Post by Andrei Tchentchik on Feb 27, 2020 17:02:33 GMT 2
(#A.032).- Ce qu’il faut savoir sur la forêt amazonienne, 22 Août 2019.
Ce qu’il faut savoir sur la forêt amazonienne.
PORTE-MONNAIE «ON PARLE D'ARGENT!»
Jeudi, 22 août 2019
Les images de la forêt amazonienne consommée par les flammes en ont ému plus d’un et c’est bien normal. Quand le poumon de la Terre part en fumée, nous étouffons tous. Voici quelques faits pour comprendre les différents enjeux économiques et écologiques qui prennent place en Amazonie.
POUMON DE LA PLANÈTE
La forêt amazonienne porte bien son surnom. Elle absorbe plus de CO2 qu’elle n’en rejette, soit près de 14% du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. C’est grâce à ses près de 390 milliards d’arbres répartis sur une superficie de plus de cinq millions de km2 que l’Amazonie arrive à accomplir cet exploit.
Toutefois, la déforestation détériore progressivement la capacité de la forêt à absorber notre CO2, en même temps que nos activités économiques créent de plus en plus d’émissions carboniques. En trente ans, la capacité d’absorption de la plus grande forêt du monde a diminué de 30%.
TERRE DES TRIBUS ET DE LA BIODIVERSITÉ
L’Amazonie, à elle seule, est un monde sous les arbres où vivent une soixantaine de tribus isolées, parlant leurs langues et dialectes.
Par ailleurs, près d'un quart des espèces, animales et végétales, présentes sur Terre vivent sur les branches, les sols humides et dans les eaux de l’Amazonie. Cela représente près de 2,5 millions d’espèces d’insectes, 30 000 de plantes, 2 500 de poissons, 1 500 d'oiseaux, 500 de mammifères et 550 de reptiles, dont le fameux anaconda.
DÉFORESTATION ET ÉCONOMIE
Ces dernières années, la forêt amazonienne a défrayé la chronique à cause de la déforestation qu’elle subit. Cette dernière est largement motivée par des ambitions économiques, notamment dans l’agriculture.
En 2017, 71% des émissions brésiliennes de CO2 étaient causées par le secteur agraire. Celles-ci étaient surtout dues à la transformation de grandes parties de la forêt amazonienne en terres agricoles, d’abord pour le pâturage des bovins, ensuite pour la culture du soja.
Le Brésil est l’un des principaux exportateurs de soja et de bœuf, et c’est en grande partie grâce au (ou à cause du) sacrifice de la forêt amazonienne.
UN PUITS DE RESSOURCES
En plus de ses espèces vivantes, la forêt amazonienne contient aussi d’importantes ressources dans ses sols, tels que l’or, le cuivre, le nickel et le manganèse.
Le président Bolsonaro, élu en 2018, a promis de faciliter l’extraction pour les compagnies minières, aux dépens notamment de lois environnementales. Cela représenterait des gains pour des acteurs étrangers, comme certaines entreprises minières canadiennes, et pour l’économie brésilienne.
Mais seulement à court terme.
UNE VALEUR DE 8,2 MILLIARDS DE DOLLARS
En effet, une étude publiée en 2018 par des économistes de la Banque Mondiale et des environnementalistes a démontré que les bénéfices économiques de la forêt amazonienne pourraient revenir à 8,2 milliards de dollars annuellement.
Pour cela, il faudrait faire une chose: la préserver telle quelle.
Ces revenus reposent principalement sur les industries écoresponsables et durables qui foisonnent en Amazonie, ainsi que sur l’influence environnementale de la forêt et les bénéfices que celle-ci dégage.
Et puis, entre nous, l’Amazonie, c’est aussi une tout autre richesse...
Sources: TVA, Science Press, Université de Sherbrooke, CBC, IRD, The Guardian, AFP,
F I N .
Ce qu’il faut savoir sur la forêt amazonienne.
PORTE-MONNAIE «ON PARLE D'ARGENT!»
Jeudi, 22 août 2019
Les images de la forêt amazonienne consommée par les flammes en ont ému plus d’un et c’est bien normal. Quand le poumon de la Terre part en fumée, nous étouffons tous. Voici quelques faits pour comprendre les différents enjeux économiques et écologiques qui prennent place en Amazonie.
POUMON DE LA PLANÈTE
La forêt amazonienne porte bien son surnom. Elle absorbe plus de CO2 qu’elle n’en rejette, soit près de 14% du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. C’est grâce à ses près de 390 milliards d’arbres répartis sur une superficie de plus de cinq millions de km2 que l’Amazonie arrive à accomplir cet exploit.
Toutefois, la déforestation détériore progressivement la capacité de la forêt à absorber notre CO2, en même temps que nos activités économiques créent de plus en plus d’émissions carboniques. En trente ans, la capacité d’absorption de la plus grande forêt du monde a diminué de 30%.
TERRE DES TRIBUS ET DE LA BIODIVERSITÉ
L’Amazonie, à elle seule, est un monde sous les arbres où vivent une soixantaine de tribus isolées, parlant leurs langues et dialectes.
Par ailleurs, près d'un quart des espèces, animales et végétales, présentes sur Terre vivent sur les branches, les sols humides et dans les eaux de l’Amazonie. Cela représente près de 2,5 millions d’espèces d’insectes, 30 000 de plantes, 2 500 de poissons, 1 500 d'oiseaux, 500 de mammifères et 550 de reptiles, dont le fameux anaconda.
DÉFORESTATION ET ÉCONOMIE
Ces dernières années, la forêt amazonienne a défrayé la chronique à cause de la déforestation qu’elle subit. Cette dernière est largement motivée par des ambitions économiques, notamment dans l’agriculture.
En 2017, 71% des émissions brésiliennes de CO2 étaient causées par le secteur agraire. Celles-ci étaient surtout dues à la transformation de grandes parties de la forêt amazonienne en terres agricoles, d’abord pour le pâturage des bovins, ensuite pour la culture du soja.
Le Brésil est l’un des principaux exportateurs de soja et de bœuf, et c’est en grande partie grâce au (ou à cause du) sacrifice de la forêt amazonienne.
UN PUITS DE RESSOURCES
En plus de ses espèces vivantes, la forêt amazonienne contient aussi d’importantes ressources dans ses sols, tels que l’or, le cuivre, le nickel et le manganèse.
Le président Bolsonaro, élu en 2018, a promis de faciliter l’extraction pour les compagnies minières, aux dépens notamment de lois environnementales. Cela représenterait des gains pour des acteurs étrangers, comme certaines entreprises minières canadiennes, et pour l’économie brésilienne.
Mais seulement à court terme.
UNE VALEUR DE 8,2 MILLIARDS DE DOLLARS
En effet, une étude publiée en 2018 par des économistes de la Banque Mondiale et des environnementalistes a démontré que les bénéfices économiques de la forêt amazonienne pourraient revenir à 8,2 milliards de dollars annuellement.
Pour cela, il faudrait faire une chose: la préserver telle quelle.
Ces revenus reposent principalement sur les industries écoresponsables et durables qui foisonnent en Amazonie, ainsi que sur l’influence environnementale de la forêt et les bénéfices que celle-ci dégage.
Et puis, entre nous, l’Amazonie, c’est aussi une tout autre richesse...
Sources: TVA, Science Press, Université de Sherbrooke, CBC, IRD, The Guardian, AFP,
F I N .