Post by Andrei Tchentchik on Jan 18, 2020 12:38:54 GMT 2
(#346).- L’Univers holographique, la Matrice et les boucles du temps.
L’Univers holographique, la Matrice et les boucles du temps.
28 Avril, 2015.
Première partie
Regardez autour de vous, humez l’air, touchez les objets qui vous entourent. Et posez-vous avec insistance la question suivante : « quelle est la vraie nature de cet univers ? ». Est-il possible de le ressentir autrement ? De sortir du conditionnement imposé par les médias qui nous font croire que l’univers n’est rien d’autre que ce que je vois et ce que l’on m’en dit. Pour certains, notre univers est une « matrice » holographique « intelligente », une réalité « virtuelle » qui nous coupe de quelque chose de fondamental. C’est une prison enchantée. Et la raison profonde de nos errances, violences et souffrances.
Nous allons tenter de comprendre ce que ces chercheurs veulent dire en un article en deux parties illustré par deux interviews exclusives: celles de David Icke et de Gerry Zeitlin…
Un petit avertissement
Dans cet article, nous allons particulièrement solliciter la réflexion et l’imagination du lecteur.
Nous ferons appel à des concepts physiques qui peuvent avoir l’air rébarbatif, mais ne vous laissez pas leurrer et rebuter par cette apparente complexité. C’est uniquement du à « l’image de marque » que les médias se plaisent à véhiculer sur la science physique: un monde incompréhensible pour des non initiés, des gens comme nous, communs des mortels. C’est un mensonge. Les concepts généraux de la science physique sont accessibles à tous sans obligation de faire des années d’études universitaires préalables. C’est un univers fabuleux qui peut nous faire ressentir bien des choses sur la nature du monde et de nos perceptions. C’est une science qui peut nous aider à vivre. Il faut toutefois reconnaître humblement ses limites et par conséquent, les nôtres.
La physique, l’astrophysique (étude de l’infiniment grand), la mécanique quantique (étude de l’infiniment petit) ne peuvent pas tout expliquer. En effet, pour expliquer une chose, un système, pour le décrire, il faut pouvoir l’observer de l’extérieur avec en plus, le devoir de ne pas l’influencer. Or, avec ces sciences, nous ne faisons qu’expliquer les choses dans lesquelles nous baignions et sur lesquelles nous ne pouvons pas avoir une vision objective et complète. Comment donc décrire en effet le monde en en faisant partie et sans s’en extraire ?
Deuxième bémol bien connu des physiciens étudiant les systèmes quantiques, c’est à dire la vie des particules les plus petites constituant la matière: on s’est aperçu que le simple fait d’observer ces particules pouvait influencer leur comportement. Incroyable ? Magique ? En apparence seulement ! Cela nous montre surtout que tout est interdépendant, tout est relié et pourquoi pas, que quelque part, tout ne fait qu’un. Mais là, nous entrons sans précaution dans le « religieux », dans le domaine de la croyance, dans la métaphysique. Nous vous souhaitons, cher lecteur, un bon séjour et un bon voyage dans le monde de la conscience et des particules élémentaires mais aussi dans celui de la conspiration qui y est lié ! Vous pourrez juger de la nature de ce lien…
L’étrange Mr David Icke
Vivons-nous dans un univers « prison » contrôlé, un gigantesque piège métaphysique dont la réalité illusoire nous coupe de nous-mêmes, de notre vrai potentiel ?
L’univers TEL QUE NOUS LE PERCEVONS ou TEL QU’ON NOUS LE FAIT PERCEVOIR est-il un gigantesque piège pour notre conscience ? Evoluons-nous dans une réalité virtuelle, « construite » à dessein pour faire de nous des esclaves ? Une vision très gnostique et pessimiste de l’existence ? Peut-être !
Cette manière ultra paranoïaque de poser les questions conditionne sans doute déjà le genre de réponses et comporte des prémisses, des préjugés fondamentaux sur la façon dont nous pouvons aborder notre monde. En posant ces questions sur la nature du réel de cette manière, nous considérons dès à présent que nous vivons dans un univers de prédation, de consommation dans lequel il y a des proies et des chasseurs, des consommateurs et des produits, des bourreaux et des victimes. Certes, nombres de religieux et de philosophes vous diront que notre monde ne peut se résumer à ce mode de fonctionnement bien trop réducteur : il existe le bien, le beau, le bon, il existe des merveilles en notre bas monde qui démentent le côté prédateur, débilitant, handicapant et aliénant du réel. Mais justement, le bien, le beau, le bon n’existent que parce que le mal, la laideur et la méchanceté existent. Notre monde est dual. Il est morcelé, séparé, constitué de parties, de briques, d’atomes.
Nous sommes en perpétuelle recherche d’équilibre (ce que l’on appelle un système thermostatique en physique), de véritables funambules. C’est usant et enivrant. Tous, du moins certains d’entre nous, nous vivons avec cette lancinante sensation qu’il nous MANQUE quelque chose. Nous sommes constamment en sevrage de cette partie manquante, orphelin de quelque chose sur lequel nous ne pouvons pas mettre un nom, une partie manquante qui guide inconsciemment toutes nos actions, de l’envie de posséder à la peur de manquer jusqu’à parfois et pour certains, nous mener à la folie. Nous sommes les orphelins d’un réel trompeur !
Certains chercheurs, en quête de réponses à ces questions -qui sommes-nous, dans quel genre d’univers vivons nous, la nature de cet univers ne suscite-t-elle pas ce manque existentiel insondable ?- ont mis en exergue certaines thèses fascinantes. Le film Matrix en est une parabole efficace, plutôt exagérée et très pessimiste. Les conspirationnistes ajouteront en toile de fond à cette représentation, un décor de sociétés secrètes, de religions et de perceptions du monde qui nous enferment encore plus.
Mais cet ajout sombre n’est pas gratuit. C’est d’ailleurs là que se trouve la partie la plus fascinante des théories du contesté David Icke . Certes, l’homme a une réputation de conspirationniste quelque peu fantaisiste. Normal puisqu’il affirme sans vergogne que notre monde est manipulé par des entités extraterrestres reptiliennes mais aussi que la Reine d’Angleterre et bon nombre d’autres « grands » de ce monde sont des reptiliens.
La plupart de ces affirmations semblent à première vue caricaturales et risibles mais c’est surtout une question de méthode et de style. C’est un homme direct qui ne prend aucun recul ni aucune précaution oratoire ou stylistique. Il semble aussi un peu désordonné et opère des raccourcis de pensée ébouriffants. Si ces livres comportent des erreurs et des raccourcis historiques, rien ne prouve qu’il nous raconte des mensonges. Bien au contraire. C’est juste rationnellement dur à avaler.
La dernière partie de son œuvre, celle relative à l’hypothèse selon laquelle notre univers est une matrice et un piège pour notre conscience, est vraiment fascinante et repose sur de nombreux aspects scientifiques. Quant à l’apparent côté noir de sa théorie, quant aux raisons pour lesquelles cette matrice est forcément un piège, David Icke nous propose des postulats plutôt intéressants. Il affirme que l’univers est un hologramme, une projection en 3D dans laquelle notre conscience – elle-même dotée de propriétés holographiques- évolue. Icke extrapole avec talent les théories et constatations de certains chercheurs, certains physiciens qui ont révolutionné les conceptions classiques de la physique. Une dernière précision : sa « révélation » sur la Matrice lui est venue petit à petit et semble avoir pris une cohésion particulière à l’occasion d’une participation à des rituels sous Ayahuasca au Brésil. Nous en parlerons plus loin.
L’homme nous a livré dans une interview exclusive des précisions supplémentaires sur sa vision du monde. Vous pouvez consulter le contenu de cet entretien dans la dernière partie de ce dossier (voir interview David Icke). Cet article est mis en parallèle avec un autre entretien exclusif, celui de Gerry Zeitlin , un astrophysicien ayant travaillé pour le projet Seti et qui ne partage pas tout à fait les vues de David Icke. Il estime qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre la métaphore selon laquelle l’univers est un hologramme et il ajoute que nous trouverons certainement une meilleure image pour illustrer ce à quoi ressemble notre univers au fil de notre avance scientifique et technologie. La raison du succès de la vision holographique tient au fait que les hologrammes étaient en vogue à l’époque.
Avant de nous immerger dans la version « Matrix » de Icke et dans ces interviews, nous allons faire un saut dans les lois physiques et l’univers de la mécanique quantique. Rassurez-vous, nous sommes tous capables de suivre.
Icke part donc de plusieurs postulats qui reposent sur des spéculations scientifiques étonnantes: nous vivons dans un univers de matière qui n’est en fait qu’une illusion. Notre mental, dopé et soigneusement guidé par notre ADN, nous amène à croire dur comme fer à cette illusion.
Nous sommes en quelque sorte programmés à adhérer à cette illusion. Cette illusion est en réalité une gigantesque matrice énergétique consciente de son existence et qui a besoin de nous et de nos énergies pour exister. C’est notre adhésion consensuelle au réel qui renforce la puissance et l’existence de cette matrice. Le temps, l’espace et la matière sont les composants relatifs et illusoires de cette matrice. Cette matrice n’est pas au-delà du bien et du mal mais elle en est le siège. Elle n’a pour seule éthique que sa survie. Elle est une manifestation imparfaite. Elle est comme « déconnectée » du « parfait’, de l’absolu.
Des entités générées par cette matrice se sont incarnées pour nous contrôler, nous influencer et au besoin nous réprimer par le biais des religions, des sociétés secrètes et des autorités.
Ces entités correspondent en quelque sorte à ces fameux agents du film The Matrix comme l’infâme « agent Smith ». Nous en reparlerons.
Trop difficile à avaler ? Mais néanmoins séduisant ? Nous le comprenons. Seulement, en examinant ces propositions et prémisses dans le détail et en les mettant en relation avec des constatations et des découvertes de la physique, de la biologie, de l’astrophysique, de la médecine et de l’actualité, nous nous apercevrons que ces thèses sont plus que séduisantes, elles sont même pertinentes à certains égards. Nous allons donc nous embarquer dans une fantastique aventure sur la nature du réel.
Une découverte étonnante : la communication instantanée
En 1982, les travaux d’un physicien de l’Université de Paris, Alain Aspect, mettaient en évidence un événement tout à fait étonnant qui défiait en apparence les lois physiques d’Einstein relatives à la vitesse de la lumière : des particules subatomiques (NDR : particules plus petites que l’atome) « communiqueraient » entre elles, instantanément quelles que soient les distances qui les séparent, que cela soit 10 cm, 10 mètres ou 100 mètres ou 10 millions de kilomètres. Lorsqu’une particule se comporte d’une certaine manière, celle qui lui est liée « réagit » et se comporte de la même manière, instantanément. Elles communiqueraient donc en elles plus vite que la vitesse de la lumière ?
Cette constatation violerait-elle la loi d’Einstein selon laquelle rien ne peut dépasser la « sacro-sainte » vitesse de la lumière ? En fait, on découvrait que ces particules infimes, -que l’on appelle les particules élémentaires, les plus petits composants repérés de la matière- se comportent non seulement de façon exotique mais qu’en plus, elles sont reliées entre elles par un lien étrange, quasi magique puisque la « communication » entre ces particules est instantanée, abolissant les notions de distances et de temps.
Avec l’étude de ces particules élémentaires qui constituent la fibre, l’âme même de notre univers de matière, on se retrouve dans un univers où tout est lié, interdépendant, fluctuant, extraordinaire. On découvrait que ces particules étaient liées entre elles dans un » univers » sous-jacent au nôtre, sans doute en dehors du temps et de l’espace et que nous examinerons plus loin dans cet article.
Les constatations faites par certains physiciens comme David Bohm sur les comportements de ces particules élémentaires les ont amenés à penser que l’univers de matière dans lequel nous vivons est une illusion, une illusion « dense » et réelle pour notre cerveau mais une illusion néanmoins. Et que la matière et la conscience ne sont pas séparés mais se connectent, se « prolongent ». La réalité objective, stable, n’existe pas. Des gens comme David Bohm ou Michael Talbot ont comparé notre univers à un gigantesque hologramme, en 3 dimensions (sans compter la dimension du Temps). Nous allons voir pourquoi et comment.
La matière, une illusion ?
