Post by Andrei Tchentchik on Feb 1, 2020 15:36:16 GMT 2
(#379).- Vouloir contacter des civilisations ET’s est-il risqué?
Vouloir contacter des civilisations ET’s est-il risqué?
5 Octobre 2016.
Le HuffPost avec AFP
SCIENCE - Doit-on vivre discrètement sur notre planète ou essayer par tous les moyens de signaler notre présence dans l'immensité de l'espace? La question suscite la controverse au sein de la communauté scientifique.
Des astrophysiciens américains sont cependant déterminés à mener à bien leur projet d'envoyer des signaux vers des étoiles dans l'espoir d'établir un contact avec une civilisation extraterrestre et ont rejeté jeudi 12 février les craintes d'autres chercheurs comme Stephen Hawking selon lesquels cette initiative pourrait menacer la Terre.
"Pendant cinquante ans, nous avons pointé des radiotélescopes vers des étoiles en quête de signaux d'autres civilisations, mais sans succès", a expliqué Douglas Vakoch, un scientifique de l'Institut SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) en Californie , lors d'une présentation à la conférence annuelle de l'American Society for the Advancement of Science (AAAS).
"Avec ce programme Active SETI, nous inversons le processus pour prendre un rôle actif en transmettant de puissants signaux riches en informations vers d'autres mondes dans l'espoir d'avoir une réponse", a-t-il ajouté.
Diffuser tout le contenu d'internet pour raconter l'humain et sa culture
Ces messages seraient envoyés vers des systèmes stellaires relativement proches comptant des planètes potentiellement habitables. Selon ces astrophysiciens, une telle approche est plus prometteuse que les tentatives précédentes pour établir un contact avec des extraterrestres, telles le disque embarqué à bord des deux sondes spatiales Voyager, lancées en 1977, contenant des sons et des images sélectionnés pour faire un portrait de la diversité de la vie et de la culture terrestres.
Des signaux radio ont aussi déjà été transmis à cette fin dans le cosmos. En 1999, des scientifiques russes ont envoyé leurs propres messages avec le télescope Yevpatoria en Crimée, et en 2008, la Nasa, l'agence spatiale américaine, a transmis la chanson des Beatles "Across the Universe" vers l'étoile polaire, distante de 430 années-lumière.
En recourant aux radiotélescopes actuels les plus puissants, Seth Shostak, directeur de l'Institut SETI, a estimé lors d'une présentation jeudi qu'il faudrait diffuser vers ces étoiles tout le contenu d'internet, ce qui permettrait à une autre civilisation qui capterait ces signaux de décrypter toute l'histoire humaine et de sa culture.
Ces chercheurs reconnaissent que leur projet est controversé, citant les réserves émises notamment par Stephen Hawking, pour qui de telles transmissions seraient "irresponsables". L'astrophysicien britannique a souligné le fait que l'histoire humaine fournit de nombreux exemples de rencontres tragiques pour des civilisations moins avancées, comme les Incas avec les Espagnols.
Un consensus "avant que l'humanité ne fasse un pas irréversible"
Mais les promoteurs du projet Active SETI rejettent avec force ces arguments, qui selon eux relèvent de la "paranoïa". Seth Shostak a fait valoir qu'"il est de toutes façons trop tard pour s'inquiéter de signaler notre présence" à d'éventuels E.T. belliqueux.
"Toute civilisation extraterrestre suffisamment avancée pour attaquer et vaporiser la Terre peut facilement capter nos émissions d'ondes radio, que nous diffusons depuis la Seconde guerre mondiale", a-t-il relevé.
Pour lui, si l'on voulait interdire de diffuser des signaux dans l'espace, il faudrait aussi empêcher l'utilisation des systèmes radar militaires et des aéroports, et pourquoi pas des éclairages des villes. "De telles mesures paranoïaques saperaient toutes les activités et progrès des générations humaines futures", a-t-il jugé.
Rejetant les accusations de paranoïa, David Brin, astrophysicien et auteur d'ouvrages de science-fiction, a plaidé pour un moratoire avant d'envoyer ces messages. "Nous proposons un appel au consensus par une consultation internationale et publique avant que l'humanité ne fasse un pas irréversible, à savoir signaler à grands cris notre présence dans le cosmos", a déclaré l'écrivain devant l'AAAS.
