Post by Andrei Tchentchik on Sept 4, 2020 17:14:09 GMT 2
(#513).- Astéroïde qui va nous frôler, Nasa teste son système ‘’défense planétaire’’.
Cet astéroïde qui va nous frôler va permettre à la Nasa de tester son système de "défense planétaire"
1er Août 2017
Par Grégory Rozières
Archives
2012 CT4 va passer non loin de la Terre en octobre. L'occasion d'améliorer notre capacité de détection de ces gros cailloux.
NASA
Cet astéroïde qui va nous frôler va permettre à la Nasa de tester son système de
ESPACE - Dans quelques mois, la Nasa va étudier avec attention l'astéroïde 2012 TC4, qui se rapproche à grand pas de la planète bleue. Pas d'inquiétude, le gros caillou de 10 à 30 mètres de diamètre ne va pas s'écraser sur la Terre. Simplement la frôler. Il va surtout permettre "de tester le réseau d'observatoires et de scientifiques qui travaillent sur la défense planétaire", précise l'agence le 28 juillet.
Le 12 octobre, 2012 TC4 va passer très près de la Terre. L'astéroïde pourrait nous frôler à quelque 6800 km. Il n'a aucune chance de s'écraser, et c'est tant mieux, car s'il n'est pas si gros que ça, il est tout de même un peu plus imposant que le météorite qui s'est écrasé à Tcheliabinsk en Russie en 2013 et avait provoqué pas mal de dégâts.
Mais TC4 pourrait tout aussi bien passer à quelque 270.000 km de la Terre, soit les 2/3 de la distance nous séparant de la Lune. Et c'est bien le problème: cet astéroïde, comme de nombreux autres, est mal connu des scientifiques. Il n'a en réalité été observé qu'une fois: en 2012, pendant une semaine, juste après sa découverte.
Mieux comprendre ces objets, c'est l'objectif du "bureau de coordination de défense planétaire" de la Nasa. Celui-ci a pour but de référencer tous les astéroïdes qui frôlent la Terre et de calculer leurs orbites futures, pour être certain qu'ils ne représentent pas un danger pour la planète bleue. Car certes, 90% des astéroïdes qui représentent un risque d'extinction de l'humanité (plus d'un kilomètre de diamètre) sont répertoriés. Et les risques d'anéantissement de l'espèce humaine dans les 100 ans sont inférieurs à 0.01%.
Mieux comprendre (et sinon, détruire)
Mais ce n'est pas le cas pour les plus petits, qui peuvent pourtant causer de sérieux dégâts. Ainsi, l'agence américaine pense que seuls 30% des météores de 160 mètres et plus sont répertoriés. Pour ceux de 30 mètres, on passe à 1%. De plus, si l'on connait assez bien la trajectoire des astéroïdes répertoriés, elle peut aussi changer, en fonction de plusieurs phénomènes.
D'où l'importance de l'observation de TC4. Dans les semaines à venir, de grands télescopes vont scruter l'astéroïde pour mieux le caractériser. Cela représente une "douzaines d'observatoires et d'universités partout sur la surface du globe qui vont collectivement apprendre à mieux connaître les forces et limitations de nos capacités d'observations de ces objets proches de la Terre", explique l'agence.
Mais si le bureau de la défense planétaire de la Nasa est avant tout là pour étudier les astéroïdes, ses membres ont aussi l'objectif de "développer des techniques pour dévier ou rediriger des objets potentiellement dangereux". Des chercheurs partout dans le monde réfléchissent déjà à plusieurs techniques, du tracteur gravitationnel en passant par la bombe nucléaire.
Début 2017, la Maison Blanche a même publié un rapport sur le sujet, qui fait le point sur notre connaissance actuelle de la menace astéroïde et évoque sept "objectifs stratégiques" pour que les États-Unis soient prêts au cas où une grosse météorite menace de s'écraser sur la Terre. Espérons que ces procédures n'aient jamais besoin d'être appliquées.
F I N .
Cet astéroïde qui va nous frôler va permettre à la Nasa de tester son système de "défense planétaire"
1er Août 2017
Par Grégory Rozières
Archives
2012 CT4 va passer non loin de la Terre en octobre. L'occasion d'améliorer notre capacité de détection de ces gros cailloux.
NASA
Cet astéroïde qui va nous frôler va permettre à la Nasa de tester son système de
ESPACE - Dans quelques mois, la Nasa va étudier avec attention l'astéroïde 2012 TC4, qui se rapproche à grand pas de la planète bleue. Pas d'inquiétude, le gros caillou de 10 à 30 mètres de diamètre ne va pas s'écraser sur la Terre. Simplement la frôler. Il va surtout permettre "de tester le réseau d'observatoires et de scientifiques qui travaillent sur la défense planétaire", précise l'agence le 28 juillet.
Le 12 octobre, 2012 TC4 va passer très près de la Terre. L'astéroïde pourrait nous frôler à quelque 6800 km. Il n'a aucune chance de s'écraser, et c'est tant mieux, car s'il n'est pas si gros que ça, il est tout de même un peu plus imposant que le météorite qui s'est écrasé à Tcheliabinsk en Russie en 2013 et avait provoqué pas mal de dégâts.
Mais TC4 pourrait tout aussi bien passer à quelque 270.000 km de la Terre, soit les 2/3 de la distance nous séparant de la Lune. Et c'est bien le problème: cet astéroïde, comme de nombreux autres, est mal connu des scientifiques. Il n'a en réalité été observé qu'une fois: en 2012, pendant une semaine, juste après sa découverte.
Mieux comprendre ces objets, c'est l'objectif du "bureau de coordination de défense planétaire" de la Nasa. Celui-ci a pour but de référencer tous les astéroïdes qui frôlent la Terre et de calculer leurs orbites futures, pour être certain qu'ils ne représentent pas un danger pour la planète bleue. Car certes, 90% des astéroïdes qui représentent un risque d'extinction de l'humanité (plus d'un kilomètre de diamètre) sont répertoriés. Et les risques d'anéantissement de l'espèce humaine dans les 100 ans sont inférieurs à 0.01%.
Mieux comprendre (et sinon, détruire)
Mais ce n'est pas le cas pour les plus petits, qui peuvent pourtant causer de sérieux dégâts. Ainsi, l'agence américaine pense que seuls 30% des météores de 160 mètres et plus sont répertoriés. Pour ceux de 30 mètres, on passe à 1%. De plus, si l'on connait assez bien la trajectoire des astéroïdes répertoriés, elle peut aussi changer, en fonction de plusieurs phénomènes.
D'où l'importance de l'observation de TC4. Dans les semaines à venir, de grands télescopes vont scruter l'astéroïde pour mieux le caractériser. Cela représente une "douzaines d'observatoires et d'universités partout sur la surface du globe qui vont collectivement apprendre à mieux connaître les forces et limitations de nos capacités d'observations de ces objets proches de la Terre", explique l'agence.
Mais si le bureau de la défense planétaire de la Nasa est avant tout là pour étudier les astéroïdes, ses membres ont aussi l'objectif de "développer des techniques pour dévier ou rediriger des objets potentiellement dangereux". Des chercheurs partout dans le monde réfléchissent déjà à plusieurs techniques, du tracteur gravitationnel en passant par la bombe nucléaire.
Début 2017, la Maison Blanche a même publié un rapport sur le sujet, qui fait le point sur notre connaissance actuelle de la menace astéroïde et évoque sept "objectifs stratégiques" pour que les États-Unis soient prêts au cas où une grosse météorite menace de s'écraser sur la Terre. Espérons que ces procédures n'aient jamais besoin d'être appliquées.
F I N .