Prenons un exemple : la table sur laquelle se trouve installé votre ordinateur ou prenons tout simplement votre ordinateur. Votre cerveau vous dit qu’il s’agit d’une matière dense, dure, résistante. Vous pouvez vous cogner les mains à votre table, à votre PC et vous faire mal. Vous ne passerez pas au travers. Et pourtant, si vous « examinez » par exemple votre table ou votre ordinateur avec un microscope électronique à effet de tunnel, vous vous rendrez compte que cette matière est en réalité composée d’atomes de carbones et d’autres composants qui ne sont en fait que des particules qui « s’agitent » (spin) et qui sont soumises aux énergies électromagnétiques et à l’énergie électro-atomique. Ces particules ne sont en vérité pas des choses « solides » et c’est la force de cohésion qui existe entre ces particules « vibrillonnantes », « tournoyantes » qui donnent l’illusion de la solidité.
Si vous étiez capable de faire « vibrer » les cellules, les composés organiques et les atomes de votre corps à une autre fréquence, vous seriez théoriquement capable de passer au travers de votre table, de votre ordinateur !
La force électromagnétique (et la force nucléaire forte qui assure la cohésion entre protons et neutrons qui forment le noyau de l’atome), jouant le rôle de cohésion de la matière nous empêche de traverser la table, de passer au travers des murs et empêche tout simplement la matière de se désagréger.
Ces particules élémentaires quantiques –ce monde de l’infiniment petit- se comportent de façon étrange car elles sont à la fois des particules et à la fois des ondes. Lorsqu’on veut examiner ces particules, au moment où l’on pense « voir » un corpuscule, la particule se comportera en fait comme une « onde » et vice et versa. La seule et vraie limite –certes très importante- à cette façon d’examiner la réalité revient à se demander si l’on peut véritablement expliquer le réel en décortiquant et en analysant l’infiniment petit et ce que l’on croit être les particules élémentaires ( photons, quarks etc.). L’acte d’examiner l’infiniment petit peut-il tout expliquer ? Et allons-nous assez loin dans l’infiniment petit ? Il y a peut-être plus « petit » encore. Il existe peut-être des niveaux dans la matière et dans le réel que l’on arrive pas à examiner et qui recèle encore bien des mystères !
Selon le principe d’incertitude d’ Heisenberg , une autre « bizarrerie » qui montre en fait que tout est lié et interdépendant, » l’observateur est irrémédiablement lié au système quantique et que tout acte d’observation perturbe en effet ce système » ( » Synchronicité » de F.David Peat, éditions Le Mail). C’est ainsi que l’on s’est posé la question de savoir jusqu’où un expérimentateur, lorsqu’il observe une expérience, un système physique, peut l’influencer. Par exemple, un « observateur » se trouve dans une pièce où est installée une machine qui génère des nombres aléatoires. Et bien, on s’est aperçu que cet observateur va influencer de façon infime mais mesurable la production de ces nombres aléatoires suivant son état émotionnel.
Il existe même une discipline de la science qui étudie les technologies aptes à isoler des super ordinateurs, de gros calculateurs –souvent des systèmes de sécurité de navigation aérienne militaire ou encore des ordinateurs agissant dans des contextes financiers très sensibles- de toute influence, notamment de l’influence de l’homme.
Revenons maintenant à nos atomes et à leurs composants, les particules subatomiques et élémentaires. Par exemples : les électrons, protons, neutrons et à une échelle plus « petite », les quarks (particule hypothétique mais très utile) sans compter les gravitons (particule encore plus hypothétique), voire les psychons.
Prenons une image : si vous prenez un atome d’hydrogène, son noyau (composé de neutrons et de protons) et l’électron qui gravite autour ; ce noyau ainsi que l’électron apparaissent plus ou moins comme des « particules » vibrantes, des énergies en mouvement plutôt que comme des « objets » solides si le physicien qui me lit permet cette image pas très orthodoxe. Si l’on veut examiner la notion de distance (à l’échelle bien entendu) entre ce noyau et cet électron, et que l’on les « agrandit » énormément aux dimension d’une cathédrale, le noyau aura la taille d’une pièce de 50 cents placée au centre de l’édifice tandis que l’électron gravitera à hauteur de la voûte de la cathédrale (une autre image : un grain de riz dans un terrain de foot). Le noyau compte 99,9% de la masse de l’atome mais n’occupe que le millionième de milliardième de son volume !
Autant dire que l’atome et donc la matière sont en fait essentiellement constitués de vide, comme le font remarquer certains physiciens. Du vide dans lequel s’agitent des « particules » qui sont en réalité de l’énergie et des ondes. La matière est donc du vide, ce qui très curieusement nous fait penser à des principes du Bouddhisme sur la nature du monde. Dans la conception bouddhiste, l’univers est une illusion constituée de vide (à ne pas confondre avec le » rien « , le non-être nihiliste). Chez les Bouddhistes, le vide désigne plutôt les potentialités de toute chose, ses virtualités.
» En termes de vérités relatives, le Bouddhisme parle donc de « particules d’espace » qui ne représentent pas des objets mais un potentiel de manifestation. On parle ensuite de l’expression de ce « vide plein » sous la forme de cinq « souffles » qui se manifestent peu à peu en 5 éléments –air, eau, terre, feu et espace. Leur combinaison engendre une « soupe », un océan dont le barattage, sous l’effet de l’énergie initiale, produit les corps célestes, les continents, les montagnes, et finalement les êtres vivants. Voilà comment se forme un univers parmi l’infinité de ceux qui existent » nous affirme le biologiste et moine bouddhiste Mathieu Ricard (« L’infini dans la paume de la main, du Big Bang à l’Eveil », Mathieu Ricard et Trinh Xuan Thuan , éditions Fayard, Paris, 2000).
Quant à l’astrophysicien vietnamien Trinh Xuan Thuan, il précise : » la physique affirme que ce potentiel de manifestation est fourni par l’énergie du vide « . Et Ricard de poursuivre : « il s’agit d’une concrétisation apparente de cette énergie » . En d’autres termes, la matière est avant tout de l’énergie qui se manifeste dans le « vide » en « choisissant » un potentiel plutôt qu’un autre, en se manifestant sous une forme plutôt qu’une autre. Ces propos illustrent à merveille l’impression que l’on peut avoir sur le côté virtuel de la réalité : de l’énergie qui se manifeste en 3 D apparentes (plus la dimension temporelle) dans notre univers de matière. Une manifestation holographique en quelque sorte ? Pourquoi pas !
L’univers est-il un hologramme ?
Qu’est-ce que d’abord qu’un hologramme ? Vous en avez peut-être déjà vu un. C’est une image en 3 dimensions souvent contenue dans un prisme et qui donne l’impression du relief. Un hologramme est fabriqué à l’aide d’un rayon laser qui se « dédouble » en passant à travers une surface semi-réfléchissante. Le rayon laser va donc « frapper » un miroir semi-transparent, semi-réfléchissant. Une partie du rayon sera reflétée vers l’objet que l’on veut projeter dans une « image à trois dimensions ». Ce rayon scanne en quelque sorte l’objet puis va frapper par « rebond » la surface (le film) ou l’objet (par exemple un prisme) chargée d’accueillir l’hologramme. En même temps, la deuxième partie de ce rayon laser ne sera pas reflété par le miroir semi-transparent et donc le traversera. Cette deuxième partie du rayon laser appelé rayon de référence se dirigera tout droit vers cette surface d’impression ou ce prisme et y rencontrera le premier rayon laser qui a intercepté l’objet. C’est la rencontre des deux rayons qui restituera l’impression de 3 dimensions de l’objet.
Très étrangement, si l’on coupe en deux ou en trois le prisme frappé par le laser et qui contient l’image en 3D (par exemple une fleur), on ne verra pas une fleur coupée en deux ou en trois mais bien deux (ou trois) représentations fidèles de la fleur. Chaque partie du prisme contient en lui l’intégralité des informations nécessaires qui permettront de rendre la totalité de l’image de l’objet tant qu’il est bien entendu frappé par le laser.
Notre cerveau et surtout notre mémoire présentent des qualités holographiques. La mémoire fonctionnerait sur le même principe qu’un hologramme (peu importe qu’on enlève certaines parties de la « masse » cérébrale, la mémoire peut continuer de fonctionner), mais nous verrons cela plus loin. En fait, les hologrammes sont des projections d’énergie et de lumière qui apparaissent aux yeux de l’observateur sous la forme d’objets à trois dimensions alors qu’il s’agit en fait de vagues d’ondes qui prennent la forme illusoire de la 3D lorsqu’un laser intervient.
Les principaux architectes de cette idée étonnante selon laquelle notre univers serait une sorte d’hologramme sont incarnés par David Bohm , un physicien de l’Université de Londres et par Karl Pribram , un neurophysiologue à l’Université de Stanford qui s’est intéressé aux » langages du cerveau « . Tous deux sont arrivés à des conclusions similaires mais chacun dans sa propre discipline. Les deux hommes en arrivent à penser que notre univers, la matière mais également notre cerveau possèdent » d’indéniables propriétés holographiques « . Ce modèle holographique de l’univers explique à merveille, nous le verrons, les événements que nous qualifions de paranormaux (à défaut d’un autre terme plus valide) ou encore marqués par la synchronicité.
Dans le modèle holographique, nous pouvons trouver des explications qui nous permettent de comprendre comment l’esprit peut influencer la matière.
Pour ceux qui douteraient encore de l’existence de tels événements, les recherches et exemples mis en évidence par David Peat ou David Bohm ou encore les expériences inombrables réalisées au laboratoire de Princeton ( Princenton Engineering Anomalies Research Lab) par le physicien RobertJahn et la psychologue Brenda Dunne Eccles , prix Nobel, une personne plongée dans le noir et privée de tout stimulus doit tenter de détecter un attouchement à peine perceptible sur l’un de ses doigts. Or, les chercheurs ont observé après avoir répété un nombre suffisant de fois l’expérience sur un nombre statistiquement significatif de personnes que lorsque » la personne touchée se prépare à la détection, l’aire du cerveau correspondant au doigt s’active avant qu’il ne soit touché « .
Citons en vrac les autres « hypothèses » et explication visant à montrer ce pont entre l’esprit et la matière : les univers supralumineux, le modèle holographique, les champs morphogénétiques, l’esprit holotropique, l’imaginaire neuronale etc… Nous n’examinerons évidemment pas l’ensemble de ces théories et recherches (elles méritent toutes un article) mais elles vont toutes dans le même sens : nous ne devons pas nous fier à l’impression que nous avons affaire à un univers purement physique, indépendant, isolé de notre esprit. Mais plutôt que nous sommes immergés dans une réalité virtuelle, holographique où tout est interconnecté. Comme le dit l’expression: » le monde et Dieu sont dans notre tête, pas à l’extérieur « .
L’impression tangible que le monde est extérieur à nous est donc aussi une illusion, une sorte de programme de perception. ont montré amplement que certaines machines peuvent être influencées par l’esprit d’êtres humains. Les théories et expériences visant à montrer qu’il existe un lien entre la matière et l’esprit sont très diversifiées et éloquentes. Ces mêmes expériences illustrent en vérité qu’il n’y a pas vraiment séparation entre ces deux domaines de l’esprit et de la matière ou du moins, que la séparation que nous avons établie, est purement artificielle.
Citons par exemple la théorie des Psychons, sorte de particules quantiques hypothétiques émises par le cerveau, théorie qui tend à prouver que c’est la conscience qui contrôle et dirige le cerveau et non l’inverse. Mieux encore, le cerveau n’est pas le siège de la conscience, son moteur mais serait en quelque sorte une antenne, un récepteur ultra sophistiqué apte à servir d’intermédiaire avec nos 5 sens pour exprimer nos comportements et perceptions. Cela voudrait dire que notre conscience a besoin de notre cerveau pour se manifester, communiquer dans notre univers de matière. Mais cette même conscience peut exister « en dehors » du cerveau. Nous parlons ici de la survie de l’âme, de son potentiel d’éternité. Difficile à avaler pour les plus rationalistes d’entre nous. Dans l’expérience de John Eccles , prix Nobel, une personne plongée dans le noir et privée de tout stimulus doit tenter de détecter un attouchement à peine perceptible sur l’un de ses doigts. Or, les chercheurs ont observé après avoir répété un nombre suffisant de fois l’expérience sur un nombre statistiquement significatif de personnes que lorsque » la personne touchée se prépare à la détection, l’aire du cerveau correspondant au doigt s’active avant qu’il ne soit touché « . Citons en vrac les autres « hypothèses » et explication visant à montrer ce pont entre l’esprit et la matière : les univers supralumineux, le modèle holographique, les champs morphogénétiques, l’esprit holotropique, l’imaginaire neuronale etc… Nous n’examinerons évidemment pas l’ensemble de ces théories et recherches (elles méritent toutes un article) mais elles vont toutes dans le même sens : nous ne devons pas nous fier à l’impression que nous avons affaire à un univers purement physique, indépendant, isolé de notre esprit. Mais plutôt que nous sommes immergés dans une réalité virtuelle, holographique où tout est interconnecté. Comme le dit l’expression: » le monde et Dieu sont dans notre tête, pas à l’extérieur « . L’impression tangible que le monde est extérieur à nous est donc aussi une illusion, une sorte de programme de perception.
