Post by Andrei Tchentchik on Aug 14, 2020 10:53:44 GMT 2
(#466).- HabEx, une mission pour rechercher une seconde Terre.
HabEx : une mission pour rechercher une ‘’seconde Terre’’.
Par : Brice Louvet, rédacteur sciences
2 janvier 2020, 9 h 42 min
Crédits : LoganArt / Pixabay
La NASA a récemment financé l’étude de quatre projets. L’un d’eux – HabEx – nous intéresse particulièrement, puisqu’il vise à rechercher des exoplanètes de type terrestre.
Tous les 10 ans la NASA réfléchit aux missions qu’elle pourrait développer au cours de la décennie suivante. Le prochain rapport, qui doit être publié en 2020, définira donc les possibles missions pour la décennie 2025-2035. Nous savons que l’agence américaine a déjà financé l’étude de quatre observatoires : LUVOIR, X Lynx, OST, et HabEx.
LUVOIR (Large UV/Optical/Infrared Surveyor) serait un télescope spatial observant dans l’ultraviolet le visible et le proche infrarouge. Il pourrait promettre, entre autres choses, l’observation des toutes premières galaxies de l’Univers.
L’observatoire X Lynx, de son côté, permettrait d’analyser le rayonnement X émis par les phénomènes les plus énergétiques de l’univers. On pense notamment aux trous noirs supermassifs, ou aux étoiles à neutron.
OST (Origins Space Telescope) pourrait quant à lui observer la formation des systèmes planétaires dans l’infrarouge lointain (8 à 800 microns).
Et enfin HabEx (Habitable Exoplanet Observatory) qui, avec ses capacités d’imagerie et de spectroscopie ultraviolettes, optiques et proches infrarouge, pourrait nous permettre de rechercher des mondes proches de type terrestre, et d’explorer leur habitabilité.
“Avec HabEx, notre objectif est de voir si nous pouvons trouver une planète semblable à la Terre qui peut soutenir la vie, explique le professeur Scott Gaudi, chercheur à l’Ohio State University. Bien que nous ayons identifié un certain nombre de planètes en dehors de notre système solaire, jusqu’à présent, aucune n’a démontré de manière concluante qu’elle possède les éléments nécessaires à la vie“.
Des “lunettes de soleil” géantes
Pour se faire le télescope pourrait s’appuyer sur un miroir primaire monolithique de 4 mètres de diamètre, et sur deux types de coronographe : un coronographe interne et un coronographe externe de 52 mètres de diamètre, installés à 76 600 kilomètres du télescope.
Pouvoir imager directement les planètes lointaines est en effet très compliqué dans la mesure où leur lumière se retrouve baignée dans celle de leur étoile hôte. Le but est donc de pouvoir bloquer cette lumière stellaire dans l’idée de faire “ressortir” les exoplanètes. C’est pourquoi les chercheurs développent ce qu’on appelle des “coronographes”.
Le télescope HabEx et le coronographe externe en phase d’observation (vue d’artiste). Crédits : Wikipédia
Une fois en place, le télescope pourrait être amené à étudier les étoiles de notre quartier cosmique pour trouver des signes de planètes contenant de l’eau ou du dioxyde de carbone – deux signes d’habitabilité potentiels. Une caméra pourrait également prendre des photos des systèmes planétaires les plus proches. “Ces photos seraient les premiers portraits de famille de ces systèmes“, poursuit le chercheur.
Si la mission est retenue, elle devrait pouvoir être déployée à la fin des années 2030. Il va donc falloir être un peu patient !
F I N .
HabEx : une mission pour rechercher une ‘’seconde Terre’’.
Par : Brice Louvet, rédacteur sciences
2 janvier 2020, 9 h 42 min
Crédits : LoganArt / Pixabay
La NASA a récemment financé l’étude de quatre projets. L’un d’eux – HabEx – nous intéresse particulièrement, puisqu’il vise à rechercher des exoplanètes de type terrestre.
Tous les 10 ans la NASA réfléchit aux missions qu’elle pourrait développer au cours de la décennie suivante. Le prochain rapport, qui doit être publié en 2020, définira donc les possibles missions pour la décennie 2025-2035. Nous savons que l’agence américaine a déjà financé l’étude de quatre observatoires : LUVOIR, X Lynx, OST, et HabEx.
LUVOIR (Large UV/Optical/Infrared Surveyor) serait un télescope spatial observant dans l’ultraviolet le visible et le proche infrarouge. Il pourrait promettre, entre autres choses, l’observation des toutes premières galaxies de l’Univers.
L’observatoire X Lynx, de son côté, permettrait d’analyser le rayonnement X émis par les phénomènes les plus énergétiques de l’univers. On pense notamment aux trous noirs supermassifs, ou aux étoiles à neutron.
OST (Origins Space Telescope) pourrait quant à lui observer la formation des systèmes planétaires dans l’infrarouge lointain (8 à 800 microns).
Et enfin HabEx (Habitable Exoplanet Observatory) qui, avec ses capacités d’imagerie et de spectroscopie ultraviolettes, optiques et proches infrarouge, pourrait nous permettre de rechercher des mondes proches de type terrestre, et d’explorer leur habitabilité.
“Avec HabEx, notre objectif est de voir si nous pouvons trouver une planète semblable à la Terre qui peut soutenir la vie, explique le professeur Scott Gaudi, chercheur à l’Ohio State University. Bien que nous ayons identifié un certain nombre de planètes en dehors de notre système solaire, jusqu’à présent, aucune n’a démontré de manière concluante qu’elle possède les éléments nécessaires à la vie“.
Des “lunettes de soleil” géantes
Pour se faire le télescope pourrait s’appuyer sur un miroir primaire monolithique de 4 mètres de diamètre, et sur deux types de coronographe : un coronographe interne et un coronographe externe de 52 mètres de diamètre, installés à 76 600 kilomètres du télescope.
Pouvoir imager directement les planètes lointaines est en effet très compliqué dans la mesure où leur lumière se retrouve baignée dans celle de leur étoile hôte. Le but est donc de pouvoir bloquer cette lumière stellaire dans l’idée de faire “ressortir” les exoplanètes. C’est pourquoi les chercheurs développent ce qu’on appelle des “coronographes”.
Le télescope HabEx et le coronographe externe en phase d’observation (vue d’artiste). Crédits : Wikipédia
Une fois en place, le télescope pourrait être amené à étudier les étoiles de notre quartier cosmique pour trouver des signes de planètes contenant de l’eau ou du dioxyde de carbone – deux signes d’habitabilité potentiels. Une caméra pourrait également prendre des photos des systèmes planétaires les plus proches. “Ces photos seraient les premiers portraits de famille de ces systèmes“, poursuit le chercheur.
Si la mission est retenue, elle devrait pouvoir être déployée à la fin des années 2030. Il va donc falloir être un peu patient !
F I N .