Post by Andrei Tchentchik on Sept 3, 2020 15:38:59 GMT 2
(#508).- Traité New Start de réduction des armes stratégiques nucléaires.
Traité New Start de réduction des armes stratégiques nucléaires.
Le nouveau départ ("Démarrer" pour le Traité sur la réduction des armes stratégiques, russe: СНВ-III) est le nom usuel d'un traité visant à réduire les armes nucléaires stratégiques entre les États-Unis et la Russie. Il a été signé le 8 avril 2010 à Prague et, après sa ratification, est entré en vigueur le 5 février 2011 pour une période de dix ans.
Le nom complet de ce traité est en anglais. Traité entre les États-Unis d'Amérique et la Fédération de Russie sur des mesures visant à réduire et à limiter davantage les armements stratégiques offensifs et en russe ограничению стратегических наступательных вооружений.
Le nouveau départ remplace à la fois le traité Start I qui a expiré le 5 décembre 2009 et le traité de Sort signé en 2002 qui devait expirer en 2012. Il prend le nom de traités Start pour la réduction des armes stratégiques des années 1990. Le traité limite le nombre de lanceurs nucléaires stratégiques déployés à 700 et le nombre d'ogives nucléaires déployées à 1,550. Ils mettent également en place un nouveau système d'inspection et de vérification du respect des termes de l'accord.
Le Traité New Start ne limite toutefois pas le nombre d'ogives nucléaires inactives stockées et ne concerne pas les armes nucléaires tactiques. Bien qu'il ne constitue ainsi qu'une étape modeste vers le désarmement nucléaire, il permet aux Américains et aux Russes de s'en prévaloir dans la perspective de la conférence d'examen du Traité de non-prolifération (TNP) qui se tient au printemps 2010 et de affirment qu'ils respectent l'article VI3 qui vise en fin de compte le désarmement nucléaire.
Traités de réduction des armes nucléaires signés par les États-Unis et l'URSS / Russie
Sigle Année signature Année ratification
Salt I 1972 1972
Salt II 1979 Pas fait
INF 1987 1988
Start I 1991 1994
Start II 1993 1996 États-Unis
2000 Russie
Sort 2002 2003
New Start 2010 2011
Contexte international et stratégique
Article détaillé : Relations entre les États-Unis et la Russie.
Arrivé à la Maison blanche le 20 janvier 2009, Barack Obama accorde une priorité importante aux questions nucléaires et à la relance des relations avec la Russie. Dès le mois de février 2009, la nouvelle administration Obama envoie à Moscou des signaux clairs sur la volonté d'opérer un redémarrage de la relation entre les États-Unis et la Russie sur de nouvelles bases. Pour appuyer concrètement ces déclarations, Obama annonce le gel de l'installation du bouclier américain antimissile en Europe. Le 5 avril 2009, lors d'un sommet entre les États-Unis et l'Union européenne à Prague, il affirme « clairement et avec conviction l'engagement de l'Amérique à rechercher la paix et la sécurité dans un monde sans armes nucléaires » et confirme que « nous négocierons cette année un nouveau traité de réduction des armes stratégiques avec la Russie ».
Pour autant, la prudence reste de mise de chaque côté. À titre d'exemple, Medvedev annonce en mars 2009 un réarmement à grande échelle pour « augmenter la capacité de combat de nos forces, avant tout celles de nos forces nucléaires stratégiques » notamment pour faire pièce aux tentatives incessantes de l'OTAN de développer son infrastructure militaire près de la Russie.
Les deux parties n'ont cependant pas intérêt à relancer une course aux armements stratégiques et ont besoin de coopérer sur le dossier du nucléaire iranien et plus généralement en matière de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et le terrorisme international. Lors du sommet russo-américain des 6 et 7 juillet 2009, Barack Obama appelle à la fin de l'antagonisme entre les États-Unis et la Russie ; plusieurs mémorandums conjoints sont signés qui concernent la suite des négociations Start, la défense antimissile, la coopération dans le domaine nucléaire et l'Afghanistan.
Négociation, signature et ratification du traité
Les négociations sur le traité commencent en avril 2009 après une première rencontre à Londres entre Barack Obama et Dmitri Medvedev en marge du sommet du G20.