Revenons à notre modèle holographique et surtout à nos particules quantiques que nous avons évoquées au début de cet article. Pour Bohm tout comme pour Peat, l’idée que les particules élémentaires réagissent instantanément ensembles est un mirage. C’est une illusion non parce qu’elles communiquent entre elles à des vitesses supérieures à la vitesse de la lumière mais tout simplement parce que la notion d’espace (et donc de temps) qui sépare ces particules est en vérité une illusion. Une illusion certes très tenace, très solide mais une illusion quand même, une illusion inhérente au mode de fonctionnement et d’existence même de notre univers en 3 D apparentes (nous ne parlerons pas ici des autres dimensions hypothétiques pour ne pas compliquer notre propos).
Bohm affirme qu’à un niveau plus profond de réalité, de telles particules ne sont pas des entités individuelles mais sont en réalité des extensions du même « quelque chose » essentiel, fondamental, d’une même particule. Il se demande si quelque part, au lieu d’avoir affaire à deux particules, nous aurions affaire à la même particule qui donnent l’impression de se « projeter » dans deux endroits distincts.
Bohm livre une métaphore pour expliquer son point de vue. Imaginez un aquarium avec un poisson. Vous êtes dans l’incapacité de percevoir directement avec vos yeux l’aquarium en lui-même et la seule connaissance que vous avez de cet aquarium provient de deux caméras, l’une filmant la façade de l’aquarium, l’autre son côté. Vous voyez donc deux images sur deux moniteurs télés. Avec deux poissons. Deux images apparemment différentes du poisson puisqu’il s’agit de deux angles de vue différents. Et vous ne réalisez pas, de plus, que ces deux caméras filment le même aquarium et le même poisson. Vous vous apercevez que les deux poissons bougent exactement en même temps. En faisant les mêmes mouvements. Par quelle magie ? A moins qu’il ne s’agisse du même poisson filmé de deux angles différents et de deux caméras filmant les deux faces distinctes et apparemment séparées d’une même réalité. Si vous n’êtes pas au courant qu’il s’agit du même poisson, vous en conclurez que les deux poissons communiquent entre eux.
De cette image, Bohm affirme que l’observation des particules élémentaires constituant la trame de notre réel et évoluant par paires parfois séparées par d’immenses distances (certaines particules existent par paires comme les photons et par trois comme les quarks) nous occulte en fait l’existence d’une dimension cachée, sous jacente à laquelle nous ne sommes pas accommodés. Ces particules évoluent dans une autre dimension.
Nous « voyons » ou plutôt percevons avec nos instruments de détection et de mesure ces particules subatomiques de façon séparée uniquement parce que notre perception du réelle est incomplète, tronquée, parce que nous ne percevons en fait qu’une partie de la réalité.
Les conséquences de ce modèle sont fabuleuses. Car si l’univers est la projection holographique de quelque chose, d’un autre réel auquel nous n’avons pas accès directement par nos 5 sens, cela veut dire que les éléments constitutifs de l’univers sont tous interconnectés à un niveau plus profond que nous ne pouvons pas déceler avec nos 5 sens holographiques.
A un niveau plus profond, nous serions en quelque sorte reliés à toutes les choses dans l’univers, les étoiles dans le ciel, les océans, les poissons. Toute chose est interconnectée.
C’est nous qui avons tendance à tout séparer, tout ranger en catégories, c’est une sorte de réflexe, de programme profondément inscrit en nous au cœur même de notre ADN, nous y reviendrons. C’est la cristallisation de nous-même et de notre univers dans cet hologramme qui nous donne l’impression très solide, très concrète que tout, dans la nature, même de la matière, est séparé par le temps et l’espace.
Bohm, comme Einstein suggèrent : » nous devons nous souvenir que nous n’observons en fait pas la nature telle qu’elle existe réellement mais bien que cette même nature se révèle à nous, conditionnée par nos moyens de perception. Les théories détermineront ce que nous pouvons et ce que nous ne pouvons pas observer… La réalité est une illusion même si c’est une illusion persistante « .
Il nous affirme également : » Dans ce modèle holographique, chaque élément contient, tout comme dans un hologramme, la totalité de l’univers « . Le concept de totalité pour Bohm inclut en même temps l’esprit et la matière. Car pour revenir à l’image d’un prisme contenant une représentation holographique d’une fleur, si vous cassez le prisme en deux en trois ou en quatre, chaque élément contient la fleur dans sa totalité. L’image n’est pas localisée quelque part dans le prisme. Elle est potentiellement partout. Cela a l’air fou, mystérieux, magique. Mais les hologrammes obéissent simplement aux lois physiques, aux lois des particules et des objets quantiques. Les photons, qui sont à la fois particules et ondes, des « corps » de lumière émis par les atomes et l’ADN obéissent aux « lois » quantiques.
Malheureusement, David Bohm, quoique doté d’un palmarès éloquent ne fut pas reconnu comme il aurait fallu par ses paires qui le considéraient comme trop « mystique ». Quant aux « mystiques », il n’y en eut que très peu (exception notable de Krishnamurti, un incroyable personnage) qui acceptèrent de suivre ses subtils raisonnements physiques et métaphysiques.
D’autres modèles de représentation de l’univers
Il existe bien d’autres modèles de représentation de l’univers. A titre d’exemple, nous avons contacté l’astrophysicien Paul LaViolette qui semble ne pas assumer le modèle holographique, tout simplement parce que son modèle cinétique sub quantique se réfère à une autre vision de l’univers, une vision qui attache plus d’importance aux échanges d’énergies, aux systèmes dissipatifs et surtout au fait que l’univers, pour LaViolette est un système ouvert. Or, la vision holographique semble à première vue représenter l’image d’un système fermé, clos sur lui-même, auto suffisant. Et puis surtout, pour Paul LaViolettte, le modèle holographique est certes une image, une métaphore mais ce modèle évoque des systèmes optiques, des systèmes non-vivants.
On comprend l’hésitation de notre chercheur à accepter d’extrapoler des constatations faites sur des modèles non-vivants –des images holographiques dans un prisme- vers l’univers du vivant, notre réalité. Ce saut brutal entre le non vivant et le vivant est-il justifié ? Certes, il y a les recherches de Pribram qui tendent à montrer que notre cerveau et notre mémoire, un système vivant, fonctionnent également comme un hologramme. Mais jusqu’où cette comparaison, cette image, cette représentation est-elle valable ? C’est la question que se pose Paul LaViolette. Il nous a déclaré dans un bref échange de courriers que nous avons eu ensemble : » Ce modèle émerge des recherches sur des systèmes non-vivants effectués dans le champ des recherches optiques. Le système cinétique sub-quantique (SQK, sub quantum Kinetic) d’un autre côté s’inspire de recherches sur les sciences de la vie, la biologie, les systèmes thermodynamiques non équilibrés et la chimie cinétique. Il n’y a pas de « rayon » de référence dans le modèle cinétique sub-quantique. La forme physique n’est pas dépendante d’une fréquence dans le modèle SQK. Même si le modèle SQK aboutit et partage certains concepts similaires au modèle holographique comme l’idée d’univers parallèle coexistant dans le même espace ou l’interconnexion d’espaces. A la place d’un rayon de référence, vous avez un éther en réaction et à la place d’hologrammes, vous avez des structures spatiales dissipatives. Pribram applique le modèle holographique à la fonction cérébrale. J’ai appliqué le modèle des systèmes ouverts au cerveau également, ce qui donne quelque chose de différent dans l’interprétation des fonctions cérébrales « . Nous nous attarderons à l’occasion d’un autre dossier sur les travaux de Paul LaViolette.
La mémoire est un hologramme également
Karl Pribram , le neurophysiologue de l’université de Stanford est lui aussi, dans sa propre discipline, arrivé à la même conclusion que l’univers est un hologramme, en travaillant sur la mémoire. Avec Bohm, ils ont tous deux abouti à la conclusion » que notre réalité physique est faîtes d’hologrammes qui nous donnent l’illusion de percevoir des objets en 3 dimensions alors qu’ils sont en fait rien de plus que des structures, des modèles composés par des ondes « . (Tales from the Time Loop , David Icke, Bridgle of Love).
Pour revenir plus précisément à notre hologramme, le rayon laser qui frappe l’objet que l’on veut projeter en 3D va donc frapper sur une plaque photosensible, une « image vibratoire » de l’objet sur la plaque. L’autre rayon laser appelé rayon de référence va alors entrer en collision avec le rayon porteur de l’image induite. La collision ou la rencontre entre ces deux rayons va générer une « vague » d’interférence, un modèle d’interférence (un peu comme si les deux séries d’ondes concentriques créées sur un lac lorsque l’on y jette deux pierres à deux endroits différents se rencontrent. Là où les vagues, les cercles concentriques de la première pierre rencontrent les vagues en cercles concentriques de la seconde pierre naissent les vagues d’interférences). C’est à ce point de rencontre qu’émerge, grâce au laser, l’image en 3 dimensions de l’objet holographiques.
De même, très étrangement, l’image formée sera non localisée à un endroit particulier mais partout et nulle part en même temps, comme si l’image ou l’information se propageait partout et nul part en particulier. Souvenez-vous du prisme contenant une image d’une fleur que l’on brise en deux ou en trois. Vous obtiendrez non pas une demi fleur ou un tiers de fleur mais une fleur entière dans chaque morceau du prisme. Curieusement, la définition de l’image sera moins bonne chaque fois que l’on coupe l’hologramme en deux.
Très grossièrement, on peut dire que notre cerveau et notre mémoire fonctionnent de la même manière. Notre cerveau lui-même travaille comme une sorte d’ordinateur holographique. La réalité se forme dans notre tête, à la conjonction de deux « champs d’ondes », celle émise par notre subconscient et celle émise par notre environnement extérieur et captée par nos 5 sens. De la troisième onde, résultant de la rencontre des deux précédentes, émerge la représentation que l’on se fait de notre environnement extérieur dans notre conscience.
Les informations « enregistrées » dans notre mémoire ne sont pas stockées à des endroits particuliers mais bien plutôt » partout » dans le cerveau, comme un hologramme.
Pribram a fait des expériences sur des rats sur lesquels il a pu démontrer cet aspect déconcertant de la mémoire. Peu importe les parties du cerveau du rat que Pribram enlevait par lobotomie, l’information mémorisée était toujours présente. En termes imagés, nos 5 sens et notre cerveau captent les vagues d’ondes, les champs d’ondes et de particules quantiques et les » reconstruisent sous la forme d’un hologramme, une image en 3 dimensions. En fait, la réalité matérielle n’existe que dans notre tête et nous ne faisons qu’un avec le monde « . » Tout est dans la tête » pourrait-on affirmer lorsque l’on résume les travaux de Pribram, Talbot et Bohm.
C’est notre cerveau qui donnera un sens, une signification aux structures d’ondes de la réalité. Talbot, paraphrasant Pribram écrit à ce sujet: » Pour Pribram, le monde objectif n’existe pas, à tout le moins de la manière à laquelle nous sommes habitués de le percevoir. Ce qu’il y a « là-bas à l’extérieur » est un vaste océan d’ondes et de fréquences. La réalité prend une forme concrète à nos yeux parce que notre cerveau est capable de prendre en charge le brouillard holographique et le convertir en pierres, en morceaux de bois et en tout autre objet familier qui compose notre monde… En d’autres termes, la douceur d’une fine pièce de porcelaine chinoise ou la douce impression du sable fin sur une plage que nous foulons de nos pieds sont juste des versions élaborées du syndrome du membre manquant fantôme. Selon Pribram, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de porcelaine chinoise ou de sable fin. Cela signifie simplement que la tasse de porcelaine possède en elle deux aspects différents de sa réalité. Lorsqu’elle est filtrée par la sorte de « lentille optique » que représente notre cerveau, elle se manifeste sous la forme d’une tasse. Mais si nous pouvions faire abstraction de nos « lentilles », nous ferions l’expérience d’un champ d’interférence. Qu’est-ce qui est alors réel et qu’est ce qui est une illusion ? Les deux aspects sont réels ou encore les deux ne le sont pas « .
