture d’astéroïdes se compose de milliers de morceaux brisés d’une planète qui existait autrefois entre Mars et Jupiter. Elle sert de point de lancement de faible gravité pour le départ de voyages spatiaux vers le centre de notre galaxie.
Elle demanda à ce que cet officier consulte une information stockée dans les « dossiers » du Domaine, à propos de l’histoire de la Terre. Elle demanda à l’officier en communication « d’alimenter » Airl avec cette information. Ce qu’il fit immédiatement. En se basant sur les informations stockées dans les dossiers du Domaine, Airl put me donner une brève vue d’ensemble ou « leçon d’histoire ».
J’ai traduit un autre passage où l’extraterrestre évoque la civilisation des pyramides et développe la notion d’emprisonnement des « IS-BE ».
Extrait du chapitre 9, ‘Une chronologie des événements terrestres’.
« La véritable histoire de la Terre est très bizarre. Elle est tellement dénuée de sens qu’elle apparaît improbable au Terrien qui tente de l’étudier. Il y manque une myriade d’informations vitales. On y a arbitrairement introduit des quantités d’anachronismes et de mythologies. La nature instable de la Terre elle-même recouvre, noie, mélange et détruit les preuves physiques au fur et à mesure de ses cycles.
Ces facteurs, associés à une amnésie et à des suggestions post-hypnotiques, à de fausses apparences et à une manipulation secrète rend la reconstitution des origines factuelles des civilisations terrestres et leur histoire virtuellement indéchiffrables. Tout chercheur, même brillant, est cond**né à s’enliser dans un bourbier de suppositions peu concluantes, d’hypothèses impraticables et de perpétuels mystères.
Comme le Domaine ne souffre pas de ces afflictions, ayant l’avantage de la mémoire, de la longévité et d’un point de vue extérieur, j’ajouterai quelques clarifications à votre connaissance fragmentaire de l’histoire terrestre.
Voici certaines dates et événements non mentionnés dans les livres d’histoire de la Terre. Ces dates sont importantes car elles fournissent des informations sur les influences sur Terre de « l’Ancien Empire » et du Domaine.
Bien qu’ayant assisté au cours des centaines d’années précédentes à plusieurs réunions d’information organisées par notre personnel de mission sur l’historique général de la Terre, je me baserai principalement sur des données d’archives capturées après notre invasion du quartier général planétaire de l’Ancien Empire. La Force Expéditionnaire du Domaine a suivi depuis cette époque la progression générale des événements terrestres.
Comme je l’ai mentionné, le Domaine a choisi dans certains cas d’intervenir dans certaines affaires terrestres pour assurer un succès à long terme de nos plans d’expansion. Bien qu’en soi le Domaine ne prête pas un intérêt à la Terre ni à la population d’IS-BE de cette planète, nous assurer que les ressources de la Terre ne sont pas détruites ou dénaturées sert nos intérêts. À cet effet, certains officiers du Domaine ont été envoyés de temps à autre sur Terre en mission de reconnaissance pour rassembler des informations.
Les dates et événements à suivre ont été cependant extrapolés à partir des renseignements accumulés dans les dossiers du Domaine – tout du moins ceux qui me sont accessibles grâce au centre de communication de la station spatiale.
– 208.000
Établissement de l’Ancien Empire, dont le quartier général était situé près d’une étoile de la constellation de la Grande Ourse de cette galaxie. La force d’invasion de l’Ancien Empire avait conquis quelque temps avant la zone avec des armes nucléaires.
Après diminution de la radioactivité et avoir achevé une remise en état, il y eut l’immigration d’êtres d’une autre galaxie dans celle-ci. Ces êtres mirent sur pied une société qui dura jusqu’à il y a environ 10.000 ans quand elle fut supplantée par le Domaine.
La civilisation terrestre en est venue très récemment à ressembler à cette civilisation, maintenant qu’elle est tombée hors de son contrôle immédiat. Je veux parler en particulier de l’apparence et de la technologie des transports comme les avions, les trains, les navires, les automobiles, et ce que vous considérez comme « moderne » ou « futuriste » dans l’architecture, qui imite l’aspect des édifices des grandes cités de l’Ancien Empire.