Menées très rapidement, elles aboutissent à un premier document d'accord signé par Obama et Medvedev au cours du sommet qui les réunit à Moscou le 6 juillet 2009. Ce mémorandum d'accord intermédiaire donne instruction aux négociateurs de rtrouver un nouvel accord qui maintiendrait les mécanismes de vérification du Traité Start I de 1991, plafonnerait le nombre de lanceurs à une fourchette comprise entre 500 et 1,100, et les têtes nucléaires stratégiques déployées entre 1,500 et 1,675, en baisse sensible par rapport au plafond précédent de 2,200.
Les présidents Obama et Medvedev annoncent le 26 mars 2010 avoir conclu un accord et signent le traité « New Start » le 8 avril 2010 à Prague.
Aux États-Unis, les traités doivent être ratifiés par les deux tiers du Sénat, soit 67 élus sur 100. Bien que majoritaires, les démocrates ont besoin de l'appui républicain pour faire ratifier le traité. Après de longues tractations, le 22 décembre 2010, le Sénat des États-Unis vote la ratification du traité par 71 voix contre 2,619. Treize sénateurs républicains, les cinquante-six sénateurs démocrates et les deux sénateurs indépendants se sont prononcés en faveur de la ratification. Obama signe les instruments de ratification le 2 février 2011.
Malgré une opposition non négligeable résultant de l'absence de clause concernant la défense antimissile, les députés de la Douma d'État, chambre basse de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, votent le 25 janvier 2011 la ratification du traité par 350 voix pour, 96 contre et une abstention. Le lendemain, la chambre haute, le Conseil de la Fédération russe l'approuve à l'unanimité. Le 28 janvier 2011, le président Medvedev signe la loi de ratification votée par l'assemblée fédérale.
Le traité entre en vigueur le 5 février 2011 lorsque le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la secrétaire d'État des États-Unis Hillary Clinton échangent les instruments de ratification à l'occasion de l'édition 2011 de la Conférence annuelle de Munich sur la sécurité.
Armes concernées et plafonds prévus
Le traité concerne trois types d'armes stratégiques offensives à capacité nucléaire : les missiles intercontinentaux (ICBM), les missiles balistiques lancés depuis des sous-marins (SLBM) et les bombardiers lourds. Comme ces trois types de lanceurs peuvent emporter plusieurs têtes nucléaires, le traité fixe aussi des limites sur leur nombre pour ces trois types d'armes. Enfin, le traité établit une distinction entre les armes déployées, c'est-à-dire prêtes à l'emploi opérationnel, et les armes non déployées, c'est-à-dire stockées mais non détruites.
Situation des arsenaux nucléaires déployés au 5 février 2018 :
Total ICBM SLBM Bombardiers Têtes nucléaires
Plafond 700 1,550
États-Unis 652 400 203 49 1,350
Russie 527 1,444
Chacune des parties au traité est libre de la proportion d'armes de chacun des trois types qu'il décide de déployer, dès lors qu'elle respecte le plafond global. Le traité prévoit des étapes précises de mise en œuvre, dont la principale est l'atteinte des plafonds prévus sept ans après son entrée en vigueur, soit le 5 février 2018. Les États-Unis et la Russie respectent les plafonds prévus.
À cette date, les États-Unis déploient 400 lanceurs Minuteman III en silos à terre, 203 lanceurs Trident II à bord de 14 sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de classe Ohio et 49 bombardiers lourds équipés d'armes nucléaires (13 B-2A et 39 B-52 H). Pour respecter ce plafond, les États-Unis ont par exemple réduit de 24 à 20 le nombre de lanceurs de missiles Trident II équipant les SNLE de classe Ohio.
À noter qu'à la veille de la conférence d'examen du TNP (TNP 2) qui se tiendra 5 ans après le discours de Prague par Barack Obama (5 avril 2009) , l'armée russe annonce la remise en opération du "train nucléaire Barguzin" pour 2018, l'accord étant prévu et négocié entre les États-Unis et la Russie dans le cadre du traité New Start revenant sur l'interdiction faite à l'occasion des accords Start II.
Modalités de vérification du respect du traité
Les mesures de vérification prévues par le traité comprennent des inspections et des expositions sur site, des échanges de données et des notifications relatives aux armes offensives stratégiques et aux installations couvertes par le traité, ainsi que des dispositions facilitant l’utilisation de moyens techniques nationaux. Pour renforcer la confiance et la transparence, le traité prévoit également un échange annuel de données de télémesure sur un nombre convenu de lancements d'ICBM et de SLBM.