Quelque part, la métaphore d’une image télévisée fonctionne également. Avant tout, il s’agit de pixels, d’une série de coordonnées de points lumineux, d’ondes et de photons dans une image plane en deux dimensions. Notre cerveau la reconstruit en 3 dimensions. La réalité n’est finalement qu’une forme ultra sophistiquée d’image télévisée qui est construite dans et par notre conscience ou plutôt par notre subconscient qui jouerait le rôle de rayon de référence si l’on reprend l’image de l’hologramme.
A côté des champs d’ondes holographiques de notre réel à 3 dimensions, nous devons également admettre que la réalité peut aussi se manifester sous la forme d’autres champs d’ondes sur des fréquences que nous ne percevons pas directement. Stanislav Grof , un spécialiste des états modifiés de conscience qui adhère lui aussi au modèle holographique est parvenu à montrer par ces travaux que ces autres réalités, les événements que nous qualifions de paranormaux, tout cela est relié et fait partie d’un vaste champ de réalités alternatives que nous pouvons percevoir que si nous nous » branchons » sur les bons canaux.
Notre conscience, notre psyché ne se limite pas aux frontières strictes de notre cerveau mais elle peut voyager, explorer d’autres champs de réalité, voire d’autres consciences.
C’est ce que Grof a nommé « l’esprit holotropique », un modèle où » la conscience peut explorer des vies antérieures, la conscience d’animaux, d’une planète ou du cosmos tout entier « . (lire: Stanislav Grof et HalZina Bennet , « The Holotropic Mind: The Three Levels of Human Consciousness and How They Shape Our Lives » Harper Collins 1992).
Les réalités alternatives
Mais nous pouvons encore aller plus loin car d’étranges phénomènes liés au corps humain tout entier semblent indiquer que ce dernier est une gigantesque « mémoire » qui n’est pas située quelque part dans le corps mais partout, à l’instar d’un hologramme. Preuve en est l’étude pratiquée par certains chercheurs sur les transplantations d’organes.
Dans un article récent publié par les Dr Paul Pearsall , Gary Schwartz (tous deux professeurs de psychologie et de psychiatre à la Yale University) et Linda Russek (professeur de médecine à l’Université d’Arizona), ces praticiens soulignent que l’on a pu observer des phénomènes étranges et des changements de comportements tout à fait bizarres auprès des transplantés: changements de comportements alimentaires, nouvelles passions inexpliquées pour telle ou telle activité artistique ou sportive, nouvelles phobies. Au départ, les médecins ont attribué ces troubles du comportement aux effets secondaires des médicaments donnés aux transplantés pour prévenir les désordres du système immunitaire. Mais l’on s’est aperçu que ces changements étaient liés aux personnalités des donneurs.
William Novak , co-auteur d’un livre sur le sujet « A Change of Heart » spécule qu’il existe une mémorisation au niveau cellulaire ou encore » des mémoires cellulaires stockées dans les organes transplantés « . L’article de Nexus met en évidence des changements de personnalités parfois fondamentaux. Le corps humain ne peut être réduit à un complexe assemblage d’organes et ne se limite donc certainement pas à des réactions chimiques et électrochimiques mais doit être perçu comme un vaste système ouvert d’échanges d’énergies et d’informations. L’image offerte par le modèle holographique dans la mesure où la mémoire et la conscience ne sont pas localisées à des organes est très séduisante mais sachez qu’il existe bien d’autres modèles d’explication comme Gerry Zeitlin nous le fait remarquer indirectement dans son interview.
Qu’est-ce que la conscience ?
Si nous partons du point de vue que notre univers est holographique, est une représentation et une projection 3D de quelque chose de plus complexe (cette chose plus complexe résiderait et s’ordonnerait dans les champs morphogénétiques ?), qu’est donc la conscience et l’intelligence d’un être vivant dans ce contexte ? Quel est son lieu de résidence ? Uniquement dans le cerveau ? Sans cerveau, point de conscience ? C’est le point de vue de certains physiciens, philosophes et biologistes « mécanistes ». Pour eux, l’esprit et la conscience sont des concepts inutiles « car la science est capable de rendre compte des comportements humains en se fondant sur les seules réactions électrochimiques du cerveau » (Synchronicité, un pont entre l’esprit et la matière, David Peat, Editions Le Mail).
Des scientifiques qui se sont « amusés » à étudier des organismes très simples comme les vers marins, dotés d’un système nerveux élémentaire en ont conclu que l’on pouvait expliquer tous les comportements des vers par une série de réactions chimiques et électriques du réseau nerveux de la bête. Par conséquent, l’analogie avec l’homme peut-être faite, l’homme étant uniquement une mécanique infiniment plus complexe que le ver. » Les comportements les plus simples peuvent s’expliquer en fonction de processus matériels. Bien qu’il y ait un pas considérable à franchir pour extrapoler et passer du ver marin à l’humain, des neurologues prétendent que ce n’est qu’une question de degré de complexité. Autrement dit, le comportement humain pourrait être fragmenté en une série complexe d’éléments simples, chacun d’eux pouvant être associé à un processus électrochimique du cerveau. Il n’y aurait pas besoin de « deus ex machina » de l’esprit pour expliquer les comportements humains » a écrit David Peat au sujet de ces scientifiques « mécanistes ».
Bref, la conscience, l’intelligence ne comportent aucun mystère : il s’agit juste d’une série de décharges électriques et de réactions chimiques certes très complexes, infiniment complexes en apparence, mais en définitive simples et qui génèrent ce que l’on appelle notre intelligence. Pas besoin dans cette vision d’une « conscience » qui plane au-dessus du cerveau et qui s’en sert comme d’un réseau et d’une antenne pour vivre et élaborer de la pensée. La pensée n’est qu’une conséquence anecdotique de ces réactions électrochimiques, un « témoin » comme quoi le corps fonctionne.
Triste vision que celle-ci qui fait de l’homme une pure machine mais qui a l’admirable vertu de rassurer des scientifiques qui ont besoin de montrer à l’homme qu’il n’est rien et que la science a tout pouvoir pour tout expliquer. Pour reprendre une analogie, une image que David Peat emploie dans son livre pour illustrer cette conception, on pourrait comparer l’homme à un ordinateur couplé avec une sorte de tableau de bord garni de petites lampes. Chaque fois que l’ordinateur « pense » et élabore des opérations de calculs, des petites lampes témoins s’allument à certaines vitesses pour rythmer les calculs et opérations effectués par l’ordinateur. Vu de l’extérieur, pour un observateur non averti, en regardant ces petites lampes, il dirait que l’ordinateur pense, s’active, en nous donnant le spectacle de son intelligence en train de fonctionner.
La conscience de l’homme serait alors comme ces petites lampes, un épiphénomène des processus électroniques internes de la machine. Peat ajoute: » Ainsi soutiennent nos scientifiques, de même que le pancréas secrète un liquide pour aider la digestion de la nourriture, le système nerveux physique secrèterait la conscience pour signaler que le cerveau fonctionne. Ce signal aurait de grands avantages car il rendrait compte de l’état courant des diverses activités du cerveau et indiquerait ses modifications. Mais pas plus que les lampes de l’ordinateur ne dirigeraient son fonctionnement interne, ce signal ne dirigerait le cerveau physique « .
A cette vision très triste, réductrice, mécaniste de la conscience s’oppose une autre vision qui affirme que l’ordre des choses est bien trop complexe pour être résumé en une simple suite d’opérations purement logiques (événement A suivi de B suivi de C, chaque chose étant la conséquence logique de l’autre en une suite toujours prévisible). La mécanique quantique et l’étude de l’infiniment petit, des particules élémentaires nous apprennent au contraire à rester modeste, à nous dire qu’il est simplement idiot et vaniteux de pouvoir tout prévoir et résumer en une suite de réactions physiques, chimiques et électriques prévisibles.
Il existe des principes dans la physique où l’aléatoire, le chaos, le non prévisible et en quelque sorte, pourquoi pas, le libre arbitre se révèlent être des principes fondamentaux.
Il n’y a pas lieu de donner la prépondérance à la matière en estimant que la matière dirige tout (ou commande à la conscience qui ne serait qu’une chose accessoire). Il n’y a pas lieu de séparer ainsi artificiellement l’esprit de la matière, la conscience du cerveau comme si l’un n’avait pas d’influences sur l’autre. Tout est lié, interdépendant comme le montrent si bien certains autres chercheurs en « anomalies » et en mécanique quantique.
Nous pourrions même oser une autre image : la matière est juste un niveau plus dense d’une même réalité dont fait partie la conscience qui elle, en est le prolongement à un niveau moins dense.
Il y aurait des ordres subtils dans la matière. » Au lieu d’avoir besoin d’une hypothétique force de vie pour expliquer la vie, il s’avéra que l’on pouvait comprendre ce phénomène en admettant que la matière contienne une gamme d’ordres plus larges et plus subtils… Toute la notion de monde matériel a sans cesse été élargie en des champs de complexité et de subtilité de plus en plus grands jusqu’à nos jours où il est possible de spéculer que cet ordre continuera à être étendu de plus en plus profondément, sans limite » nous déclare David Peat. Exit la dépendance de la conscience à son soi-disant siège, le cerveau.
D’une part, un grand nombre d’expériences ont montré que cette vision était fausse, d’autre part, toute une série d’événements que l’on qualifie de « paranormaux » (ou d’anomalies) comme la Synchronicité, mais aussi les expériences de décorporation, le remote viewing, et les NDE (near death experience) signifient que la conscience n’a pas nécessairement besoin de la « gelée » cérébrale pour fonctionner.
On dirait que notre conscience a surtout besoin de cette gelée, de cette masse » circonvoluante » pour capter et émettre des informations dans le strict monde 3 D qui est le nôtre. C’est du moins l’hypothèse fascinante de Nigel Kerner que nous avons déjà évoquée à plusieurs reprises dans Karmapolis. Il va plus loin dans son livre (Song of the Greys) en montrant que le cerveau relié au squelette constitue une sorte d’antenne multidirectionnelle avec les bras, les jambes, la colonne vertébrale (une structure, un schéma de base que l’on retrouve chez tous les êtres vivants, de la fourmi au bœuf en passant par l’homme), une antenne capable de capter une multitude de signaux, de les filtrer, les traiter et émettre en retour pour communiquer et interagir avec l’environnement.
Notre lien avec Dieu, la divinité ; à savoir la « qualité » du signal qui nous relie à notre créateur, serait altéré par la nature « entropique », chaotique de notre univers imparfait en 3D. Mais nous sortons quelque peu du propos.
Pour en revenir à l’hologramme, notre conscience a des propriétés holographiques et perçoit et analyse le monde et l’univers qui l’entoure comme une projection holographique. Nos yeux sont comparables au rayon laser de même que notre sens du touché, notre ouïe et notre goût. Cela peut sembler fou mais en vérité, Il n’y a pas de grandes différences entre ouie, touché, goût et odorat. Ce sont juste des capteurs et des niveaux différents de captation d’ondes, d’énergie et de « particules » (particules odorantes et gustatives, particules de lumière, photons qui viennent frapper la rétine etc.). Un aveugle arrive à modéliser dans sa conscience un objet par le touché et même avec la langue depuis que l’on s’est aperçu que la langue comportait un nombre incroyable de « capteurs » très voisins des capteurs oculaires.
Le cerveau serait capable de modéliser, de se représenter un objet en 3 dimensions avec la langue si la personne était privée de ses autres sens. L’image de l’objet » capturée » par les « sens » (yeux, langue, touché etc.) est reconstruite dans notre tête et est partout et nulle part dans le cerveau. Comme un hologramme, elle n’est pas « stockée » dans une zone matérielle, « physique » et précise du cerveau. Cette image n’est pas l’objet mais une représentation virtuelle de l’objet.
C’est dire à quel point la réalité est une chose fluctuante, irréelle, virtuelle, constituée surtout par de l’information. Une vraie Matrice ?
C’est ce que nous allons voir dans la deuxième partie de ce dossier : à savoir comment tout ce système s’organise et fonctionne. Est-ce que l’on peut structurer et représenter notre univers sous la forme de ce modèle ? Bienvenue dans l’hypothèse Matrix.