F I N .
Vouloir contacter des civilisations ET’s est-il risqué?
5 Octobre 2016.
Le HuffPost avec AFP
SCIENCE - Doit-on vivre discrètement sur notre planète ou essayer par tous les moyens de signaler notre présence dans l'immensité de l'espace? La question suscite la controverse au sein de la communauté scientifique.
Des astrophysiciens américains sont cependant déterminés à mener à bien leur projet d'envoyer des signaux vers des étoiles dans l'espoir d'établir un contact avec une civilisation extraterrestre et ont rejeté jeudi 12 février les craintes d'autres chercheurs comme Stephen Hawking selon lesquels cette initiative pourrait menacer la Terre.
"Pendant cinquante ans, nous avons pointé des radiotélescopes vers des étoiles en quête de signaux d'autres civilisations, mais sans succès", a expliqué Douglas Vakoch, un scientifique de l'Institut SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) en Californie , lors d'une présentation à la conférence annuelle de l'American Society for the Advancement of Science (AAAS).
"Avec ce programme Active SETI, nous inversons le processus pour prendre un rôle actif en transmettant de puissants signaux riches en informations vers d'autres mondes dans l'espoir d'avoir une réponse", a-t-il ajouté.
Diffuser tout le contenu d'internet pour raconter l'humain et sa culture
Ces messages seraient envoyés vers des systèmes stellaires relativement proches comptant des planètes potentiellement habitables. Selon ces astrophysiciens, une telle approche est plus prometteuse que les tentatives précédentes pour établir un contact avec des extraterrestres, telles le disque embarqué à bord des deux sondes spatiales Voyager, lancées en 1977, contenant des sons et des images sélectionnés pour faire un portrait de la diversité de la vie et de la culture terrestres.
Des signaux radio ont aussi déjà été transmis à cette fin dans le cosmos. En 1999, des scientifiques russes ont envoyé leurs propres messages avec le télescope Yevpatoria en Crimée, et en 2008, la Nasa, l'agence spatiale américaine, a transmis la chanson des Beatles "Across the Universe" vers l'étoile polaire, distante de 430 années-lumière.
En recourant aux radiotélescopes actuels les plus puissants, Seth Shostak, directeur de l'Institut SETI, a estimé lors d'une présentation jeudi qu'il faudrait diffuser vers ces étoiles tout le contenu d'internet, ce qui permettrait à une autre civilisation qui capterait ces signaux de décrypter toute l'histoire humaine et de sa culture.
Ces chercheurs reconnaissent que leur projet est controversé, citant les réserves émises notamment par Stephen Hawking, pour qui de telles transmissions seraient "irresponsables". L'astrophysicien britannique a souligné le fait que l'histoire humaine fournit de nombreux exemples de rencontres tragiques pour des civilisations moins avancées, comme les Incas avec les Espagnols.
Un consensus "avant que l'humanité ne fasse un pas irréversible"
Mais les promoteurs du projet Active SETI rejettent avec force ces arguments, qui selon eux relèvent de la "paranoïa". Seth Shostak a fait valoir qu'"il est de toutes façons trop tard pour s'inquiéter de signaler notre présence" à d'éventuels E.T. belliqueux.
"Toute civilisation extraterrestre suffisamment avancée pour attaquer et vaporiser la Terre peut facilement capter nos émissions d'ondes radio, que nous diffusons depuis la Seconde guerre mondiale", a-t-il relevé.
Pour lui, si l'on voulait interdire de diffuser des signaux dans l'espace, il faudrait aussi empêcher l'utilisation des systèmes radar militaires et des aéroports, et pourquoi pas des éclairages des villes. "De telles mesures paranoïaques saperaient toutes les activités et progrès des générations humaines futures", a-t-il jugé.
Rejetant les accusations de paranoïa, David Brin, astrophysicien et auteur d'ouvrages de science-fiction, a plaidé pour un moratoire avant d'envoyer ces messages. "Nous proposons un appel au consensus par une consultation internationale et publique avant que l'humanité ne fasse un pas irréversible, à savoir signaler à grands cris notre présence dans le cosmos", a déclaré l'écrivain devant l'AAAS.
F I N .