Avant – 75.000
Les archives du Domaine contiennent très peu d’informations sur les civilisations des masses terrestres continentales de l’Atlantide et de la Lémurie, sauf pour noter qu’elles ont coexisté sur Terre à plus ou moins la même époque. Il semble que les deux civilisations aient été fondées par les survivants de cultures interplanétaires qui avaient fui leurs systèmes planétaires natals pour échapper à une persécution politique ou religieuse.
Le Domaine sait qu’un décret de longue date de l’Ancien Empire interdit la colonisation de planètes sans autorisation. Il est donc possible que leur destruction ait été causée par des forces policières ou militaires qui ont pourchassé les colons criminels et les ont détruit. Bien que cela semble une supposition, aucune preuve concluante n’existe qui explique la destruction complète et la disparition de deux civilisations entières.
Une autre possibilité est qu’une éruption volcanique sous-marine massive dans la région du lac Toba à Sumatra et du Mont Krakatoa à Java ait entraîné la destruction de la Lémurie. Les vagues géantes causées par l’éruption ont submergé toutes les masses terrestres, y compris les plus hauts sommets. Les survivants de la destruction, les lémuriens, sont les ancêtres primitifs des chinois. L’Australie et les régions océaniques du nord étaient le centre de la civilisation lémurienne qui est à l’origine des races orientales. Les deux civilisations possédaient l’électronique et des technologies aérospatiales.
Il semblerait que l’éruption volcanique ait rejeté une masse tellement énorme de roche en fusion que le vide qui en a résulté sous la croûte terrestre a entraîné l’effondrement de grandes zones de masses terrestres sous les océans. Les régions continentales occupées par les deux civilisations ont été recouvertes de matériaux volcaniques et ensuite submergées, ne laissant que très peu de preuves de leur existence en dehors des légendes parlant d’un déluge mondial qu’on retrouve dans toutes les cultures de la Terre, et des survivants qui sont à l’origine des races et cultures orientales.
Ce type d’explosion volcanique colossale emplit la stratosphère de gaz toxiques qui sont charriés tout autour de la planète. Les suites de ces éruptions volcaniques peuvent facilement être à l’origine de pluies qui durent « 40 jours et 40 nuits » en raison de la pollution atmosphérique et d’une longue période pendant laquelle les rayons solaires sont réfléchis vers l’espace, engendrant un refroidissement mondial. Un tel événement peut certainement causer une ère glaciaire, des extinctions de formes de vie et de nombreux autres changements à long terme durant des milliers d’années.
En raison des innombrables types d’événements cataclysmiques mondiaux survenant naturellement, la planète Terre n’est pas un lieu d’habitation adapté à des IS-BE. Par ailleurs il y a eu d’occasionnels cataclysmes mondiaux engendrés par les IS-BE comme celui qui a détruit les dinosaures il y a plus de 70 millions d’années. Cette destruction a été causée par une guerre intergalactique durant laquelle la Terre et de nombreuses autres lunes et planètes voisines furent bombardées par des armes atomiques. Les explosions atomiques ont entraîné des retombées atmosphériques très semblables à celles des éruptions volcaniques. La plupart des planètes de ce secteur de la galaxie sont depuis des déserts inhabitables.
La Terre est indésirable pour de nombreuses autres raisons : gravité élevée et atmosphère dense, inondations, séismes, volcans, déplacement des pôles, dérive des continents, impact de météores, changements climatiques et atmosphériques, pour n’en citer que quelques-unes.
Quel genre de civilisation durable pourrait développer une culture sophistiquée dans un tel environnement ?
De plus, la Terre est la petite planète d’une « étoile en bordure » de la galaxie. Ce qui rend la Terre très isolée géographiquement de civilisations planétaires plus concentrées qui existent vers le centre de la galaxie. Ces faits évidents font que la Terre n’est adaptée qu’à un usage zoologique ou botanique ou qu’à son rôle actuel de prison – mais pas pour grand-chose d’autre.