À suivre…. Deuxième partie.
L’Univers holographique, la Matrice et les boucles du temps.
28 Avril, 2015.
Première partie
Regardez autour de vous, humez l’air, touchez les objets qui vous entourent. Et posez-vous avec insistance la question suivante : « quelle est la vraie nature de cet univers ? ». Est-il possible de le ressentir autrement ? De sortir du conditionnement imposé par les médias qui nous font croire que l’univers n’est rien d’autre que ce que je vois et ce que l’on m’en dit. Pour certains, notre univers est une « matrice » holographique « intelligente », une réalité « virtuelle » qui nous coupe de quelque chose de fondamental. C’est une prison enchantée. Et la raison profonde de nos errances, violences et souffrances.
Nous allons tenter de comprendre ce que ces chercheurs veulent dire en un article en deux parties illustré par deux interviews exclusives: celles de David Icke et de Gerry Zeitlin…
Un petit avertissement
Dans cet article, nous allons particulièrement solliciter la réflexion et l’imagination du lecteur.
Nous ferons appel à des concepts physiques qui peuvent avoir l’air rébarbatif, mais ne vous laissez pas leurrer et rebuter par cette apparente complexité. C’est uniquement du à « l’image de marque » que les médias se plaisent à véhiculer sur la science physique: un monde incompréhensible pour des non initiés, des gens comme nous, communs des mortels. C’est un mensonge. Les concepts généraux de la science physique sont accessibles à tous sans obligation de faire des années d’études universitaires préalables. C’est un univers fabuleux qui peut nous faire ressentir bien des choses sur la nature du monde et de nos perceptions. C’est une science qui peut nous aider à vivre. Il faut toutefois reconnaître humblement ses limites et par conséquent, les nôtres.
La physique, l’astrophysique (étude de l’infiniment grand), la mécanique quantique (étude de l’infiniment petit) ne peuvent pas tout expliquer. En effet, pour expliquer une chose, un système, pour le décrire, il faut pouvoir l’observer de l’extérieur avec en plus, le devoir de ne pas l’influencer. Or, avec ces sciences, nous ne faisons qu’expliquer les choses dans lesquelles nous baignions et sur lesquelles nous ne pouvons pas avoir une vision objective et complète. Comment donc décrire en effet le monde en en faisant partie et sans s’en extraire ?
Deuxième bémol bien connu des physiciens étudiant les systèmes quantiques, c’est à dire la vie des particules les plus petites constituant la matière: on s’est aperçu que le simple fait d’observer ces particules pouvait influencer leur comportement. Incroyable ? Magique ? En apparence seulement ! Cela nous montre surtout que tout est interdépendant, tout est relié et pourquoi pas, que quelque part, tout ne fait qu’un. Mais là, nous entrons sans précaution dans le « religieux », dans le domaine de la croyance, dans la métaphysique. Nous vous souhaitons, cher lecteur, un bon séjour et un bon voyage dans le monde de la conscience et des particules élémentaires mais aussi dans celui de la conspiration qui y est lié ! Vous pourrez juger de la nature de ce lien…
L’étrange Mr David Icke
Vivons-nous dans un univers « prison » contrôlé, un gigantesque piège métaphysique dont la réalité illusoire nous coupe de nous-mêmes, de notre vrai potentiel ?
L’univers TEL QUE NOUS LE PERCEVONS ou TEL QU’ON NOUS LE FAIT PERCEVOIR est-il un gigantesque piège pour notre conscience ? Evoluons-nous dans une réalité virtuelle, « construite » à dessein pour faire de nous des esclaves ? Une vision très gnostique et pessimiste de l’existence ? Peut-être !
Cette manière ultra paranoïaque de poser les questions conditionne sans doute déjà le genre de réponses et comporte des prémisses, des préjugés fondamentaux sur la façon dont nous pouvons aborder notre monde. En posant ces questions sur la nature du réel de cette manière, nous considérons dès à présent que nous vivons dans un univers de prédation, de consommation dans lequel il y a des proies et des chasseurs, des consommateurs et des produits, des bourreaux et des victimes. Certes, nombres de religieux et de philosophes vous diront que notre monde ne peut se résumer à ce mode de fonctionnement bien trop réducteur : il existe le bien, le beau, le bon, il existe des merveilles en notre bas monde qui démentent le côté prédateur, débilitant, handicapant et aliénant du réel. Mais justement, le bien, le beau, le bon n’existent que parce que le mal, la laideur et la méchanceté existent. Notre monde est dual. Il est morcelé, séparé, constitué de parties, de briques, d’atomes.
Nous sommes en perpétuelle recherche d’équilibre (ce que l’on appelle un système thermostatique en physique), de véritables funambules. C’est usant et enivrant. Tous, du moins certains d’entre nous, nous vivons avec cette lancinante sensation qu’il nous MANQUE quelque chose. Nous sommes constamment en sevrage de cette partie manquante, orphelin de quelque chose sur lequel nous ne pouvons pas mettre un nom, une partie manquante qui guide inconsciemment toutes nos actions, de l’envie de posséder à la peur de manquer jusqu’à parfois et pour certains, nous mener à la folie. Nous sommes les orphelins d’un réel trompeur !
Certains chercheurs, en quête de réponses à ces questions -qui sommes-nous, dans quel genre d’univers vivons nous, la nature de cet univers ne suscite-t-elle pas ce manque existentiel insondable ?- ont mis en exergue certaines thèses fascinantes. Le film Matrix en est une parabole efficace, plutôt exagérée et très pessimiste. Les conspirationnistes ajouteront en toile de fond à cette représentation, un décor de sociétés secrètes, de religions et de perceptions du monde qui nous enferment encore plus.
Mais cet ajout sombre n’est pas gratuit. C’est d’ailleurs là que se trouve la partie la plus fascinante des théories du contesté David Icke . Certes, l’homme a une réputation de conspirationniste quelque peu fantaisiste. Normal puisqu’il affirme sans vergogne que notre monde est manipulé par des entités extraterrestres reptiliennes mais aussi que la Reine d’Angleterre et bon nombre d’autres « grands » de ce monde sont des reptiliens.
La plupart de ces affirmations semblent à première vue caricaturales et risibles mais c’est surtout une question de méthode et de style. C’est un homme direct qui ne prend aucun recul ni aucune précaution oratoire ou stylistique. Il semble aussi un peu désordonné et opère des raccourcis de pensée ébouriffants. Si ces livres comportent des erreurs et des raccourcis historiques, rien ne prouve qu’il nous raconte des mensonges. Bien au contraire. C’est juste rationnellement dur à avaler.
La dernière partie de son œuvre, celle relative à l’hypothèse selon laquelle notre univers est une matrice et un piège pour notre conscience, est vraiment fascinante et repose sur de nombreux aspects scientifiques. Quant à l’apparent côté noir de sa théorie, quant aux raisons pour lesquelles cette matrice est forcément un piège, David Icke nous propose des postulats plutôt intéressants. Il affirme que l’univers est un hologramme, une projection en 3D dans laquelle notre conscience – elle-même dotée de propriétés holographiques- évolue. Icke extrapole avec talent les théories et constatations de certains chercheurs, certains physiciens qui ont révolutionné les conceptions classiques de la physique. Une dernière précision : sa « révélation » sur la Matrice lui est venue petit à petit et semble avoir pris une cohésion particulière à l’occasion d’une participation à des rituels sous Ayahuasca au Brésil. Nous en parlerons plus loin.
L’homme nous a livré dans une interview exclusive des précisions supplémentaires sur sa vision du monde. Vous pouvez consulter le contenu de cet entretien dans la dernière partie de ce dossier (voir interview David Icke). Cet article est mis en parallèle avec un autre entretien exclusif, celui de Gerry Zeitlin , un astrophysicien ayant travaillé pour le projet Seti et qui ne partage pas tout à fait les vues de David Icke. Il estime qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre la métaphore selon laquelle l’univers est un hologramme et il ajoute que nous trouverons certainement une meilleure image pour illustrer ce à quoi ressemble notre univers au fil de notre avance scientifique et technologie. La raison du succès de la vision holographique tient au fait que les hologrammes étaient en vogue à l’époque.
Avant de nous immerger dans la version « Matrix » de Icke et dans ces interviews, nous allons faire un saut dans les lois physiques et l’univers de la mécanique quantique. Rassurez-vous, nous sommes tous capables de suivre.
Icke part donc de plusieurs postulats qui reposent sur des spéculations scientifiques étonnantes: nous vivons dans un univers de matière qui n’est en fait qu’une illusion. Notre mental, dopé et soigneusement guidé par notre ADN, nous amène à croire dur comme fer à cette illusion.
Nous sommes en quelque sorte programmés à adhérer à cette illusion. Cette illusion est en réalité une gigantesque matrice énergétique consciente de son existence et qui a besoin de nous et de nos énergies pour exister. C’est notre adhésion consensuelle au réel qui renforce la puissance et l’existence de cette matrice. Le temps, l’espace et la matière sont les composants relatifs et illusoires de cette matrice. Cette matrice n’est pas au-delà du bien et du mal mais elle en est le siège. Elle n’a pour seule éthique que sa survie. Elle est une manifestation imparfaite. Elle est comme « déconnectée » du « parfait’, de l’absolu.
Des entités générées par cette matrice se sont incarnées pour nous contrôler, nous influencer et au besoin nous réprimer par le biais des religions, des sociétés secrètes et des autorités.
Ces entités correspondent en quelque sorte à ces fameux agents du film The Matrix comme l’infâme « agent Smith ». Nous en reparlerons.
Trop difficile à avaler ? Mais néanmoins séduisant ? Nous le comprenons. Seulement, en examinant ces propositions et prémisses dans le détail et en les mettant en relation avec des constatations et des découvertes de la physique, de la biologie, de l’astrophysique, de la médecine et de l’actualité, nous nous apercevrons que ces thèses sont plus que séduisantes, elles sont même pertinentes à certains égards. Nous allons donc nous embarquer dans une fantastique aventure sur la nature du réel.
Une découverte étonnante : la communication instantanée
En 1982, les travaux d’un physicien de l’Université de Paris, Alain Aspect, mettaient en évidence un événement tout à fait étonnant qui défiait en apparence les lois physiques d’Einstein relatives à la vitesse de la lumière : des particules subatomiques (NDR : particules plus petites que l’atome) « communiqueraient » entre elles, instantanément quelles que soient les distances qui les séparent, que cela soit 10 cm, 10 mètres ou 100 mètres ou 10 millions de kilomètres. Lorsqu’une particule se comporte d’une certaine manière, celle qui lui est liée « réagit » et se comporte de la même manière, instantanément. Elles communiqueraient donc en elles plus vite que la vitesse de la lumière ?
Cette constatation violerait-elle la loi d’Einstein selon laquelle rien ne peut dépasser la « sacro-sainte » vitesse de la lumière ? En fait, on découvrait que ces particules infimes, -que l’on appelle les particules élémentaires, les plus petits composants repérés de la matière- se comportent non seulement de façon exotique mais qu’en plus, elles sont reliées entre elles par un lien étrange, quasi magique puisque la « communication » entre ces particules est instantanée, abolissant les notions de distances et de temps.
Avec l’étude de ces particules élémentaires qui constituent la fibre, l’âme même de notre univers de matière, on se retrouve dans un univers où tout est lié, interdépendant, fluctuant, extraordinaire. On découvrait que ces particules étaient liées entre elles dans un » univers » sous-jacent au nôtre, sans doute en dehors du temps et de l’espace et que nous examinerons plus loin dans cet article.
Les constatations faites par certains physiciens comme David Bohm sur les comportements de ces particules élémentaires les ont amenés à penser que l’univers de matière dans lequel nous vivons est une illusion, une illusion « dense » et réelle pour notre cerveau mais une illusion néanmoins. Et que la matière et la conscience ne sont pas séparés mais se connectent, se « prolongent ». La réalité objective, stable, n’existe pas. Des gens comme David Bohm ou Michael Talbot ont comparé notre univers à un gigantesque hologramme, en 3 dimensions (sans compter la dimension du Temps). Nous allons voir pourquoi et comment.
La matière, une illusion ?