Évolution des plafonds d'armes nucléaires stratégiques
Depuis la fin de la guerre froide, trois traités bilatéraux entre les États-Unis et la Russie ont été successivement en vigueur visant à limiter le nombre d'armes nucléaires stratégiques : Start I, Sort et New Start. Le traité Start II bien que ratifié plusieurs années après sa signature n'est finalement jamais entré en vigueur. De Start I à New Start, les plafonds globaux de lanceurs sont divisés par deux, passant de 1,600 à 800 lanceurs dont seulement 700 déployés, et de têtes nucléaires divisés par quatre, passant de 6,000 à 1,550.
Plafonds autorisés par les traités de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques entre les États-Unis et la Russie :
Élément caractéristique du traité Start I Sort New Start
Date signature 31/07/1991 24/05/2002 8 avril 2010
Date entrée en vigueur 5/12/1994 01/06/2003 5 février 2011
Date expiration 2009 2012 2021
Plafond sur le Limite globale 1,600 _ 800 lanceurs
déployés et non déployés
nombre de lanceurs Sous-limite _ _ 700 lanceurs déployés
(ICBM, SLBM et bombardiers)
Plafond sur les
têtes nucléaires Limite globale 6,000 têtes déployées 1,700-2,200 têtes déployées 1,550 têtes déployées
Sous-limite 4,900 têtes pour ICBM et SLBM
1,100 têtes pour ICBM mobile
1,540 têtes pour ICBM lourd
Plafond sur la capacité
d'emport des lanceurs 3 ,600 tonnes _ _
Notes relatives au tableau
↑ Trois types de lanceurs sont inclus : ICBM, SLBM et bombardier lourd équipé pour porter des armes nucléaires. Les missiles à courte ou moyenne portée sont exclus.
↑ ICBM : missile balistique intercontinental. SLBM : missile balistique mer-sol à bord d'un sous-marin lance-engins (SNLE) ; les SNLE comptent jusqu'à 24 silos de lancement de SLBM.
F I N .
Traité New Start de réduction des armes stratégiques nucléaires.
Le nouveau départ ("Démarrer" pour le Traité sur la réduction des armes stratégiques, russe: СНВ-III) est le nom usuel d'un traité visant à réduire les armes nucléaires stratégiques entre les États-Unis et la Russie. Il a été signé le 8 avril 2010 à Prague et, après sa ratification, est entré en vigueur le 5 février 2011 pour une période de dix ans.
Le nom complet de ce traité est en anglais. Traité entre les États-Unis d'Amérique et la Fédération de Russie sur des mesures visant à réduire et à limiter davantage les armements stratégiques offensifs et en russe ограничению стратегических наступательных вооружений.
Le nouveau départ remplace à la fois le traité Start I qui a expiré le 5 décembre 2009 et le traité de Sort signé en 2002 qui devait expirer en 2012. Il prend le nom de traités Start pour la réduction des armes stratégiques des années 1990. Le traité limite le nombre de lanceurs nucléaires stratégiques déployés à 700 et le nombre d'ogives nucléaires déployées à 1,550. Ils mettent également en place un nouveau système d'inspection et de vérification du respect des termes de l'accord.
Le Traité New Start ne limite toutefois pas le nombre d'ogives nucléaires inactives stockées et ne concerne pas les armes nucléaires tactiques. Bien qu'il ne constitue ainsi qu'une étape modeste vers le désarmement nucléaire, il permet aux Américains et aux Russes de s'en prévaloir dans la perspective de la conférence d'examen du Traité de non-prolifération (TNP) qui se tient au printemps 2010 et de affirment qu'ils respectent l'article VI3 qui vise en fin de compte le désarmement nucléaire.
Traités de réduction des armes nucléaires signés par les États-Unis et l'URSS / Russie
Sigle Année signature Année ratification
Salt I 1972 1972
Salt II 1979 Pas fait
INF 1987 1988
Start I 1991 1994
Start II 1993 1996 États-Unis
2000 Russie
Sort 2002 2003
New Start 2010 2011
Contexte international et stratégique
Article détaillé : Relations entre les États-Unis et la Russie.
