Post by Andrei Tchentchik on Apr 30, 2020 11:55:12 GMT 2
(#447).- Certains volcans pourraient encore être actifs sur Vénus.
Certains volcans pourraient encore être actifs sur Vénus.
llustration d'artiste de volcans sur Vénus. Crédits : ESA / AOES
Par : Brice Louvet, rédacteur sciences
12 janvier 2020, 13 h 45 min
Une étude suggère que certains volcans sur Vénus pourraient être actifs, encore aujourd’hui. Des éruptions pourraient même avoir eu lieu il y a quelques jours à peine.
Hormis la Terre, Io (la lune de Jupiter) est le seul objet connu dans le système solaire pour héberger des volcans actifs. Néanmoins, certains indices laissent à penser que Vénus pourrait également être concernée. Ce ne serait pas si surprenant dans la mesure où la planète a une taille comparable à celle de la Terre. Elle devrait donc encore abriter sous la surface des réserves de chaleur importantes.
Au début des années 90, la sonde Magellan fut la première à repérer des traces d’activités volcaniques sur la planète en cartographiant sa surface. En revanche, on ne pouvait pas dire à l’époque si ces volcans étaient toujours actifs ou très anciens.
Dans les années 2000, l’orbiteur Venus Express de l’Agence spatiale européenne (ESA) a permis de jeter un nouveau regard sur le volcanisme de Vénus en mesurant la quantité de lumière infrarouge émise par une partie de sa surface. Le sommet de Idunn Mons notamment, qui ressemble à un édifice volcanique, paraissait anormalement chaud.
On avait alors suggéré que ces données trahissaient la présence de coulées de lave développées il y a entre 2,5 millions d’années et 250 000 ans. Par ailleurs, la sonde avait également enregistré des pointes épisodiques de dioxyde de soufre dans l’atmosphère. Ce gaz aurait alors pu être produit par les mêmes éruptions à l’origine des coulées de lave observées.
Le pic volcanique Idunn Mons (plus c’est rouge, plus c’est chaud) observé par la sonde Venus Express. Crédits : NASA
Des coulées de lave très jeunes
Néanmoins, on manquait encore de précision à l’époque, dans la mesure où l’on ignorait encore la rapidité avec laquelle les roches volcaniques pouvaient évoluer en réponse à l’atmosphère de Vénus.
Pour en savoir davantage, des chercheurs ont récemment étudié comment des cristaux d’olivine, un minéral communément trouvé dans la roche volcanique, pouvaient réagir au fil du temps dans des conditions imitant l’atmosphère de Vénus.
Pour ce faire, les chercheurs ont chauffé l’olivine dans un four chauffé à 900 degrés Celsius pendant un mois. Ils ont alors découvert que le minéral se recouvrait en quelques jours de magnétite et d’hématite – deux minéraux d’oxyde de fer. Une fois ces réactions chimiques opérées, certaines caractéristiques de l’olivine étaient alors beaucoup plus difficiles à détecter.
Étant donné que depuis son orbite la sonde Venus Express a détecté des traces de coulées de laves – trahies par la présence d’olivine – cela suggère qu’elles provenaient d’éruptions volcaniques très récentes. Si elles avaient été plus anciennes, la sonde n’aurait pas pu les observer dans la mesure où les réactions chimiques de la roche avec l’atmosphère de Vénus les auraient obscurcies.
Pour les chercheurs, ces nouvelles données, même si elles n’ont été obtenues qu’en laboratoire, suggèrent que Vénus est encore aujourd’hui sujette aux éruptions.
« C’est la première fois que nous déterminons un volcanisme actif sur une autre planète, a déclaré Justin Filiberto, de l’Universities Space Research Association (USRA) à Houston (États-Unis). Les futures missions devraient pouvoir être en mesure de voir ces écoulements à la surface et fournir des preuves concrètes de cette activité “.
F I N .
Certains volcans pourraient encore être actifs sur Vénus.
llustration d'artiste de volcans sur Vénus. Crédits : ESA / AOES
Par : Brice Louvet, rédacteur sciences
12 janvier 2020, 13 h 45 min
Une étude suggère que certains volcans sur Vénus pourraient être actifs, encore aujourd’hui. Des éruptions pourraient même avoir eu lieu il y a quelques jours à peine.
Hormis la Terre, Io (la lune de Jupiter) est le seul objet connu dans le système solaire pour héberger des volcans actifs. Néanmoins, certains indices laissent à penser que Vénus pourrait également être concernée. Ce ne serait pas si surprenant dans la mesure où la planète a une taille comparable à celle de la Terre. Elle devrait donc encore abriter sous la surface des réserves de chaleur importantes.
Au début des années 90, la sonde Magellan fut la première à repérer des traces d’activités volcaniques sur la planète en cartographiant sa surface. En revanche, on ne pouvait pas dire à l’époque si ces volcans étaient toujours actifs ou très anciens.
Dans les années 2000, l’orbiteur Venus Express de l’Agence spatiale européenne (ESA) a permis de jeter un nouveau regard sur le volcanisme de Vénus en mesurant la quantité de lumière infrarouge émise par une partie de sa surface. Le sommet de Idunn Mons notamment, qui ressemble à un édifice volcanique, paraissait anormalement chaud.
On avait alors suggéré que ces données trahissaient la présence de coulées de lave développées il y a entre 2,5 millions d’années et 250 000 ans. Par ailleurs, la sonde avait également enregistré des pointes épisodiques de dioxyde de soufre dans l’atmosphère. Ce gaz aurait alors pu être produit par les mêmes éruptions à l’origine des coulées de lave observées.
Le pic volcanique Idunn Mons (plus c’est rouge, plus c’est chaud) observé par la sonde Venus Express. Crédits : NASA
Des coulées de lave très jeunes
Néanmoins, on manquait encore de précision à l’époque, dans la mesure où l’on ignorait encore la rapidité avec laquelle les roches volcaniques pouvaient évoluer en réponse à l’atmosphère de Vénus.
Pour en savoir davantage, des chercheurs ont récemment étudié comment des cristaux d’olivine, un minéral communément trouvé dans la roche volcanique, pouvaient réagir au fil du temps dans des conditions imitant l’atmosphère de Vénus.
Pour ce faire, les chercheurs ont chauffé l’olivine dans un four chauffé à 900 degrés Celsius pendant un mois. Ils ont alors découvert que le minéral se recouvrait en quelques jours de magnétite et d’hématite – deux minéraux d’oxyde de fer. Une fois ces réactions chimiques opérées, certaines caractéristiques de l’olivine étaient alors beaucoup plus difficiles à détecter.
Étant donné que depuis son orbite la sonde Venus Express a détecté des traces de coulées de laves – trahies par la présence d’olivine – cela suggère qu’elles provenaient d’éruptions volcaniques très récentes. Si elles avaient été plus anciennes, la sonde n’aurait pas pu les observer dans la mesure où les réactions chimiques de la roche avec l’atmosphère de Vénus les auraient obscurcies.
Pour les chercheurs, ces nouvelles données, même si elles n’ont été obtenues qu’en laboratoire, suggèrent que Vénus est encore aujourd’hui sujette aux éruptions.
« C’est la première fois que nous déterminons un volcanisme actif sur une autre planète, a déclaré Justin Filiberto, de l’Universities Space Research Association (USRA) à Houston (États-Unis). Les futures missions devraient pouvoir être en mesure de voir ces écoulements à la surface et fournir des preuves concrètes de cette activité “.
F I N .