Post by Andrei Tchentchik on Mar 2, 2020 17:51:50 GMT 2
(#A.049).- Cri d’alarme pour les océans, les eaux montent, se réchauffent et s’acidifient.
Cri d’alarme pour les océans
Les eaux montent, se réchauffent et s’acidifient, menaçant la faune marine et engloutissant des côtes.
Cette photo prise en décembre 2018 montre le glacier Santa Ines dans le sud du Chili,
situé dans un fjord du détroit de Magellan. L’eau qui coule illustre les effets du réchauffement climatique accélérant la fonte des glaciers et faisant monter le niveau des eaux. Photo AFP.
Les océans et les glaciers se détériorent à un rythme effréné à cause du réchauffement climatique, qu’ils menacent la vie sur Terre telle qu’on la connait, si rien n’est fait.
HUGO DUCHAINE
Le Journal de Montréal, P.Q, Canada.
Les océans et les glaciers encaissent le plus durement les conséquences du réchauffement climatique et les retombées seront catastrophiques pour des centaines de millions d’êtres humains, avertit le Groupe d’experts intergouvernemental dur l’évolution du climat (GIEC), qui a publié hier un rapport spécial.
Selon ce document, rédigé par des centaines de spécialistes, le niveau des océans monte aujourd’hui 2,5 fois plus vite qu’au siècle dernier et cette hausse va encore s’accélérer à cause de la fonte des glaciers. Les risques d’inondations et de cyclones s’intensifieront.
Les océans qui couvrent 70% de la planète, se réchauffent et s’acidifient aussi à une vitesse alarmante, menaçant la vie marine et la pêche commerciale, ils ont absorbé plus de 90% de la chaleur excédentaire du système climatique.
Les sombres changements aux océans ne s’arrêteront pas soudainement en baissant les émissions de gaz à effet de serre, mais leur rythme devrait être ralenti.
« Ça permettrait de gagner du temps », souligne la climatologue Valérie Masson-Delmotte, qui a participé à la rédaction du document de 900 pages.
LE QUÉBEC TOUCHÉ
« Ça presse, c’est urgentissime », tranche Catherine Potvin, professeure à l’Université McGill et titulaire de recherche du Canada sur les changements climatiques et les forêts tropicales. Les Québécois ne seront pas épargnés, prévient-elle.
La hausse du niveau des eaux ne fera qu’accélérer l’érosion des berges, qui est déjà une grande préoccupation le long du fleuve Saint-Laurent. Les populations du Grand Nord seront vulnérables à la fonte des glaces et au dégel du pergélisol.
Elle remarque que le degré de certitude des affirmations augmente chez les chercheurs.
« On n’a pas besoin de faire plus d’études, on a besoin d’agir », plaide-t-elle.
Le portrait dressé par le GIEC est très sombre, mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras.
« C’est comme si tu vas voir le médecin et il t’apprend que tu as un cancer. Il n’est pas trop tard pour te soigner, mais tu décides de ne rien faire », illustre-t-elle.
« Il nous reste 10 ans pour une transformation majeure de notre société », poursuit Mme Potvin, faisant valoir que le Québec a déjà été « courageux et visionnaire », notamment avec l’hydro-électricité.
« LA FIN DU MONDE »
« C’est la fin du monde », souffle à son tour Alain Webster, de l’école de gestion de l’Université de Sherbrooke. Il faut remplacer les énergies fossiles polluantes sur lesquelles s’est fondée la société moderne, dit-il.
Malheureusement, la technologie est au rendez-vous. Il cite les énergies solaires et éolienne ou les voitures électriques, comme des preuves que le changement s’opère.
« En période électorale, on s’attend à ce que les candidats réagissent et nous démontrent leur volonté à travers des mesures claires (…). Tout ce qui nous manque, c’est la volonté politique », lance Agnès Le Rouzic, de Greenpeace Canada. – Avec l’AFP.
EXTRAITS DU RAPPORT
Niveau de la mer en hausse
Le niveau de la mer a augmenté d’environ 15 cm mondialement au cours du 20e siècle, et la hausse est actuellement plus de deux fois plus rapide (3,6 mm par an) et continue de s’accélérer. Cette hausse pourrait atteindre 30 à 60 cm environ d’ici 2100.
20 à 30 % des émissions de CO2
L’océan a absorbé 20 à 30 % des émissions de dioxyde de carbone depuis les années 1980, ce qui a entraîné son acidification. S’il continue d’absorber du carbone jusqu’en 2100, il deviendra toujours plus acide.
Moins de glace dans l’Arctique
Si le réchauffement planétaire se stabilise à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, l’océan Arctique ne serait libre de glace en septembre (le mois avec le moins de glace) qu’une fois tous les 100 ans.
Pour un réchauffement de 2 degré Celsius, il le serait jusqu’à tous les 3 ans.
70% du pergélisol en voie de disparition
Même si le réchauffement planétaire est limité à des valeurs bien inférieures à 2 degrés Celsius, environ 25% du pergélisol de surface (3-4 mètres de profondeur) dégèlera d’ici 2100. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter fortement, il est possible qu’environ 70% du pergélisol de surface disparaisse. – Avec l’AFP.
