Post by Andrei Tchentchik on Jan 31, 2020 10:49:59 GMT 2
(#361).- Départ vers la Lune, il y a de ça 50 ans.
Départ vers la Lune, il y a de ça 50 ans.
Mercredi, 17 Juillet 2019.
Les festivités entourant Apollo 11 relancent le débat sur le retour de missions habitées vers l’astre lunaire.
CAP CANAVERAL, Floride – (AFP) C’était il y a 50 ans jour pour jour : le 16 juillet 1969, les trois astronautes américains de la mission Apollo 11, Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, décollaient pour la Lune depuis la Floride, eux qui allaient marquer l’Histoire et changer la vision qu’à l’humanité de sa place dans l’univers.
« Nous, l’équipage, nous sentions le poids du monde entier sur nos épaules, nous savions que nous serions regardés par tous, amis comme ennemis », a déclaré hier Michael Collins, 88 ans, sur le mythique pas de lancement 39A du centre spatial Kennedy pour lancer les festivités.
Le pilote du module de commande était invité par la NASA, qui organise toute la semaine une série d’événements pour faire revivre cet aller-retour historique.
L’équipage avait mis quatre jours pour atteindre la Lune. Le module lunaire, Eagle, avec Armstrong et Aldrin à bord, a aluni le 20 juillet 1969, et Armstrong en est sorti quelques heures plus tard, posant le pied sur la Lune le 21 juillet 1969.
Michael Collins était resté seul en orbite lunaire dans la capsule principale, Columbia, seul moyen de transport pour revenir sur Terre.
« On m’a toujours demandé si je n’étais pas la personne la plus seule du système solaire quand j’étais tout seul en orbite, a-t-il raconté hier. Et la réponse est non, je me sentais bien ! ».
CAFÉ ET MUSIQUE
« J’étais très heureux d’être là où j’étais et de voir cette mission très difficile être menée à bien, a-t-il ajouté. Je savourais un bon petit café, et j’avais de la musique si je voulais (…). J’ai vraiment profité de tout ce temps passé tout seul ».
La NASA lui a proposé d’être le commandant de la mission Apollo 17, en 1972, mais il a refusé, pour ne pas passer trois années supplémentaires éloigné de sa famille, a-t-il expliqué.
Buzz Aldrin, deuxième homme à avoir marché sur la Lune, se fait plus rare, mais il a participé à quelques événements, comme un gala samedi dernier en Californie où le billet le moins cher coûtait 1000 dollars.
Alprs qu’il devait participer aux célébrations, il n’est finalement pas apparu hier, sans qu’aucune explication ne soit donnée.
L’homme de 89 ans, actif sur Twitter et toujours excentrique avec ses chaussettes aux couleurs du drapeau américain, a connu des soucis de santé et de famille, culminant en un conflit judiciaire avec ses enfants concernant ses finances, qui s’est réglé par une trêve en mars dernier.
Le commandant Armstrong est quant à lui mort en 2012. Seuls quatre des 12 hommes à avoir foulé la surface lunaire sont encore en vie.
TURBULENCES À LA NASA
Mais ces festivités teintées de nostalgie révèlent une cruelle réalité : les États-Unis, ni aucun autre pays, n’ont jamais renvoyé d’humains sur la Lune depuis 1972, date de la dernière mission Apollo. Seuls des robots y sont retournés.
Les présidents Bush père, en 1989, et fils en 2004, avaient bien promis que les Américains y retourneraient, avant d’aller marcher sur Mars… Mais chaque fois, les discours se sont heurtés à un Congrès et une opinion publique peu enclins à engloutir les mêmes fortunes que dans les années 1960.
À son tour, Donald Trump a relancé la conquête de la Lune (et de Mars), en 2017. Mais l’effet immédiat de cette injonction a été de créer de fortes turbulences au sein de l’agence spatiale.
Mercredi dernier, le patron de l’agence, Jim Bridenstine, un ancien parlementaire nommé par le président Trump, a démis de ses fonctions une figure de la NASA, Bill Gerstenmaier, qui était responsable de tous les programmes de vols habités.
La raison probable de sa mutation : des désaccords sur l’ultimatum fixé par le gouvernement Trump, 2024, pour le retour d’Américains, dont la première femme, sur le sol lunaire. Cinq années semblent un délai bien trop court alors que ni la fusée, ni la capsule, ni l’alunisseur ne sont prêts, voire définis.
