Post by Andrei Tchentchik on Sept 4, 2020 17:14:47 GMT 2
(#514).- Le plan des USA si un astéroïde destructeur menace de s’écraser sur Terre.
Le plan de bataille des États-Unis si un astéroïde destructeur menace de s'écraser sur Terre.
09/01/2017
Par Grégory Rozières
Archives
Le gouvernement américain a mis au point 7 "objectifs stratégiques" pour réagir en cas de scénario à la "Armageddon".
NASA
Le gouvernement américain réfléchit à quoi faire face à un astéroïde destructeur.
ESPACE - Qui sera notre Bruce Willis en cas d'Armageddon? Ne vous emballez pas, les risques qu'un astéroïde suffisamment grand pour anéantir l'espèce humaine s'écrase sur Terre sont inférieurs à 0,01% pour les 100 prochaines années. Elles ne sont pour autant pas nulles. Et surtout, si les gigantesques objets qui passent près de la Terre sont presque tous connus, ceux d'une taille moindre sont bien plus discrets.
Ainsi, seuls 30% des objets de 140 mètres et plus sont répertoriés, selon la Nasa. On parle ici d'astéroïdes dont l'orbite les amène très proches de la Terre. Pour ceux de 30 mètres, on passe à 1%. Cela vous inquiète? Vous n'êtes pas les seuls. D'ailleurs, la Maison Blanche elle-même a commandé un rapport sur le sujet.
Rendu public en décembre, celui-ci fait le point sur notre connaissance actuelle de la menace astéroïde et évoque sept "objectifs stratégiques" pour que les États-Unis soient prêts au cas où une grosse météorite menace de s'écraser sur la Terre. Au menu: mieux prévenir et voir venir les risques, évidemment. Mais le rapport précise également ce qu'il faudra faire en cas de potentielle collision, voire même d'impact inévitable.
Des astéroïdes mal connus
Il faut dire que même si les risques sont assez faibles, ils font froid dans le dos. Ainsi, précise le rapport, les fameux astéroïdes de plus de 140 mètres, s'ils venaient à toucher la Terre, auraient une force équivalente au minimum à 60 millions de tonnes de TNT, plus que n'importe quelle bombe atomique jamais testée.
Au minimum. Car la capacité de nuisance d'un tel corps varie également en fonction de sa composition, de sa vitesse, de sa forme ou encore de sa porosité.
C'est justement sur ces astéroïdes de 100 m à 1 km que le gouvernement américain veut se concentrer. Dans le graphique ci-dessous, c'est le triangle jaune qui est notamment visé par le rapport. La ligne rouge, c'est le nombre estimé d'astéroïdes. Les barres verticales vertes, le nombre d'astéroïdes qu'on a effectivement découvert, en fonction de leur taille (de 10 m à 25 km). Les couleurs du fond indiquent quel serait le rayon d'impact d'un astéroïde de ce type s'écrasant (aucun, ville, région, continent, mondial).
MAISON BLANCHE
Une grande partie de la stratégie des États-Unis pour faire face à ce risque consiste avant tout à mieux le comprendre. Car, même s'il y a bien moins de chance qu'un tel événement se produise, par rapport à un séisme ou un ouragan, par exemple, il est au moins possibles ici de prévoir un tel événement.
Opération déviation
L'un des points évoqués par le rapport envisage la possibilité de détourner de sa route un astéroïde. La Maison Blanche estime qu'il serait nécessaire d'avoir la possibilité d'envoyer, très rapidement, une sonde sur un astéroïde détecté pour l'analyser en détail et préparer une riposte appropriée. C'est ce qu'essaye déjà de faire la Nasa, avec par exemple le lancement de la sonde Osiris Rex en septembre dernier, vers un astéroïde bien connu, mais à la trajectoire hasardeuse.
Les auteurs exhortent également à continuer la recherche pour donner aux États-Unis la capacité de réagir rapidement, tout en vérifiant dans le monde réel la théorie. Une mission pour tester la faisabilité d'un tel procédé, co-financée par les agences spatiales américaines et européennes, devrait d'ailleurs avoir lieu en 2020.