Prenons un exemple : la table sur laquelle se trouve installé votre ordinateur ou prenons tout simplement votre ordinateur. Votre cerveau vous dit qu’il s’agit d’une matière dense, dure, résistante. Vous pouvez vous cogner les mains à votre table, à votre PC et vous faire mal. Vous ne passerez pas au travers. Et pourtant, si vous « examinez » par exemple votre table ou votre ordinateur avec un microscope électronique à effet de tunnel, vous vous rendrez compte que cette matière est en réalité composée d’atomes de carbones et d’autres composants qui ne sont en fait que des particules qui « s’agitent » (spin) et qui sont soumises aux énergies électromagnétiques et à l’énergie électro-atomique. Ces particules ne sont en vérité pas des choses « solides » et c’est la force de cohésion qui existe entre ces particules « vibrillonnantes », « tournoyantes » qui donnent l’illusion de la solidité.
Si vous étiez capable de faire « vibrer » les cellules, les composés organiques et les atomes de votre corps à une autre fréquence, vous seriez théoriquement capable de passer au travers de votre table, de votre ordinateur !
La force électromagnétique (et la force nucléaire forte qui assure la cohésion entre protons et neutrons qui forment le noyau de l’atome), jouant le rôle de cohésion de la matière nous empêche de traverser la table, de passer au travers des murs et empêche tout simplement la matière de se désagréger.
Ces particules élémentaires quantiques –ce monde de l’infiniment petit- se comportent de façon étrange car elles sont à la fois des particules et à la fois des ondes. Lorsqu’on veut examiner ces particules, au moment où l’on pense « voir » un corpuscule, la particule se comportera en fait comme une « onde » et vice et versa. La seule et vraie limite –certes très importante- à cette façon d’examiner la réalité revient à se demander si l’on peut véritablement expliquer le réel en décortiquant et en analysant l’infiniment petit et ce que l’on croit être les particules élémentaires ( photons, quarks etc.). L’acte d’examiner l’infiniment petit peut-il tout expliquer ? Et allons-nous assez loin dans l’infiniment petit ? Il y a peut-être plus « petit » encore. Il existe peut-être des niveaux dans la matière et dans le réel que l’on arrive pas à examiner et qui recèle encore bien des mystères !
Selon le principe d’incertitude d’ Heisenberg , une autre « bizarrerie » qui montre en fait que tout est lié et interdépendant, » l’observateur est irrémédiablement lié au système quantique et que tout acte d’observation perturbe en effet ce système » ( » Synchronicité » de F.David Peat, éditions Le Mail). C’est ainsi que l’on s’est posé la question de savoir jusqu’où un expérimentateur, lorsqu’il observe une expérience, un système physique, peut l’influencer. Par exemple, un « observateur » se trouve dans une pièce où est installée une machine qui génère des nombres aléatoires. Et bien, on s’est aperçu que cet observateur va influencer de façon infime mais mesurable la production de ces nombres aléatoires suivant son état émotionnel.
Il existe même une discipline de la science qui étudie les technologies aptes à isoler des super ordinateurs, de gros calculateurs –souvent des systèmes de sécurité de navigation aérienne militaire ou encore des ordinateurs agissant dans des contextes financiers très sensibles- de toute influence, notamment de l’influence de l’homme.
Revenons maintenant à nos atomes et à leurs composants, les particules subatomiques et élémentaires. Par exemples : les électrons, protons, neutrons et à une échelle plus « petite », les quarks (particule hypothétique mais très utile) sans compter les gravitons (particule encore plus hypothétique), voire les psychons.
Prenons une image : si vous prenez un atome d’hydrogène, son noyau (composé de neutrons et de protons) et l’électron qui gravite autour ; ce noyau ainsi que l’électron apparaissent plus ou moins comme des « particules » vibrantes, des énergies en mouvement plutôt que comme des « objets » solides si le physicien qui me lit permet cette image pas très orthodoxe. Si l’on veut examiner la notion de distance (à l’échelle bien entendu) entre ce noyau et cet électron, et que l’on les « agrandit » énormément aux dimension d’une cathédrale, le noyau aura la taille d’une pièce de 50 cents placée au centre de l’édifice tandis que l’électron gravitera à hauteur de la voûte de la cathédrale (une autre image : un grain de riz dans un terrain de foot). Le noyau compte 99,9% de la masse de l’atome mais n’occupe que le millionième de milliardième de son volume !
Autant dire que l’atome et donc la matière sont en fait essentiellement constitués de vide, comme le font remarquer certains physiciens. Du vide dans lequel s’agitent des « particules » qui sont en réalité de l’énergie et des ondes. La matière est donc du vide, ce qui très curieusement nous fait penser à des principes du Bouddhisme sur la nature du monde. Dans la conception bouddhiste, l’univers est une illusion constituée de vide (à ne pas confondre avec le » rien « , le non-être nihiliste). Chez les Bouddhistes, le vide désigne plutôt les potentialités de toute chose, ses virtualités.
» En termes de vérités relatives, le Bouddhisme parle donc de « particules d’espace » qui ne représentent pas des objets mais un potentiel de manifestation. On parle ensuite de l’expression de ce « vide plein » sous la forme de cinq « souffles » qui se manifestent peu à peu en 5 éléments –air, eau, terre, feu et espace. Leur combinaison engendre une « soupe », un océan dont le barattage, sous l’effet de l’énergie initiale, produit les corps célestes, les continents, les montagnes, et finalement les êtres vivants. Voilà comment se forme un univers parmi l’infinité de ceux qui existent » nous affirme le biologiste et moine bouddhiste Mathieu Ricard (« L’infini dans la paume de la main, du Big Bang à l’Eveil », Mathieu Ricard et Trinh Xuan Thuan , éditions Fayard, Paris, 2000).
Quant à l’astrophysicien vietnamien Trinh Xuan Thuan, il précise : » la physique affirme que ce potentiel de manifestation est fourni par l’énergie du vide « . Et Ricard de poursuivre : « il s’agit d’une concrétisation apparente de cette énergie » . En d’autres termes, la matière est avant tout de l’énergie qui se manifeste dans le « vide » en « choisissant » un potentiel plutôt qu’un autre, en se manifestant sous une forme plutôt qu’une autre. Ces propos illustrent à merveille l’impression que l’on peut avoir sur le côté virtuel de la réalité : de l’énergie qui se manifeste en 3 D apparentes (plus la dimension temporelle) dans notre univers de matière. Une manifestation holographique en quelque sorte ? Pourquoi pas !
L’univers est-il un hologramme ?
Qu’est-ce que d’abord qu’un hologramme ? Vous en avez peut-être déjà vu un. C’est une image en 3 dimensions souvent contenue dans un prisme et qui donne l’impression du relief. Un hologramme est fabriqué à l’aide d’un rayon laser qui se « dédouble » en passant à travers une surface semi-réfléchissante. Le rayon laser va donc « frapper » un miroir semi-transparent, semi-réfléchissant. Une partie du rayon sera reflétée vers l’objet que l’on veut projeter dans une « image à trois dimensions ». Ce rayon scanne en quelque sorte l’objet puis va frapper par « rebond » la surface (le film) ou l’objet (par exemple un prisme) chargée d’accueillir l’hologramme. En même temps, la deuxième partie de ce rayon laser ne sera pas reflété par le miroir semi-transparent et donc le traversera. Cette deuxième partie du rayon laser appelé rayon de référence se dirigera tout droit vers cette surface d’impression ou ce prisme et y rencontrera le premier rayon laser qui a intercepté l’objet. C’est la rencontre des deux rayons qui restituera l’impression de 3 dimensions de l’objet.
Très étrangement, si l’on coupe en deux ou en trois le prisme frappé par le laser et qui contient l’image en 3D (par exemple une fleur), on ne verra pas une fleur coupée en deux ou en trois mais bien deux (ou trois) représentations fidèles de la fleur. Chaque partie du prisme contient en lui l’intégralité des informations nécessaires qui permettront de rendre la totalité de l’image de l’objet tant qu’il est bien entendu frappé par le laser.
Notre cerveau et surtout notre mémoire présentent des qualités holographiques. La mémoire fonctionnerait sur le même principe qu’un hologramme (peu importe qu’on enlève certaines parties de la « masse » cérébrale, la mémoire peut continuer de fonctionner), mais nous verrons cela plus loin. En fait, les hologrammes sont des projections d’énergie et de lumière qui apparaissent aux yeux de l’observateur sous la forme d’objets à trois dimensions alors qu’il s’agit en fait de vagues d’ondes qui prennent la forme illusoire de la 3D lorsqu’un laser intervient.
Les principaux architectes de cette idée étonnante selon laquelle notre univers serait une sorte d’hologramme sont incarnés par David Bohm , un physicien de l’Université de Londres et par Karl Pribram , un neurophysiologue à l’Université de Stanford qui s’est intéressé aux » langages du cerveau « . Tous deux sont arrivés à des conclusions similaires mais chacun dans sa propre discipline. Les deux hommes en arrivent à penser que notre univers, la matière mais également notre cerveau possèdent » d’indéniables propriétés holographiques « . Ce modèle holographique de l’univers explique à merveille, nous le verrons, les événements que nous qualifions de paranormaux (à défaut d’un autre terme plus valide) ou encore marqués par la synchronicité.
Dans le modèle holographique, nous pouvons trouver des explications qui nous permettent de comprendre comment l’esprit peut influencer la matière.
Pour ceux qui douteraient encore de l’existence de tels événements, les recherches et exemples mis en évidence par David Peat ou David Bohm ou encore les expériences inombrables réalisées au laboratoire de Princeton ( Princenton Engineering Anomalies Research Lab) par le physicien RobertJahn et la psychologue Brenda Dunne Eccles , prix Nobel, une personne plongée dans le noir et privée de tout stimulus doit tenter de détecter un attouchement à peine perceptible sur l’un de ses doigts. Or, les chercheurs ont observé après avoir répété un nombre suffisant de fois l’expérience sur un nombre statistiquement significatif de personnes que lorsque » la personne touchée se prépare à la détection, l’aire du cerveau correspondant au doigt s’active avant qu’il ne soit touché « .
Citons en vrac les autres « hypothèses » et explication visant à montrer ce pont entre l’esprit et la matière : les univers supralumineux, le modèle holographique, les champs morphogénétiques, l’esprit holotropique, l’imaginaire neuronale etc… Nous n’examinerons évidemment pas l’ensemble de ces théories et recherches (elles méritent toutes un article) mais elles vont toutes dans le même sens : nous ne devons pas nous fier à l’impression que nous avons affaire à un univers purement physique, indépendant, isolé de notre esprit. Mais plutôt que nous sommes immergés dans une réalité virtuelle, holographique où tout est interconnecté. Comme le dit l’expression: » le monde et Dieu sont dans notre tête, pas à l’extérieur « .
L’impression tangible que le monde est extérieur à nous est donc aussi une illusion, une sorte de programme de perception. ont montré amplement que certaines machines peuvent être influencées par l’esprit d’êtres humains. Les théories et expériences visant à montrer qu’il existe un lien entre la matière et l’esprit sont très diversifiées et éloquentes. Ces mêmes expériences illustrent en vérité qu’il n’y a pas vraiment séparation entre ces deux domaines de l’esprit et de la matière ou du moins, que la séparation que nous avons établie, est purement artificielle.
Citons par exemple la théorie des Psychons, sorte de particules quantiques hypothétiques émises par le cerveau, théorie qui tend à prouver que c’est la conscience qui contrôle et dirige le cerveau et non l’inverse. Mieux encore, le cerveau n’est pas le siège de la conscience, son moteur mais serait en quelque sorte une antenne, un récepteur ultra sophistiqué apte à servir d’intermédiaire avec nos 5 sens pour exprimer nos comportements et perceptions. Cela voudrait dire que notre conscience a besoin de notre cerveau pour se manifester, communiquer dans notre univers de matière. Mais cette même conscience peut exister « en dehors » du cerveau. Nous parlons ici de la survie de l’âme, de son potentiel d’éternité. Difficile à avaler pour les plus rationalistes d’entre nous. Dans l’expérience de John Eccles , prix Nobel, une personne plongée dans le noir et privée de tout stimulus doit tenter de détecter un attouchement à peine perceptible sur l’un de ses doigts. Or, les chercheurs ont observé après avoir répété un nombre suffisant de fois l’expérience sur un nombre statistiquement significatif de personnes que lorsque » la personne touchée se prépare à la détection, l’aire du cerveau correspondant au doigt s’active avant qu’il ne soit touché « . Citons en vrac les autres « hypothèses » et explication visant à montrer ce pont entre l’esprit et la matière : les univers supralumineux, le modèle holographique, les champs morphogénétiques, l’esprit holotropique, l’imaginaire neuronale etc… Nous n’examinerons évidemment pas l’ensemble de ces théories et recherches (elles méritent toutes un article) mais elles vont toutes dans le même sens : nous ne devons pas nous fier à l’impression que nous avons affaire à un univers purement physique, indépendant, isolé de notre esprit. Mais plutôt que nous sommes immergés dans une réalité virtuelle, holographique où tout est interconnecté. Comme le dit l’expression: » le monde et Dieu sont dans notre tête, pas à l’extérieur « . L’impression tangible que le monde est extérieur à nous est donc aussi une illusion, une sorte de programme de perception.