F I N .
Cri d’alarme pour les océans
Les eaux montent, se réchauffent et s’acidifient, menaçant la faune marine et engloutissant des côtes.
Cette photo prise en décembre 2018 montre le glacier Santa Ines dans le sud du Chili,
situé dans un fjord du détroit de Magellan. L’eau qui coule illustre les effets du réchauffement climatique accélérant la fonte des glaciers et faisant monter le niveau des eaux. Photo AFP.
Les océans et les glaciers se détériorent à un rythme effréné à cause du réchauffement climatique, qu’ils menacent la vie sur Terre telle qu’on la connait, si rien n’est fait.
HUGO DUCHAINE
Le Journal de Montréal, P.Q, Canada.
Les océans et les glaciers encaissent le plus durement les conséquences du réchauffement climatique et les retombées seront catastrophiques pour des centaines de millions d’êtres humains, avertit le Groupe d’experts intergouvernemental dur l’évolution du climat (GIEC), qui a publié hier un rapport spécial.
Selon ce document, rédigé par des centaines de spécialistes, le niveau des océans monte aujourd’hui 2,5 fois plus vite qu’au siècle dernier et cette hausse va encore s’accélérer à cause de la fonte des glaciers. Les risques d’inondations et de cyclones s’intensifieront.
Les océans qui couvrent 70% de la planète, se réchauffent et s’acidifient aussi à une vitesse alarmante, menaçant la vie marine et la pêche commerciale, ils ont absorbé plus de 90% de la chaleur excédentaire du système climatique.
Les sombres changements aux océans ne s’arrêteront pas soudainement en baissant les émissions de gaz à effet de serre, mais leur rythme devrait être ralenti.
« Ça permettrait de gagner du temps », souligne la climatologue Valérie Masson-Delmotte, qui a participé à la rédaction du document de 900 pages.
LE QUÉBEC TOUCHÉ
« Ça presse, c’est urgentissime », tranche Catherine Potvin, professeure à l’Université McGill et titulaire de recherche du Canada sur les changements climatiques et les forêts tropicales. Les Québécois ne seront pas épargnés, prévient-elle.
La hausse du niveau des eaux ne fera qu’accélérer l’érosion des berges, qui est déjà une grande préoccupation le long du fleuve Saint-Laurent. Les populations du Grand Nord seront vulnérables à la fonte des glaces et au dégel du pergélisol.
Elle remarque que le degré de certitude des affirmations augmente chez les chercheurs.
« On n’a pas besoin de faire plus d’études, on a besoin d’agir », plaide-t-elle.
Le portrait dressé par le GIEC est très sombre, mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras.
« C’est comme si tu vas voir le médecin et il t’apprend que tu as un cancer. Il n’est pas trop tard pour te soigner, mais tu décides de ne rien faire », illustre-t-elle.
« Il nous reste 10 ans pour une transformation majeure de notre société », poursuit Mme Potvin, faisant valoir que le Québec a déjà été « courageux et visionnaire », notamment avec l’hydro-électricité.
« LA FIN DU MONDE »
« C’est la fin du monde », souffle à son tour Alain Webster, de l’école de gestion de l’Université de Sherbrooke. Il faut remplacer les énergies fossiles polluantes sur lesquelles s’est fondée la société moderne, dit-il.
Malheureusement, la technologie est au rendez-vous. Il cite les énergies solaires et éolienne ou les voitures électriques, comme des preuves que le changement s’opère.
« En période électorale, on s’attend à ce que les candidats réagissent et nous démontrent leur volonté à travers des mesures claires (…). Tout ce qui nous manque, c’est la volonté politique », lance Agnès Le Rouzic, de Greenpeace Canada. – Avec l’AFP.
EXTRAITS DU RAPPORT
Niveau de la mer en hausse
Le niveau de la mer a augmenté d’environ 15 cm mondialement au cours du 20e siècle, et la hausse est actuellement plus de deux fois plus rapide (3,6 mm par an) et continue de s’accélérer. Cette hausse pourrait atteindre 30 à 60 cm environ d’ici 2100.
20 à 30 % des émissions de CO2
L’océan a absorbé 20 à 30 % des émissions de dioxyde de carbone depuis les années 1980, ce qui a entraîné son acidification. S’il continue d’absorber du carbone jusqu’en 2100, il deviendra toujours plus acide.
Moins de glace dans l’Arctique
Si le réchauffement planétaire se stabilise à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, l’océan Arctique ne serait libre de glace en septembre (le mois avec le moins de glace) qu’une fois tous les 100 ans.
Pour un réchauffement de 2 degré Celsius, il le serait jusqu’à tous les 3 ans.
70% du pergélisol en voie de disparition
Même si le réchauffement planétaire est limité à des valeurs bien inférieures à 2 degrés Celsius, environ 25% du pergélisol de surface (3-4 mètres de profondeur) dégèlera d’ici 2100. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter fortement, il est possible qu’environ 70% du pergélisol de surface disparaisse. – Avec l’AFP.
F I N .