Post by Andrei Tchentchik on Mar 4, 2020 15:58:05 GMT 2
(#A.057).- 480 millions d’animaux auraient péri dans les incendies en Australie 30 déc. 2019.
480 millions d’animaux auraient péri dans les incendies en Australie 30 déc. 2019.
Par : Brice Louvet, rédacteur sciences
30 décembre 2019, 12 h 04 min
Environ 480 millions d’animaux pourraient d’ores et déjà avoir péri dans les incendies qui ravagent actuellement l’Australie.
Au moins cinq millions d’hectares ont été détruits par les flammes depuis septembre en Australie. Le bilan humain est lourd – neuf morts jusqu’à présent – mais qu’en est-il du monde animal ? Difficile à ce jour de communiquer des chiffres exacts, mais selon une équipe d’écologistes de l’Université de Sydney, le bilan pourrait s’élever à 480 millions de victimes.
8 000 koalas tués
Cette estimation prend en compte les populations d’oiseaux, de reptiles, et de mammifères mais pas les insectes. Une véritable tragédie animalière alors que sévissent encore aujourd’hui une centaine de feux de brousse. Sur cet échantillon, les chercheurs estiment qu’environ 8 000 koalas ont péri dans les flammes sur la côte nord de Nouvelle-Galles du Sud. C’est près d’un tiers de leurs effectifs dans la région.
« Jusqu’à 30% des koalas de cette région pourraient avoir disparu, car environ 30% de leur habitat a été détruit, s’est exprimée la ministre fédérale de l’Environnement, Sussan Ley. Nous en saurons plus lorsque les incendies se seront calmés et qu’une évaluation appropriée pourra être faite ».
Les koalas, en plus d’être relativement lents (contrairement aux kangourous, par exemple), ont pour habitude de se réfugier vers la cime des arbres. Ils s’exposent ainsi davantage aux fumées et aux flammes. The Port Macquarie Koala, l’un des principaux hôpitaux pour animaux du pays, aurait recueilli et traité 72 de ces marsupiaux gravement brûlés rien que le jour de Noël.
Une page Gofundme mise en place par l’hôpital a par ailleurs déjà récolté près de deux millions d’euros depuis le mois de septembre. Cet argent sert actuellement deux objectifs principaux : traiter les animaux blessés et approvisionner en eau les individus frappés par la déshydratation due aux incendies.
De son côté, le Ministère de l’Environnement vient d’annoncer le déblocage prochain de six millions de dollars australiens (3,75 millions d’euros). Ces fonds serviront à mettre en place de nouveaux corridors pour protéger les koalas, dans le but de favoriser ainsi le retour à la vie sauvage de ce marsupial emblématique et vulnérable.
Une espèce fonctionnellement éteinte ?
En plus des feux de brousse, on rappelle que les koalas sont également victimes du défrichement des terres dans le pays, qui aurait à ce jour éliminé 80 % de l’habitat naturel du marsupial. Cette espèce est également sujette aux maladies des eucalyptus.
On ne sait pas exactement combien de ces animaux évoluent encore dans la nature, mais certains recensements suggèrent qu’il y en aurait moins de 80 000. Si les chiffres se confirment, les scientifiques craignent que l’espèce devienne fonctionnellement éteinte. Autrement dit, ces animaux, plus assez nombreux, pourraient bientôt ne plus produire de nouvelles générations viables.
F I N .
480 millions d’animaux auraient péri dans les incendies en Australie 30 déc. 2019.
Par : Brice Louvet, rédacteur sciences
30 décembre 2019, 12 h 04 min
Environ 480 millions d’animaux pourraient d’ores et déjà avoir péri dans les incendies qui ravagent actuellement l’Australie.
Au moins cinq millions d’hectares ont été détruits par les flammes depuis septembre en Australie. Le bilan humain est lourd – neuf morts jusqu’à présent – mais qu’en est-il du monde animal ? Difficile à ce jour de communiquer des chiffres exacts, mais selon une équipe d’écologistes de l’Université de Sydney, le bilan pourrait s’élever à 480 millions de victimes.
8 000 koalas tués
Cette estimation prend en compte les populations d’oiseaux, de reptiles, et de mammifères mais pas les insectes. Une véritable tragédie animalière alors que sévissent encore aujourd’hui une centaine de feux de brousse. Sur cet échantillon, les chercheurs estiment qu’environ 8 000 koalas ont péri dans les flammes sur la côte nord de Nouvelle-Galles du Sud. C’est près d’un tiers de leurs effectifs dans la région.
« Jusqu’à 30% des koalas de cette région pourraient avoir disparu, car environ 30% de leur habitat a été détruit, s’est exprimée la ministre fédérale de l’Environnement, Sussan Ley. Nous en saurons plus lorsque les incendies se seront calmés et qu’une évaluation appropriée pourra être faite ».
Les koalas, en plus d’être relativement lents (contrairement aux kangourous, par exemple), ont pour habitude de se réfugier vers la cime des arbres. Ils s’exposent ainsi davantage aux fumées et aux flammes. The Port Macquarie Koala, l’un des principaux hôpitaux pour animaux du pays, aurait recueilli et traité 72 de ces marsupiaux gravement brûlés rien que le jour de Noël.
Une page Gofundme mise en place par l’hôpital a par ailleurs déjà récolté près de deux millions d’euros depuis le mois de septembre. Cet argent sert actuellement deux objectifs principaux : traiter les animaux blessés et approvisionner en eau les individus frappés par la déshydratation due aux incendies.
De son côté, le Ministère de l’Environnement vient d’annoncer le déblocage prochain de six millions de dollars australiens (3,75 millions d’euros). Ces fonds serviront à mettre en place de nouveaux corridors pour protéger les koalas, dans le but de favoriser ainsi le retour à la vie sauvage de ce marsupial emblématique et vulnérable.
Une espèce fonctionnellement éteinte ?
En plus des feux de brousse, on rappelle que les koalas sont également victimes du défrichement des terres dans le pays, qui aurait à ce jour éliminé 80 % de l’habitat naturel du marsupial. Cette espèce est également sujette aux maladies des eucalyptus.
On ne sait pas exactement combien de ces animaux évoluent encore dans la nature, mais certains recensements suggèrent qu’il y en aurait moins de 80 000. Si les chiffres se confirment, les scientifiques craignent que l’espèce devienne fonctionnellement éteinte. Autrement dit, ces animaux, plus assez nombreux, pourraient bientôt ne plus produire de nouvelles générations viables.
F I N .