Le rapport estime également qu'il est nécessaire d'orienter la recherche vers de nouveaux concepts permettant de dévier les astéroïdes, notamment sur les manoeuvres des sondes quand elles arrivent à proximité de l'astéroïde. Les experts estiment qu'une intelligence artificielle devrait être mise à bord des vaisseaux pour gérer de manière optimale l'interception de l'astéroïde.
Le petit guide de survie en cas d'impact
La Maison Blanche évoque également le scénario du pire: celui d'un impact. D'ailleurs, un groupe dédié à cette question, géré par la Nasa et l'agence gouvernementale des situations d'urgences, a été mis en place en mai 2016.
Si un astéroïde devait rentrer en collision avec la Terre, le rapport préconise bien évidemment une grande communication entre les différentes agences américaines, mais aussi avec les autres pays et avec le public. Les institutions et le gouvernement devront notamment faire attention à ne communiquer que des "informations vérifiées et validées par les données". Les auteurs estiment également qu'il sera nécessaire d'éduquer le public sur les causes et conséquences d'un tel événement.
Enfin, un des sept points clés du rapport se concentre sur le jour d'après. Si le rapport évoque des réactions qui devront être similaires à celles mises en place dans le cas d'un ouragan, il y aura pour autant des spécificités. Déjà, tout dépendra de la localisation de l'impact. Un astéroïde qui tombe au milieu de l'océan, près d'une côte ou dans les terres n'aura pas le même impact.
"Des tremblements de terre et des tsunamis sont une des conséquences possibles d'un impact important", affirme le rapport. Auquel cas, les dégâts s'étendront bien au delà du lieu de l'impact. La réponse du gouvernement sera là bien différente d'un "simple" ouragan.
Le rapport estime également qu'une coopération internationale sera nécessaire pour que les régions touchées se relèvent après un tel événement. Espérons que ce plan n'aura jamais besoin d'être mis en application.
F I N.
Le plan de bataille des États-Unis si un astéroïde destructeur menace de s'écraser sur Terre.
09/01/2017
Par Grégory Rozières
Archives
Le gouvernement américain a mis au point 7 "objectifs stratégiques" pour réagir en cas de scénario à la "Armageddon".
NASA
Le gouvernement américain réfléchit à quoi faire face à un astéroïde destructeur.
ESPACE - Qui sera notre Bruce Willis en cas d'Armageddon? Ne vous emballez pas, les risques qu'un astéroïde suffisamment grand pour anéantir l'espèce humaine s'écrase sur Terre sont inférieurs à 0,01% pour les 100 prochaines années. Elles ne sont pour autant pas nulles. Et surtout, si les gigantesques objets qui passent près de la Terre sont presque tous connus, ceux d'une taille moindre sont bien plus discrets.
Ainsi, seuls 30% des objets de 140 mètres et plus sont répertoriés, selon la Nasa. On parle ici d'astéroïdes dont l'orbite les amène très proches de la Terre. Pour ceux de 30 mètres, on passe à 1%. Cela vous inquiète? Vous n'êtes pas les seuls. D'ailleurs, la Maison Blanche elle-même a commandé un rapport sur le sujet.
Rendu public en décembre, celui-ci fait le point sur notre connaissance actuelle de la menace astéroïde et évoque sept "objectifs stratégiques" pour que les États-Unis soient prêts au cas où une grosse météorite menace de s'écraser sur la Terre. Au menu: mieux prévenir et voir venir les risques, évidemment. Mais le rapport précise également ce qu'il faudra faire en cas de potentielle collision, voire même d'impact inévitable.
Des astéroïdes mal connus
Il faut dire que même si les risques sont assez faibles, ils font froid dans le dos. Ainsi, précise le rapport, les fameux astéroïdes de plus de 140 mètres, s'ils venaient à toucher la Terre, auraient une force équivalente au minimum à 60 millions de tonnes de TNT, plus que n'importe quelle bombe atomique jamais testée.