Arrivé à la Maison blanche le 20 janvier 2009, Barack Obama accorde une priorité importante aux questions nucléaires et à la relance des relations avec la Russie. Dès le mois de février 2009, la nouvelle administration Obama envoie à Moscou des signaux clairs sur la volonté d'opérer un redémarrage de la relation entre les États-Unis et la Russie sur de nouvelles bases. Pour appuyer concrètement ces déclarations, Obama annonce le gel de l'installation du bouclier américain antimissile en Europe. Le 5 avril 2009, lors d'un sommet entre les États-Unis et l'Union européenne à Prague, il affirme « clairement et avec conviction l'engagement de l'Amérique à rechercher la paix et la sécurité dans un monde sans armes nucléaires » et confirme que « nous négocierons cette année un nouveau traité de réduction des armes stratégiques avec la Russie ».
Pour autant, la prudence reste de mise de chaque côté. À titre d'exemple, Medvedev annonce en mars 2009 un réarmement à grande échelle pour « augmenter la capacité de combat de nos forces, avant tout celles de nos forces nucléaires stratégiques » notamment pour faire pièce aux tentatives incessantes de l'OTAN de développer son infrastructure militaire près de la Russie.
Les deux parties n'ont cependant pas intérêt à relancer une course aux armements stratégiques et ont besoin de coopérer sur le dossier du nucléaire iranien et plus généralement en matière de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et le terrorisme international. Lors du sommet russo-américain des 6 et 7 juillet 2009, Barack Obama appelle à la fin de l'antagonisme entre les États-Unis et la Russie ; plusieurs mémorandums conjoints sont signés qui concernent la suite des négociations Start, la défense antimissile, la coopération dans le domaine nucléaire et l'Afghanistan.
Négociation, signature et ratification du traité
Les négociations sur le traité commencent en avril 2009 après une première rencontre à Londres entre Barack Obama et Dmitri Medvedev en marge du sommet du G20.
Menées très rapidement, elles aboutissent à un premier document d'accord signé par Obama et Medvedev au cours du sommet qui les réunit à Moscou le 6 juillet 2009. Ce mémorandum d'accord intermédiaire donne instruction aux négociateurs de rtrouver un nouvel accord qui maintiendrait les mécanismes de vérification du Traité Start I de 1991, plafonnerait le nombre de lanceurs à une fourchette comprise entre 500 et 1,100, et les têtes nucléaires stratégiques déployées entre 1,500 et 1,675, en baisse sensible par rapport au plafond précédent de 2,200.
Les présidents Obama et Medvedev annoncent le 26 mars 2010 avoir conclu un accord et signent le traité « New Start » le 8 avril 2010 à Prague.
Aux États-Unis, les traités doivent être ratifiés par les deux tiers du Sénat, soit 67 élus sur 100. Bien que majoritaires, les démocrates ont besoin de l'appui républicain pour faire ratifier le traité. Après de longues tractations, le 22 décembre 2010, le Sénat des États-Unis vote la ratification du traité par 71 voix contre 2,619. Treize sénateurs républicains, les cinquante-six sénateurs démocrates et les deux sénateurs indépendants se sont prononcés en faveur de la ratification. Obama signe les instruments de ratification le 2 février 2011.
Malgré une opposition non négligeable résultant de l'absence de clause concernant la défense antimissile, les députés de la Douma d'État, chambre basse de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, votent le 25 janvier 2011 la ratification du traité par 350 voix pour, 96 contre et une abstention. Le lendemain, la chambre haute, le Conseil de la Fédération russe l'approuve à l'unanimité. Le 28 janvier 2011, le président Medvedev signe la loi de ratification votée par l'assemblée fédérale.
Le traité entre en vigueur le 5 février 2011 lorsque le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la secrétaire d'État des États-Unis Hillary Clinton échangent les instruments de ratification à l'occasion de l'édition 2011 de la Conférence annuelle de Munich sur la sécurité.