Revenons à notre modèle holographique et surtout à nos particules quantiques que nous avons évoquées au début de cet article. Pour Bohm tout comme pour Peat, l’idée que les particules élémentaires réagissent instantanément ensembles est un mirage. C’est une illusion non parce qu’elles communiquent entre elles à des vitesses supérieures à la vitesse de la lumière mais tout simplement parce que la notion d’espace (et donc de temps) qui sépare ces particules est en vérité une illusion. Une illusion certes très tenace, très solide mais une illusion quand même, une illusion inhérente au mode de fonctionnement et d’existence même de notre univers en 3 D apparentes (nous ne parlerons pas ici des autres dimensions hypothétiques pour ne pas compliquer notre propos).
Bohm affirme qu’à un niveau plus profond de réalité, de telles particules ne sont pas des entités individuelles mais sont en réalité des extensions du même « quelque chose » essentiel, fondamental, d’une même particule. Il se demande si quelque part, au lieu d’avoir affaire à deux particules, nous aurions affaire à la même particule qui donnent l’impression de se « projeter » dans deux endroits distincts.
Bohm livre une métaphore pour expliquer son point de vue. Imaginez un aquarium avec un poisson. Vous êtes dans l’incapacité de percevoir directement avec vos yeux l’aquarium en lui-même et la seule connaissance que vous avez de cet aquarium provient de deux caméras, l’une filmant la façade de l’aquarium, l’autre son côté. Vous voyez donc deux images sur deux moniteurs télés. Avec deux poissons. Deux images apparemment différentes du poisson puisqu’il s’agit de deux angles de vue différents. Et vous ne réalisez pas, de plus, que ces deux caméras filment le même aquarium et le même poisson. Vous vous apercevez que les deux poissons bougent exactement en même temps. En faisant les mêmes mouvements. Par quelle magie ? A moins qu’il ne s’agisse du même poisson filmé de deux angles différents et de deux caméras filmant les deux faces distinctes et apparemment séparées d’une même réalité. Si vous n’êtes pas au courant qu’il s’agit du même poisson, vous en conclurez que les deux poissons communiquent entre eux.
De cette image, Bohm affirme que l’observation des particules élémentaires constituant la trame de notre réel et évoluant par paires parfois séparées par d’immenses distances (certaines particules existent par paires comme les photons et par trois comme les quarks) nous occulte en fait l’existence d’une dimension cachée, sous jacente à laquelle nous ne sommes pas accommodés. Ces particules évoluent dans une autre dimension.
Nous « voyons » ou plutôt percevons avec nos instruments de détection et de mesure ces particules subatomiques de façon séparée uniquement parce que notre perception du réelle est incomplète, tronquée, parce que nous ne percevons en fait qu’une partie de la réalité.
Les conséquences de ce modèle sont fabuleuses. Car si l’univers est la projection holographique de quelque chose, d’un autre réel auquel nous n’avons pas accès directement par nos 5 sens, cela veut dire que les éléments constitutifs de l’univers sont tous interconnectés à un niveau plus profond que nous ne pouvons pas déceler avec nos 5 sens holographiques.
A un niveau plus profond, nous serions en quelque sorte reliés à toutes les choses dans l’univers, les étoiles dans le ciel, les océans, les poissons. Toute chose est interconnectée.
C’est nous qui avons tendance à tout séparer, tout ranger en catégories, c’est une sorte de réflexe, de programme profondément inscrit en nous au cœur même de notre ADN, nous y reviendrons. C’est la cristallisation de nous-même et de notre univers dans cet hologramme qui nous donne l’impression très solide, très concrète que tout, dans la nature, même de la matière, est séparé par le temps et l’espace.
Bohm, comme Einstein suggèrent : » nous devons nous souvenir que nous n’observons en fait pas la nature telle qu’elle existe réellement mais bien que cette même nature se révèle à nous, conditionnée par nos moyens de perception. Les théories détermineront ce que nous pouvons et ce que nous ne pouvons pas observer… La réalité est une illusion même si c’est une illusion persistante « .
Il nous affirme également : » Dans ce modèle holographique, chaque élément contient, tout comme dans un hologramme, la totalité de l’univers « . Le concept de totalité pour Bohm inclut en même temps l’esprit et la matière. Car pour revenir à l’image d’un prisme contenant une représentation holographique d’une fleur, si vous cassez le prisme en deux en trois ou en quatre, chaque élément contient la fleur dans sa totalité. L’image n’est pas localisée quelque part dans le prisme. Elle est potentiellement partout. Cela a l’air fou, mystérieux, magique. Mais les hologrammes obéissent simplement aux lois physiques, aux lois des particules et des objets quantiques. Les photons, qui sont à la fois particules et ondes, des « corps » de lumière émis par les atomes et l’ADN obéissent aux « lois » quantiques.
Malheureusement, David Bohm, quoique doté d’un palmarès éloquent ne fut pas reconnu comme il aurait fallu par ses paires qui le considéraient comme trop « mystique ». Quant aux « mystiques », il n’y en eut que très peu (exception notable de Krishnamurti, un incroyable personnage) qui acceptèrent de suivre ses subtils raisonnements physiques et métaphysiques.
D’autres modèles de représentation de l’univers
Il existe bien d’autres modèles de représentation de l’univers. A titre d’exemple, nous avons contacté l’astrophysicien Paul LaViolette qui semble ne pas assumer le modèle holographique, tout simplement parce que son modèle cinétique sub quantique se réfère à une autre vision de l’univers, une vision qui attache plus d’importance aux échanges d’énergies, aux systèmes dissipatifs et surtout au fait que l’univers, pour LaViolette est un système ouvert. Or, la vision holographique semble à première vue représenter l’image d’un système fermé, clos sur lui-même, auto suffisant. Et puis surtout, pour Paul LaViolettte, le modèle holographique est certes une image, une métaphore mais ce modèle évoque des systèmes optiques, des systèmes non-vivants.
On comprend l’hésitation de notre chercheur à accepter d’extrapoler des constatations faites sur des modèles non-vivants –des images holographiques dans un prisme- vers l’univers du vivant, notre réalité. Ce saut brutal entre le non vivant et le vivant est-il justifié ? Certes, il y a les recherches de Pribram qui tendent à montrer que notre cerveau et notre mémoire, un système vivant, fonctionnent également comme un hologramme. Mais jusqu’où cette comparaison, cette image, cette représentation est-elle valable ? C’est la question que se pose Paul LaViolette. Il nous a déclaré dans un bref échange de courriers que nous avons eu ensemble : » Ce modèle émerge des recherches sur des systèmes non-vivants effectués dans le champ des recherches optiques. Le système cinétique sub-quantique (SQK, sub quantum Kinetic) d’un autre côté s’inspire de recherches sur les sciences de la vie, la biologie, les systèmes thermodynamiques non équilibrés et la chimie cinétique. Il n’y a pas de « rayon » de référence dans le modèle cinétique sub-quantique. La forme physique n’est pas dépendante d’une fréquence dans le modèle SQK. Même si le modèle SQK aboutit et partage certains concepts similaires au modèle holographique comme l’idée d’univers parallèle coexistant dans le même espace ou l’interconnexion d’espaces. A la place d’un rayon de référence, vous avez un éther en réaction et à la place d’hologrammes, vous avez des structures spatiales dissipatives. Pribram applique le modèle holographique à la fonction cérébrale. J’ai appliqué le modèle des systèmes ouverts au cerveau également, ce qui donne quelque chose de différent dans l’interprétation des fonctions cérébrales « . Nous nous attarderons à l’occasion d’un autre dossier sur les travaux de Paul LaViolette.
La mémoire est un hologramme également
Karl Pribram , le neurophysiologue de l’université de Stanford est lui aussi, dans sa propre discipline, arrivé à la même conclusion que l’univers est un hologramme, en travaillant sur la mémoire. Avec Bohm, ils ont tous deux abouti à la conclusion » que notre réalité physique est faîtes d’hologrammes qui nous donnent l’illusion de percevoir des objets en 3 dimensions alors qu’ils sont en fait rien de plus que des structures, des modèles composés par des ondes « . (Tales from the Time Loop , David Icke, Bridgle of Love).
Pour revenir plus précisément à notre hologramme, le rayon laser qui frappe l’objet que l’on veut projeter en 3D va donc frapper sur une plaque photosensible, une « image vibratoire » de l’objet sur la plaque. L’autre rayon laser appelé rayon de référence va alors entrer en collision avec le rayon porteur de l’image induite. La collision ou la rencontre entre ces deux rayons va générer une « vague » d’interférence, un modèle d’interférence (un peu comme si les deux séries d’ondes concentriques créées sur un lac lorsque l’on y jette deux pierres à deux endroits différents se rencontrent. Là où les vagues, les cercles concentriques de la première pierre rencontrent les vagues en cercles concentriques de la seconde pierre naissent les vagues d’interférences). C’est à ce point de rencontre qu’émerge, grâce au laser, l’image en 3 dimensions de l’objet holographiques.
De même, très étrangement, l’image formée sera non localisée à un endroit particulier mais partout et nulle part en même temps, comme si l’image ou l’information se propageait partout et nul part en particulier. Souvenez-vous du prisme contenant une image d’une fleur que l’on brise en deux ou en trois. Vous obtiendrez non pas une demi fleur ou un tiers de fleur mais une fleur entière dans chaque morceau du prisme. Curieusement, la définition de l’image sera moins bonne chaque fois que l’on coupe l’hologramme en deux.
Très grossièrement, on peut dire que notre cerveau et notre mémoire fonctionnent de la même manière. Notre cerveau lui-même travaille comme une sorte d’ordinateur holographique. La réalité se forme dans notre tête, à la conjonction de deux « champs d’ondes », celle émise par notre subconscient et celle émise par notre environnement extérieur et captée par nos 5 sens. De la troisième onde, résultant de la rencontre des deux précédentes, émerge la représentation que l’on se fait de notre environnement extérieur dans notre conscience.
Les informations « enregistrées » dans notre mémoire ne sont pas stockées à des endroits particuliers mais bien plutôt » partout » dans le cerveau, comme un hologramme.
Pribram a fait des expériences sur des rats sur lesquels il a pu démontrer cet aspect déconcertant de la mémoire. Peu importe les parties du cerveau du rat que Pribram enlevait par lobotomie, l’information mémorisée était toujours présente. En termes imagés, nos 5 sens et notre cerveau captent les vagues d’ondes, les champs d’ondes et de particules quantiques et les » reconstruisent sous la forme d’un hologramme, une image en 3 dimensions. En fait, la réalité matérielle n’existe que dans notre tête et nous ne faisons qu’un avec le monde « . » Tout est dans la tête » pourrait-on affirmer lorsque l’on résume les travaux de Pribram, Talbot et Bohm.
C’est notre cerveau qui donnera un sens, une signification aux structures d’ondes de la réalité. Talbot, paraphrasant Pribram écrit à ce sujet: » Pour Pribram, le monde objectif n’existe pas, à tout le moins de la manière à laquelle nous sommes habitués de le percevoir. Ce qu’il y a « là-bas à l’extérieur » est un vaste océan d’ondes et de fréquences. La réalité prend une forme concrète à nos yeux parce que notre cerveau est capable de prendre en charge le brouillard holographique et le convertir en pierres, en morceaux de bois et en tout autre objet familier qui compose notre monde… En d’autres termes, la douceur d’une fine pièce de porcelaine chinoise ou la douce impression du sable fin sur une plage que nous foulons de nos pieds sont juste des versions élaborées du syndrome du membre manquant fantôme. Selon Pribram, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de porcelaine chinoise ou de sable fin. Cela signifie simplement que la tasse de porcelaine possède en elle deux aspects différents de sa réalité. Lorsqu’elle est filtrée par la sorte de « lentille optique » que représente notre cerveau, elle se manifeste sous la forme d’une tasse. Mais si nous pouvions faire abstraction de nos « lentilles », nous ferions l’expérience d’un champ d’interférence. Qu’est-ce qui est alors réel et qu’est ce qui est une illusion ? Les deux aspects sont réels ou encore les deux ne le sont pas « .