Avant – 30.000
La Terre a commencé a servir de « dépotoir » et de prison pour les IS-BE qui étaient jugés « intouchables », c’est à dire des criminels et des non-conformistes. Des IS-BE ont été capturés, emprisonnés dans des pièges électroniques et transportés vers la Terre de divers points de l’Ancien Empire. Des « stations d’amnésie » souterraines ont été installées sur Mars, et sur Terre dans les monts Rwenzori [à la frontière de l’Ouganda et de la RDC] en Afrique, au Portugal et dans les steppes de la Mongolie.
Ces centres de surveillance électronique créent des écrans de force conçus pour détecter et capturer des IS-BE quand l’IS-BE quitte son corps à la mort. Les IS-BE subissent un lavage de cerveau à l’aide d’une puissante force électronique dans le but de maintenir la population terrestre dans un état de perpétuelle amnésie. D’autres contrôles de population sont installés à l’aide de mécanismes électroniques de contrôle de la pensée à longue portée. Ces stations sont toujours en service et elles sont extrêmement difficiles à attaquer ou à détruire, même pour le Domaine, qui ne maintiendra pas ultérieurement de force militaire importante dans cette zone.
Les civilisations des pyramides ont été créées intentionnellement sur Terre en tant que système de prison des IS-BE.
Une pyramide est supposée être un symbole de « sagesse ». Cependant, la « sagesse » de l’Ancien Empire sur la planète Terre est prévue pour fonctionner en tant que « piège » amnésique élaboré, constitué par les notions de MASSE, CONCEPT et MYSTÈRE. Elles sont contraires aux qualités d’un être spirituel immortel qui n’a pas de masse ou de concept. Un IS-BE n’existe que parce qu’il pense qu’il existe.
MASSE : représente l’univers physique, incluant des objets comme les étoiles, les planètes, les gaz, les liquides, les particules d’énergie et les tasses à thé. Les pyramides étaient de très très massifs objets, comme l’étaient toutes les structures créées par l’Ancien Empire. Des objets lourds, massifs, denses, solides créent une illusion d’éternité. Les cadavres enveloppés de linges, imprégnés de résine, placés dans des cercueils dorés décorés de gravures et mis en terre avec leurs possessions terrestres parmi des symboles codés, créent une illusion de vie éternelle. Les symboles denses et lourds de l’univers matériel sont pourtant l’exact opposé d’un IS-BE. Un IS-BE n’a ni masse ni âge. Les objets ne durent pas éternellement. Un IS-BE « existe » éternellement.
CONCEPT : De faux concepts empêchent de connaître la vérité. Les cultures des pyramides de la Terre sont une illusion fabriquée. Elles ne sont rien de plus que de « fausses civilisations » arrangées par la mystérieuse secte de la Fraternité du Serpent. De faux concepts ont été inventés pour créer l’illusion d’une fausse société pour renforcer davantage le mécanisme d’amnésie parmi les résidents du système carcéral de la Terre.
MYSTÈRE : il est construit sur des mensonges et des demi-vérités. Les mensonges entraînent la durabilité parce qu’ils altèrent les faits que constituent les dates exactes, les lieux et les événements. Quand la vérité est connue, le mensonge ne persiste plus. Si l’exacte vérité est révélée, ce n’est plus un mystère.
Toutes les civilisations des pyramides de la Terre ont été soigneusement fabriquées grâce à des couches superposées de mensonges, habilement assaisonnés de quelques vérités. Le prêtre de la secte de l’Ancien Empire mélangeait des mathématiques sophistiquées et une technologie futuriste, à des métaphores théâtrales et du symbolisme. Tout ceci n’est qu’une complète fabrication de vérité, dont l’aspect esthétique et le mystère servent d’amorçage.
Les rituels compliqués, les alignements astronomiques, les rites secrets, les monuments massifs, les merveilles architecturales, les hiéroglyphes artistiquement restitués et les « dieux » mi-homme, mi-animaux ont été conçus pour créer un insoluble mystère pour la population IS-BE en prison sur Terre. Le mystère détourne l’attention de la vérité sur le fait que les IS-BE ont été capturés, rendus amnésiques et emprisonnés sur une planète très éloignée de leur patrie.