Armes concernées et plafonds prévus
Le traité concerne trois types d'armes stratégiques offensives à capacité nucléaire : les missiles intercontinentaux (ICBM), les missiles balistiques lancés depuis des sous-marins (SLBM) et les bombardiers lourds. Comme ces trois types de lanceurs peuvent emporter plusieurs têtes nucléaires, le traité fixe aussi des limites sur leur nombre pour ces trois types d'armes. Enfin, le traité établit une distinction entre les armes déployées, c'est-à-dire prêtes à l'emploi opérationnel, et les armes non déployées, c'est-à-dire stockées mais non détruites.
Situation des arsenaux nucléaires déployés au 5 février 2018 :
Total ICBM SLBM Bombardiers Têtes nucléaires
Plafond 700 1,550
États-Unis 652 400 203 49 1,350
Russie 527 1,444
Chacune des parties au traité est libre de la proportion d'armes de chacun des trois types qu'il décide de déployer, dès lors qu'elle respecte le plafond global. Le traité prévoit des étapes précises de mise en œuvre, dont la principale est l'atteinte des plafonds prévus sept ans après son entrée en vigueur, soit le 5 février 2018. Les États-Unis et la Russie respectent les plafonds prévus.
À cette date, les États-Unis déploient 400 lanceurs Minuteman III en silos à terre, 203 lanceurs Trident II à bord de 14 sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de classe Ohio et 49 bombardiers lourds équipés d'armes nucléaires (13 B-2A et 39 B-52 H). Pour respecter ce plafond, les États-Unis ont par exemple réduit de 24 à 20 le nombre de lanceurs de missiles Trident II équipant les SNLE de classe Ohio.
À noter qu'à la veille de la conférence d'examen du TNP (TNP 2) qui se tiendra 5 ans après le discours de Prague par Barack Obama (5 avril 2009) , l'armée russe annonce la remise en opération du "train nucléaire Barguzin" pour 2018, l'accord étant prévu et négocié entre les États-Unis et la Russie dans le cadre du traité New Start revenant sur l'interdiction faite à l'occasion des accords Start II.
Modalités de vérification du respect du traité
Les mesures de vérification prévues par le traité comprennent des inspections et des expositions sur site, des échanges de données et des notifications relatives aux armes offensives stratégiques et aux installations couvertes par le traité, ainsi que des dispositions facilitant l’utilisation de moyens techniques nationaux. Pour renforcer la confiance et la transparence, le traité prévoit également un échange annuel de données de télémesure sur un nombre convenu de lancements d'ICBM et de SLBM.
Évolution des plafonds d'armes nucléaires stratégiques
Depuis la fin de la guerre froide, trois traités bilatéraux entre les États-Unis et la Russie ont été successivement en vigueur visant à limiter le nombre d'armes nucléaires stratégiques : Start I, Sort et New Start. Le traité Start II bien que ratifié plusieurs années après sa signature n'est finalement jamais entré en vigueur. De Start I à New Start, les plafonds globaux de lanceurs sont divisés par deux, passant de 1,600 à 800 lanceurs dont seulement 700 déployés, et de têtes nucléaires divisés par quatre, passant de 6,000 à 1,550.
Plafonds autorisés par les traités de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques entre les États-Unis et la Russie :
Élément caractéristique du traité Start I Sort New Start
Date signature 31/07/1991 24/05/2002 8 avril 2010
Date entrée en vigueur 5/12/1994 01/06/2003 5 février 2011
Date expiration 2009 2012 2021
Plafond sur le Limite globale 1,600 _ 800 lanceurs
déployés et non déployés
nombre de lanceurs Sous-limite _ _ 700 lanceurs déployés
(ICBM, SLBM et bombardiers)
Plafond sur les
têtes nucléaires Limite globale 6,000 têtes déployées 1,700-2,200 têtes déployées 1,550 têtes déployées
Sous-limite 4,900 têtes pour ICBM et SLBM
1,100 têtes pour ICBM mobile
1,540 têtes pour ICBM lourd
Plafond sur la capacité
d'emport des lanceurs 3 ,600 tonnes _ _
Notes relatives au tableau
↑ Trois types de lanceurs sont inclus : ICBM, SLBM et bombardier lourd équipé pour porter des armes nucléaires. Les missiles à courte ou moyenne portée sont exclus.
↑ ICBM : missile balistique intercontinental. SLBM : missile balistique mer-sol à bord d'un sous-marin lance-engins (SNLE) ; les SNLE comptent jusqu'à 24 silos de lancement de SLBM.
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