Quelque part, la métaphore d’une image télévisée fonctionne également. Avant tout, il s’agit de pixels, d’une série de coordonnées de points lumineux, d’ondes et de photons dans une image plane en deux dimensions. Notre cerveau la reconstruit en 3 dimensions. La réalité n’est finalement qu’une forme ultra sophistiquée d’image télévisée qui est construite dans et par notre conscience ou plutôt par notre subconscient qui jouerait le rôle de rayon de référence si l’on reprend l’image de l’hologramme.
A côté des champs d’ondes holographiques de notre réel à 3 dimensions, nous devons également admettre que la réalité peut aussi se manifester sous la forme d’autres champs d’ondes sur des fréquences que nous ne percevons pas directement. Stanislav Grof , un spécialiste des états modifiés de conscience qui adhère lui aussi au modèle holographique est parvenu à montrer par ces travaux que ces autres réalités, les événements que nous qualifions de paranormaux, tout cela est relié et fait partie d’un vaste champ de réalités alternatives que nous pouvons percevoir que si nous nous » branchons » sur les bons canaux.
Notre conscience, notre psyché ne se limite pas aux frontières strictes de notre cerveau mais elle peut voyager, explorer d’autres champs de réalité, voire d’autres consciences.
C’est ce que Grof a nommé « l’esprit holotropique », un modèle où » la conscience peut explorer des vies antérieures, la conscience d’animaux, d’une planète ou du cosmos tout entier « . (lire: Stanislav Grof et HalZina Bennet , « The Holotropic Mind: The Three Levels of Human Consciousness and How They Shape Our Lives » Harper Collins 1992).
Les réalités alternatives
Mais nous pouvons encore aller plus loin car d’étranges phénomènes liés au corps humain tout entier semblent indiquer que ce dernier est une gigantesque « mémoire » qui n’est pas située quelque part dans le corps mais partout, à l’instar d’un hologramme. Preuve en est l’étude pratiquée par certains chercheurs sur les transplantations d’organes.
Dans un article récent publié par les Dr Paul Pearsall , Gary Schwartz (tous deux professeurs de psychologie et de psychiatre à la Yale University) et Linda Russek (professeur de médecine à l’Université d’Arizona), ces praticiens soulignent que l’on a pu observer des phénomènes étranges et des changements de comportements tout à fait bizarres auprès des transplantés: changements de comportements alimentaires, nouvelles passions inexpliquées pour telle ou telle activité artistique ou sportive, nouvelles phobies. Au départ, les médecins ont attribué ces troubles du comportement aux effets secondaires des médicaments donnés aux transplantés pour prévenir les désordres du système immunitaire. Mais l’on s’est aperçu que ces changements étaient liés aux personnalités des donneurs.
William Novak , co-auteur d’un livre sur le sujet « A Change of Heart » spécule qu’il existe une mémorisation au niveau cellulaire ou encore » des mémoires cellulaires stockées dans les organes transplantés « . L’article de Nexus met en évidence des changements de personnalités parfois fondamentaux. Le corps humain ne peut être réduit à un complexe assemblage d’organes et ne se limite donc certainement pas à des réactions chimiques et électrochimiques mais doit être perçu comme un vaste système ouvert d’échanges d’énergies et d’informations. L’image offerte par le modèle holographique dans la mesure où la mémoire et la conscience ne sont pas localisées à des organes est très séduisante mais sachez qu’il existe bien d’autres modèles d’explication comme Gerry Zeitlin nous le fait remarquer indirectement dans son interview.
Qu’est-ce que la conscience ?
Si nous partons du point de vue que notre univers est holographique, est une représentation et une projection 3D de quelque chose de plus complexe (cette chose plus complexe résiderait et s’ordonnerait dans les champs morphogénétiques ?), qu’est donc la conscience et l’intelligence d’un être vivant dans ce contexte ? Quel est son lieu de résidence ? Uniquement dans le cerveau ? Sans cerveau, point de conscience ? C’est le point de vue de certains physiciens, philosophes et biologistes « mécanistes ». Pour eux, l’esprit et la conscience sont des concepts inutiles « car la science est capable de rendre compte des comportements humains en se fondant sur les seules réactions électrochimiques du cerveau » (Synchronicité, un pont entre l’esprit et la matière, David Peat, Editions Le Mail).
Des scientifiques qui se sont « amusés » à étudier des organismes très simples comme les vers marins, dotés d’un système nerveux élémentaire en ont conclu que l’on pouvait expliquer tous les comportements des vers par une série de réactions chimiques et électriques du réseau nerveux de la bête. Par conséquent, l’analogie avec l’homme peut-être faite, l’homme étant uniquement une mécanique infiniment plus complexe que le ver. » Les comportements les plus simples peuvent s’expliquer en fonction de processus matériels. Bien qu’il y ait un pas considérable à franchir pour extrapoler et passer du ver marin à l’humain, des neurologues prétendent que ce n’est qu’une question de degré de complexité. Autrement dit, le comportement humain pourrait être fragmenté en une série complexe d’éléments simples, chacun d’eux pouvant être associé à un processus électrochimique du cerveau. Il n’y aurait pas besoin de « deus ex machina » de l’esprit pour expliquer les comportements humains » a écrit David Peat au sujet de ces scientifiques « mécanistes ».
Bref, la conscience, l’intelligence ne comportent aucun mystère : il s’agit juste d’une série de décharges électriques et de réactions chimiques certes très complexes, infiniment complexes en apparence, mais en définitive simples et qui génèrent ce que l’on appelle notre intelligence. Pas besoin dans cette vision d’une « conscience » qui plane au-dessus du cerveau et qui s’en sert comme d’un réseau et d’une antenne pour vivre et élaborer de la pensée. La pensée n’est qu’une conséquence anecdotique de ces réactions électrochimiques, un « témoin » comme quoi le corps fonctionne.
Triste vision que celle-ci qui fait de l’homme une pure machine mais qui a l’admirable vertu de rassurer des scientifiques qui ont besoin de montrer à l’homme qu’il n’est rien et que la science a tout pouvoir pour tout expliquer. Pour reprendre une analogie, une image que David Peat emploie dans son livre pour illustrer cette conception, on pourrait comparer l’homme à un ordinateur couplé avec une sorte de tableau de bord garni de petites lampes. Chaque fois que l’ordinateur « pense » et élabore des opérations de calculs, des petites lampes témoins s’allument à certaines vitesses pour rythmer les calculs et opérations effectués par l’ordinateur. Vu de l’extérieur, pour un observateur non averti, en regardant ces petites lampes, il dirait que l’ordinateur pense, s’active, en nous donnant le spectacle de son intelligence en train de fonctionner.
La conscience de l’homme serait alors comme ces petites lampes, un épiphénomène des processus électroniques internes de la machine. Peat ajoute: » Ainsi soutiennent nos scientifiques, de même que le pancréas secrète un liquide pour aider la digestion de la nourriture, le système nerveux physique secrèterait la conscience pour signaler que le cerveau fonctionne. Ce signal aurait de grands avantages car il rendrait compte de l’état courant des diverses activités du cerveau et indiquerait ses modifications. Mais pas plus que les lampes de l’ordinateur ne dirigeraient son fonctionnement interne, ce signal ne dirigerait le cerveau physique « .
A cette vision très triste, réductrice, mécaniste de la conscience s’oppose une autre vision qui affirme que l’ordre des choses est bien trop complexe pour être résumé en une simple suite d’opérations purement logiques (événement A suivi de B suivi de C, chaque chose étant la conséquence logique de l’autre en une suite toujours prévisible). La mécanique quantique et l’étude de l’infiniment petit, des particules élémentaires nous apprennent au contraire à rester modeste, à nous dire qu’il est simplement idiot et vaniteux de pouvoir tout prévoir et résumer en une suite de réactions physiques, chimiques et électriques prévisibles.
Il existe des principes dans la physique où l’aléatoire, le chaos, le non prévisible et en quelque sorte, pourquoi pas, le libre arbitre se révèlent être des principes fondamentaux.
Il n’y a pas lieu de donner la prépondérance à la matière en estimant que la matière dirige tout (ou commande à la conscience qui ne serait qu’une chose accessoire). Il n’y a pas lieu de séparer ainsi artificiellement l’esprit de la matière, la conscience du cerveau comme si l’un n’avait pas d’influences sur l’autre. Tout est lié, interdépendant comme le montrent si bien certains autres chercheurs en « anomalies » et en mécanique quantique.
Nous pourrions même oser une autre image : la matière est juste un niveau plus dense d’une même réalité dont fait partie la conscience qui elle, en est le prolongement à un niveau moins dense.
Il y aurait des ordres subtils dans la matière. » Au lieu d’avoir besoin d’une hypothétique force de vie pour expliquer la vie, il s’avéra que l’on pouvait comprendre ce phénomène en admettant que la matière contienne une gamme d’ordres plus larges et plus subtils… Toute la notion de monde matériel a sans cesse été élargie en des champs de complexité et de subtilité de plus en plus grands jusqu’à nos jours où il est possible de spéculer que cet ordre continuera à être étendu de plus en plus profondément, sans limite » nous déclare David Peat. Exit la dépendance de la conscience à son soi-disant siège, le cerveau.
D’une part, un grand nombre d’expériences ont montré que cette vision était fausse, d’autre part, toute une série d’événements que l’on qualifie de « paranormaux » (ou d’anomalies) comme la Synchronicité, mais aussi les expériences de décorporation, le remote viewing, et les NDE (near death experience) signifient que la conscience n’a pas nécessairement besoin de la « gelée » cérébrale pour fonctionner.
On dirait que notre conscience a surtout besoin de cette gelée, de cette masse » circonvoluante » pour capter et émettre des informations dans le strict monde 3 D qui est le nôtre. C’est du moins l’hypothèse fascinante de Nigel Kerner que nous avons déjà évoquée à plusieurs reprises dans Karmapolis. Il va plus loin dans son livre (Song of the Greys) en montrant que le cerveau relié au squelette constitue une sorte d’antenne multidirectionnelle avec les bras, les jambes, la colonne vertébrale (une structure, un schéma de base que l’on retrouve chez tous les êtres vivants, de la fourmi au bœuf en passant par l’homme), une antenne capable de capter une multitude de signaux, de les filtrer, les traiter et émettre en retour pour communiquer et interagir avec l’environnement.
Notre lien avec Dieu, la divinité ; à savoir la « qualité » du signal qui nous relie à notre créateur, serait altéré par la nature « entropique », chaotique de notre univers imparfait en 3D. Mais nous sortons quelque peu du propos.
Pour en revenir à l’hologramme, notre conscience a des propriétés holographiques et perçoit et analyse le monde et l’univers qui l’entoure comme une projection holographique. Nos yeux sont comparables au rayon laser de même que notre sens du touché, notre ouïe et notre goût. Cela peut sembler fou mais en vérité, Il n’y a pas de grandes différences entre ouie, touché, goût et odorat. Ce sont juste des capteurs et des niveaux différents de captation d’ondes, d’énergie et de « particules » (particules odorantes et gustatives, particules de lumière, photons qui viennent frapper la rétine etc.). Un aveugle arrive à modéliser dans sa conscience un objet par le touché et même avec la langue depuis que l’on s’est aperçu que la langue comportait un nombre incroyable de « capteurs » très voisins des capteurs oculaires.
Le cerveau serait capable de modéliser, de se représenter un objet en 3 dimensions avec la langue si la personne était privée de ses autres sens. L’image de l’objet » capturée » par les « sens » (yeux, langue, touché etc.) est reconstruite dans notre tête et est partout et nulle part dans le cerveau. Comme un hologramme, elle n’est pas « stockée » dans une zone matérielle, « physique » et précise du cerveau. Cette image n’est pas l’objet mais une représentation virtuelle de l’objet.
C’est dire à quel point la réalité est une chose fluctuante, irréelle, virtuelle, constituée surtout par de l’information. Une vraie Matrice ?
C’est ce que nous allons voir dans la deuxième partie de ce dossier : à savoir comment tout ce système s’organise et fonctionne. Est-ce que l’on peut structurer et représenter notre univers sous la forme de ce modèle ? Bienvenue dans l’hypothèse Matrix.
À suivre…. Deuxième partie.