Au minimum. Car la capacité de nuisance d'un tel corps varie également en fonction de sa composition, de sa vitesse, de sa forme ou encore de sa porosité.
C'est justement sur ces astéroïdes de 100 m à 1 km que le gouvernement américain veut se concentrer. Dans le graphique ci-dessous, c'est le triangle jaune qui est notamment visé par le rapport. La ligne rouge, c'est le nombre estimé d'astéroïdes. Les barres verticales vertes, le nombre d'astéroïdes qu'on a effectivement découvert, en fonction de leur taille (de 10 m à 25 km). Les couleurs du fond indiquent quel serait le rayon d'impact d'un astéroïde de ce type s'écrasant (aucun, ville, région, continent, mondial).
MAISON BLANCHE
Une grande partie de la stratégie des États-Unis pour faire face à ce risque consiste avant tout à mieux le comprendre. Car, même s'il y a bien moins de chance qu'un tel événement se produise, par rapport à un séisme ou un ouragan, par exemple, il est au moins possibles ici de prévoir un tel événement.
Opération déviation
L'un des points évoqués par le rapport envisage la possibilité de détourner de sa route un astéroïde. La Maison Blanche estime qu'il serait nécessaire d'avoir la possibilité d'envoyer, très rapidement, une sonde sur un astéroïde détecté pour l'analyser en détail et préparer une riposte appropriée. C'est ce qu'essaye déjà de faire la Nasa, avec par exemple le lancement de la sonde Osiris Rex en septembre dernier, vers un astéroïde bien connu, mais à la trajectoire hasardeuse.
Les auteurs exhortent également à continuer la recherche pour donner aux États-Unis la capacité de réagir rapidement, tout en vérifiant dans le monde réel la théorie. Une mission pour tester la faisabilité d'un tel procédé, co-financée par les agences spatiales américaines et européennes, devrait d'ailleurs avoir lieu en 2020.
Le rapport estime également qu'il est nécessaire d'orienter la recherche vers de nouveaux concepts permettant de dévier les astéroïdes, notamment sur les manoeuvres des sondes quand elles arrivent à proximité de l'astéroïde. Les experts estiment qu'une intelligence artificielle devrait être mise à bord des vaisseaux pour gérer de manière optimale l'interception de l'astéroïde.
Le petit guide de survie en cas d'impact
La Maison Blanche évoque également le scénario du pire: celui d'un impact. D'ailleurs, un groupe dédié à cette question, géré par la Nasa et l'agence gouvernementale des situations d'urgences, a été mis en place en mai 2016.
Si un astéroïde devait rentrer en collision avec la Terre, le rapport préconise bien évidemment une grande communication entre les différentes agences américaines, mais aussi avec les autres pays et avec le public. Les institutions et le gouvernement devront notamment faire attention à ne communiquer que des "informations vérifiées et validées par les données". Les auteurs estiment également qu'il sera nécessaire d'éduquer le public sur les causes et conséquences d'un tel événement.
Enfin, un des sept points clés du rapport se concentre sur le jour d'après. Si le rapport évoque des réactions qui devront être similaires à celles mises en place dans le cas d'un ouragan, il y aura pour autant des spécificités. Déjà, tout dépendra de la localisation de l'impact. Un astéroïde qui tombe au milieu de l'océan, près d'une côte ou dans les terres n'aura pas le même impact.
"Des tremblements de terre et des tsunamis sont une des conséquences possibles d'un impact important", affirme le rapport. Auquel cas, les dégâts s'étendront bien au delà du lieu de l'impact. La réponse du gouvernement sera là bien différente d'un "simple" ouragan.
Le rapport estime également qu'une coopération internationale sera nécessaire pour que les régions touchées se relèvent après un tel événement. Espérons que ce plan n'aura jamais besoin d'être mis en application.
F I N.