F I N .
Départ vers la Lune, il y a de ça 50 ans.
Mercredi, 17 Juillet 2019.
Les festivités entourant Apollo 11 relancent le débat sur le retour de missions habitées vers l’astre lunaire.
CAP CANAVERAL, Floride – (AFP) C’était il y a 50 ans jour pour jour : le 16 juillet 1969, les trois astronautes américains de la mission Apollo 11, Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, décollaient pour la Lune depuis la Floride, eux qui allaient marquer l’Histoire et changer la vision qu’à l’humanité de sa place dans l’univers.
« Nous, l’équipage, nous sentions le poids du monde entier sur nos épaules, nous savions que nous serions regardés par tous, amis comme ennemis », a déclaré hier Michael Collins, 88 ans, sur le mythique pas de lancement 39A du centre spatial Kennedy pour lancer les festivités.
Le pilote du module de commande était invité par la NASA, qui organise toute la semaine une série d’événements pour faire revivre cet aller-retour historique.
L’équipage avait mis quatre jours pour atteindre la Lune. Le module lunaire, Eagle, avec Armstrong et Aldrin à bord, a aluni le 20 juillet 1969, et Armstrong en est sorti quelques heures plus tard, posant le pied sur la Lune le 21 juillet 1969.
Michael Collins était resté seul en orbite lunaire dans la capsule principale, Columbia, seul moyen de transport pour revenir sur Terre.
« On m’a toujours demandé si je n’étais pas la personne la plus seule du système solaire quand j’étais tout seul en orbite, a-t-il raconté hier. Et la réponse est non, je me sentais bien ! ».
CAFÉ ET MUSIQUE
« J’étais très heureux d’être là où j’étais et de voir cette mission très difficile être menée à bien, a-t-il ajouté. Je savourais un bon petit café, et j’avais de la musique si je voulais (…). J’ai vraiment profité de tout ce temps passé tout seul ».
La NASA lui a proposé d’être le commandant de la mission Apollo 17, en 1972, mais il a refusé, pour ne pas passer trois années supplémentaires éloigné de sa famille, a-t-il expliqué.
Buzz Aldrin, deuxième homme à avoir marché sur la Lune, se fait plus rare, mais il a participé à quelques événements, comme un gala samedi dernier en Californie où le billet le moins cher coûtait 1000 dollars.
Alprs qu’il devait participer aux célébrations, il n’est finalement pas apparu hier, sans qu’aucune explication ne soit donnée.
L’homme de 89 ans, actif sur Twitter et toujours excentrique avec ses chaussettes aux couleurs du drapeau américain, a connu des soucis de santé et de famille, culminant en un conflit judiciaire avec ses enfants concernant ses finances, qui s’est réglé par une trêve en mars dernier.
Le commandant Armstrong est quant à lui mort en 2012. Seuls quatre des 12 hommes à avoir foulé la surface lunaire sont encore en vie.
TURBULENCES À LA NASA
Mais ces festivités teintées de nostalgie révèlent une cruelle réalité : les États-Unis, ni aucun autre pays, n’ont jamais renvoyé d’humains sur la Lune depuis 1972, date de la dernière mission Apollo. Seuls des robots y sont retournés.
Les présidents Bush père, en 1989, et fils en 2004, avaient bien promis que les Américains y retourneraient, avant d’aller marcher sur Mars… Mais chaque fois, les discours se sont heurtés à un Congrès et une opinion publique peu enclins à engloutir les mêmes fortunes que dans les années 1960.
À son tour, Donald Trump a relancé la conquête de la Lune (et de Mars), en 2017. Mais l’effet immédiat de cette injonction a été de créer de fortes turbulences au sein de l’agence spatiale.
Mercredi dernier, le patron de l’agence, Jim Bridenstine, un ancien parlementaire nommé par le président Trump, a démis de ses fonctions une figure de la NASA, Bill Gerstenmaier, qui était responsable de tous les programmes de vols habités.
La raison probable de sa mutation : des désaccords sur l’ultimatum fixé par le gouvernement Trump, 2024, pour le retour d’Américains, dont la première femme, sur le sol lunaire. Cinq années semblent un délai bien trop court alors que ni la fusée, ni la capsule, ni l’alunisseur ne sont prêts, voire définis.
F I N .