La vérité est que chaque IS-BE sur Terre est venu d’un autre système planétaire. Aucune personne sur Terre n’est native de cette planète. Les êtres humains n’ont pas « évolué » sur Terre.
La société égyptienne du passé était gouvernée par les administrateurs de prison ou les prêtres, qui à leur tour manipulaient le pharaon, contrôlaient le trésor et gardaient en esclavage la population des résidents, tant physiquement que spirituellement. Dans les temps modernes, les prêtres ont changé, mais la fonction est la même. Aujourd’hui cependant, les prêtres sont également des prisonniers.
Le mystère renforce les murs de la prison. L’Ancien Empire craignaient que les IS-BE de la Terre puissent retrouver la mémoire. À cet effet, l’une des fonctions premières des prêtres de l’Ancien Empire est d’empêcher les IS-BE de se rappeler qui ils sont vraiment, comment ils sont arrivés sur Terre, d’où ils viennent.
Les gestionnaires du système carcéral de l’Ancien Empire, et leurs supérieurs, ne veulent pas que les IS-BE se souviennent de qui les a assassinés, capturés, qui leur a volé toutes leurs possessions, les a envoyés sur Terre, les a rendus amnésiques et les a cond**nés à un emprisonnement éternel !
Imaginez ce qui pourrait se passer si tous les habitants de la prison se rappelaient soudain qu’ils ont le droit à la liberté ! Et s’ils réalisaient tout d’un coup qu’ils ont été emprisonnés à tort et qu’ils se soulèvent comme un seul homme contre leurs gardiens ?
L’Ancien Empire a peur de révéler quoi que ce soit qui évoque la civilisation des planètes natales des résidents. Une apparence physique, un élément de costume, un symbole, un navire spatial, un appareillage d’électronique avancé, ou tout autre vestige de la civilisation de la planète natale pourrait « rappeler » quelque chose et raviver la mémoire.
Des technologies sophistiquées de piégeage et d’esclavage, développées sur des millions d’années dans l’Ancien Empire, ont été appliquées sur les IS-BE avec l’intention de créer une fausse façade de prison. Ces façades ont été installées sur la totalité de la Terre, toutes en même temps. Chaque élément est une partie parfaitement intégrée du système carcéral.
Ce qui comprend une religion de double discours incompréhensible. Toutes les civilisations de pyramides l’utilisent comme un mécanisme de contrôle pour garder la population en esclavage, par la force, la peur et l’ignorance. Le fouillis indéchiffrable d’information inutiles, de dessins géométriques, de calculs mathématiques, d’alignements astronomiques fait partie d’une fausse spiritualité basée sur des objets matériels plutôt que sur des esprits immortels, pour embrouiller et désorienter les IS-BE de la Terre.
Quand le corps d’une personne mourrait, on l’enterrait avec ses possessions terrestres, y compris son ancien corps drapé dans du tissu, pour alimenter son « âme » ou « Ka » après la mort. Un IS-BE ne « possède » pas une telle âme. Un IS-BE est une âme.
Sur la planète natale de l’IS-BE, ses possessions matérielles ne sont pas perdues, volées ou oubliées quand l’être est mort ou a quitté son corps. L’IS-BE pouvait revenir et réclamer ce qu’il possède. Si l’IS-BE est amnésique, il ne se souviendra pas qu’il possédait quelque chose. Donc, les gouvernements, les compagnies d’assurance, les banquiers, les membres de la famille et autres vautours peuvent récupérer tout ce que possède le décédé sans crainte de représailles de sa part.
La seule raison de ces faux concepts est d’instiller l’idée que l’IS-BE n’est pas un esprit, mais un objet matériel ! C’est un mensonge. C’est un piège.
D’innombrables gens ont passé des heures interminables à tenter d’assembler les pièces du puzzle égyptien et d’autres civilisations de l’Ancien Empire. Ce sont des puzzles faits de pièces qui ne s’emboîtent pas.
Quel est le mystère de l’Égypte et des autres cultures de pyramides ? Mystère !
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