Post by Andrei Tchentchik on Jul 8, 2019 17:37:39 GMT 2
(#240).- Rosetta dévoile une comète aux paysages tourmentés.
Sonde Rosetta dévoile une comète aux paysages tourmentés.
Par Tristan Vey & Cyrille Vanlerberghe – Publié le 22/01/2015 à 20:02
« Cette photo spectaculaire est représentative de la grande variété des structures à la surface », raconte Holger Sierks, responsable de la caméra Osiris, à l'Institut Max-Planck à Göttingen. L'éperon qui ressemble à une montagne ne mesure en fait que 60 m de haut, et surplombe une pente recouverte de fines poussières rappelant un champ de poudreuse parsemé de rochers. « Attention, ce n'est pas de la neige, mais des poussières très sombres qui ont été éjectées de la comète avant de lui retomber dessus », précise le chercheur. Quant aux falaises et aux blocs, ils ne sont pas rocheux, mais faits dans un matériau poreux et friable, mélange de matière organique et de glace. ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA.
Les scientifiques de la mission européenne ont publié les premières vues rapprochées de la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Elles révèlent un monde inconnu et étrange dont personne n'avait soupçonné la complexité.
Enfin! L'équipe responsable de l'instrument Osiris, les caméras haute définition montées sur la sonde européenne Rosetta, a dévoilé jeudi soir dans la revue Science les premiers plans rapprochés de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Attendus depuis l'arrivée en orbite de la sonde autour de la comète l'été dernier, la trentaine de clichés inédits révèle une variété de paysages insoupçonnée: falaises, puits démesurés, éboulements, déserts de poussières, dunes, fissures, etc. Les chercheurs n'ont en revanche trouvé qu'un seul impact de météorite, et pour cause: tous les six ans, à chaque passage près du Soleil, la surface de ce corps de 4km de long est vaporisée sur deux mètres d'épaisseur, remodelant le paysage.
Pour l'instant, l'origine de ces structures complexes sur un corps où la gravité est 100 000 fois plus faible que sur Terre reste un mystère. «Il y a de plus une sorte de contradiction entre l'aspect global qui laisse penser à un matériau très rigide et la densité très faible de la comète (environ la moitié de celle de l'eau), note Laurent Jorda, membre de l'équipe Osiris au Laboratoire d'astrophysique de Marseille. La porosité est très grande, mais on ne sait pas si elle est microscopique ou s'il y a de grands vides sous la surface.»
Composés organiques
En plus des deux articles qui décryptent ces images, cinq nouvelles études sont également publiées dans le même numéro de Science. Le spectromètre Virtis a déjà détecté la présence attendue de composés organiques, sans parvenir encore à les caractériser. L'instrument RPC a repéré la naissance d'une magnétosphère sous l'action du vent solaire. Les trois autres portent sur l'analyse de l'activité de la comète. Notamment la quantité de poussières et de vapeur d'eau émises ou la variation locale et temporelle de ces éjections de matière.
F I N .
Sonde Rosetta dévoile une comète aux paysages tourmentés.
Par Tristan Vey & Cyrille Vanlerberghe – Publié le 22/01/2015 à 20:02
« Cette photo spectaculaire est représentative de la grande variété des structures à la surface », raconte Holger Sierks, responsable de la caméra Osiris, à l'Institut Max-Planck à Göttingen. L'éperon qui ressemble à une montagne ne mesure en fait que 60 m de haut, et surplombe une pente recouverte de fines poussières rappelant un champ de poudreuse parsemé de rochers. « Attention, ce n'est pas de la neige, mais des poussières très sombres qui ont été éjectées de la comète avant de lui retomber dessus », précise le chercheur. Quant aux falaises et aux blocs, ils ne sont pas rocheux, mais faits dans un matériau poreux et friable, mélange de matière organique et de glace. ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA.
Les scientifiques de la mission européenne ont publié les premières vues rapprochées de la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Elles révèlent un monde inconnu et étrange dont personne n'avait soupçonné la complexité.
Enfin! L'équipe responsable de l'instrument Osiris, les caméras haute définition montées sur la sonde européenne Rosetta, a dévoilé jeudi soir dans la revue Science les premiers plans rapprochés de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Attendus depuis l'arrivée en orbite de la sonde autour de la comète l'été dernier, la trentaine de clichés inédits révèle une variété de paysages insoupçonnée: falaises, puits démesurés, éboulements, déserts de poussières, dunes, fissures, etc. Les chercheurs n'ont en revanche trouvé qu'un seul impact de météorite, et pour cause: tous les six ans, à chaque passage près du Soleil, la surface de ce corps de 4km de long est vaporisée sur deux mètres d'épaisseur, remodelant le paysage.
Pour l'instant, l'origine de ces structures complexes sur un corps où la gravité est 100 000 fois plus faible que sur Terre reste un mystère. «Il y a de plus une sorte de contradiction entre l'aspect global qui laisse penser à un matériau très rigide et la densité très faible de la comète (environ la moitié de celle de l'eau), note Laurent Jorda, membre de l'équipe Osiris au Laboratoire d'astrophysique de Marseille. La porosité est très grande, mais on ne sait pas si elle est microscopique ou s'il y a de grands vides sous la surface.»
Composés organiques
En plus des deux articles qui décryptent ces images, cinq nouvelles études sont également publiées dans le même numéro de Science. Le spectromètre Virtis a déjà détecté la présence attendue de composés organiques, sans parvenir encore à les caractériser. L'instrument RPC a repéré la naissance d'une magnétosphère sous l'action du vent solaire. Les trois autres portent sur l'analyse de l'activité de la comète. Notamment la quantité de poussières et de vapeur d'eau émises ou la variation locale et temporelle de ces éjections de matière.
F I N .